Des Palestiniens troglodytes risquent l'expulsion par Israël

Une femme palestinienne vérifie les restes de sa maison démolie le 10 août 2020 près de Jénine dans le village occupé de Farasin, au nord de la Cisjordanie. (Jaafar ASHTIYEH/AFP)
Une femme palestinienne vérifie les restes de sa maison démolie le 10 août 2020 près de Jénine dans le village occupé de Farasin, au nord de la Cisjordanie. (Jaafar ASHTIYEH/AFP)
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Publié le Lundi 10 août 2020

Des Palestiniens troglodytes risquent l'expulsion par Israël

  • "Notre peuple habite ici depuis des générations, nos ancêtres sont enterrés ici"
  • Israël a démoli 63 structures appartenant à des Palestiniens en juin malgré la pandémie et dans le contexte du plan du président américain Donald Trump pour la paix au Proche-Orient

FARASIN: Derrière un mur en pierres percé d'une porte d'entrée en bois, quelques pièces tapissées de coussins : le Palestinien Ahmed Amarneh vit depuis plus d'un an en troglodyte avec sa famille en Cisjordanie mais ils sont menacés d'une expulsion prochaine.

Cet ingénieur civil de 30 ans vit avec sa femme enceinte de cinq mois et sa fillette à Farasin, village situé dans le nord-ouest de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, où la construction d'une habitation doit parfois être approuvée par les autorités israéliennes. Ces dernières émettent aussi à l'occasion, dans certains secteurs de la Cisjordanie, des avis de démolition de structures jugées illégales.

"J'ai essayé de construire deux fois mais les autorités d'occupation m'ont dit qu'il était interdit de construire dans cette zone", raconte-t-il.

Face à ces refus, il a décidé d'installer son nid dans une grotte formée au pied d'une colline surplombant le village.

Il a pensé que vivre dans une grotte n'exigeait pas le feu vert d'une autorité quelconque, puisqu’il s'agissait d'une formation naturelle ancienne, située de surcroît sur un terrain enregistré à son nom auprès des autorités palestiniennes.

Ce bricoleur a donc fermé l'entrée de la grotte par un mur en pierres, placé une porte en bois au centre avec une fenêtre de chaque côté, aménagé une cuisine, une chambre familiale et même un espace pour les convives et pour quelques moutons. Ils y vivent depuis un an et demi. Pourtant, Ahmed Amarneh ainsi qu’une vingtaine de familles de ce village ont reçu en juillet dernier un avis de démolition de la part des autorités israéliennes. L'organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat) a indiqué à l'AFP que ces avis de démolition avaient été émis car ces habitations ont été construites de "manière illégale", "sans les autorisations nécessaires". 

"J'ai été surpris" car "je n'ai pas créé la grotte. Elle existe depuis l'Antiquité", soupire M. Amarneh.

"Je ne comprends pas pourquoi ils m'empêchent de vivre dans une grotte. Les animaux vivent dans des grottes et ne sont pas expulsés. Alors qu'ils me traitent comme un animal et me laissent vivre dans la grotte", lance-t-il.

Selon Mahmoud Ahmad Nasser, chef du conseil du village, Farasin a été établi en 1920 puis abandonné pendant la guerre des Six-Jours en 1967. D'anciens habitants y sont retournés à partir des années 1980 et, aujourd'hui, environ 200 personnes vivent au hameau.

"Notre peuple habite ici depuis des générations, nos ancêtres sont enterrés ici", assure M. Nasser.

En réalité, Farasin n'a pas vraiment un air de village. Il s'agit plutôt d'une constellation de maisonnettes éloignées les unes des autres, sans revêtement sur la chaussée ni réseau électrique. L'Autorité palestinienne lui a octroyé en mars un statut officiel mais, selon le conseil du village, la pandémie de Covid-19 l'a empêchée d'engager des mesures concrètes d'aménagement comme l'accès à l'électricité.

Des destructions malgré la pandémie

Selon l'ONG israélienne anticolonisation B'Tselem, Israël a démoli 63 structures appartenant à des Palestiniens en juin malgré la pandémie et dans le contexte du plan du président américain Donald Trump pour la paix au Proche-Orient, qui prévoit notamment l'annexion de pans de la Cisjordanie par l'Etat hébreu.

De son côté, Israël --qui maintient plus d'une centaine de colonies en Cisjordanie-- considère que Farasin est sous son autorité mais n'a pas donné d'échéancier pour l'évacuation du village. Les habitants de Farasin ont néanmoins eu avant-goût lundi de ce qu'ils risquent: des soldats ont détruit une maison et le réservoir d'eau métallique du village, a constaté un photographe de l'AFP.

"Ils sont arrivés et ont dit aux personnes dans la maison: vous avez une minute pour prendre vos affaires et quitter les lieux", relate M. Amarneh.

"Ils nous ont dit de quitter les lieux", à savoir le village, ajoute-t-il, craignant que la prochaine fois ce soit sa maison dans la grotte qui soit visée.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com