Covid-19: quand la justice s'oppose aux restrictions sanitaires

Affiche d'information dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 à Manchester, dans le nord de l'Angleterre. (AFP)
Affiche d'information dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 à Manchester, dans le nord de l'Angleterre. (AFP)
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Publié le Mardi 16 février 2021

Covid-19: quand la justice s'oppose aux restrictions sanitaires

  • Le cas des Pays-Bas, où un tribunal a ordonné de lever le couvre-feu instauré pour lutter contre la pandémie, n'est pas unique en Europe
  • En mai, la justice portugaise remet en cause la quarantaine de 14 jours à l'hôtel imposée par le gouvernement régional des Açores aux personnes se rendant dans cet archipel, estimant que la mesure viole la Constitution

PARIS: Le cas des Pays-Bas, où un tribunal a ordonné de lever le couvre-feu instauré pour lutter contre la pandémie, n'est pas unique en Europe : des décisions de justice similaires y ont en effet été prises dans d'autres pays, mais généralement à l'échelle locale.

Voici des précédents :

Allemagne : levée d'un couvre-feu régional

Début février, une habitante de Tübingen (sud-ouest) obtient en justice la levée du couvre-feu instauré dans le Bade-Wurtemberg, tout en laissant la possibilité aux autorités de rétablir la mesure en la limitant aux communes dont le taux d'incidence dépasse 50 cas pour 100 000 habitants.

Le tribunal a considéré que le gouvernement de cet Etat régional aurait dû davantage motiver le maintien d’un couvre-feu sur tout son territoire.

Bras de fer à Madrid et en Catalogue

Un tribunal madrilène, saisi par les autorités régionales, invalide début octobre des mesures de confinement partiel mises en place par le gouvernement central, arguant que la santé publique est en Espagne une compétence des régions. En vertu du décret gouvernemental, les 4,5 millions d'habitants de Madrid et de neuf autres communes avaient interdiction de quitter leur municipalité, sauf pour travailler, aller chez le médecin ou à l'école.

Le gouvernement contournera la décision de justice en imposant un état d'urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire espagnol, afin de servir de couverture juridique à toutes les mesures contre la Covid.

Quelques mois auparavant, en juillet, le reconfinement d'environ 160 000 habitants de Lérida (Catalogne) et de plusieurs communes environnantes, décidé cette fois par les autorités régionales, avait été suspendu par un tribunal, au motif que les limitations de la liberté de mouvement relevaient de «la compétence de l'Etat». Le même tribunal avait finalement donné son feu vert dans les jours suivants.

France : haro sur les couvre-feux locaux

Depuis le début de la pandémie, et avant que le gouvernement ne décrète un couvre-feu nocturne sur l'ensemble du territoire national à partir de la mi-décembre, plusieurs couvre-feux instaurés au niveau local ont été suspendus par des tribunaux.

Pendant le premier confinement, la justice administrative suspend des couvre-feux instaurés à Lisieux (nord-ouest) fin mars et à Cholet (ouest) fin avril. Le maire de Cholet récidive dans la foulée avec un nouvel arrêté de couvre-feu, également suspendu.

En mai, au moment du déconfinement, un couvre-feu instauré par la préfecture de l'Oise (nord) à Compiègne, Creil et Nogent-sur-Oise est à son tour suspendu.

Plus récemment, juste avant le deuxième confinement national décrété fin octobre, trois petites communes des Bouches-du-Rhône (sud-est) obtiennent l'annulation d'un couvre-feu imposé par le préfet. Ce dernier prend un nouvel arrêté le jour même, imposant cette fois ce dispositif à l'ensemble du département.

Portugal : quarantaine anticonstitutionnelle aux Açores

En mai, la justice portugaise remet en cause la quarantaine de 14 jours à l'hôtel imposée par le gouvernement régional des Açores aux personnes se rendant dans cet archipel, estimant que la mesure viole la Constitution et équivaut à une «privation de liberté».

Hors d'Europe, confinement annulé au Malawi

Pendant la première vague de la pandémie, le Haute cour du Malawi bloque en avril un confinement décidé par le gouvernement, jugeant insuffisantes les mesures prises pour compenser la perte des moyens d'existence de la population de ce pays très pauvre d'Afrique australe.

Neuf mois plus tard, face à une flambée des cas, le président décrète mi-janvier l'état d'urgence, qui lui permet de passer outre la décision de la Haute cour et d'instaurer un couvre-feu nocturne.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.