Musique/Covid-19: concerts-tests et festivals d'été en questions

La salle du Dôme à Marseille accueillera dans la deuxième quinzaine de mars deux concerts-tests, menés avec l'Inserm. (AFP)
La salle du Dôme à Marseille accueillera dans la deuxième quinzaine de mars deux concerts-tests, menés avec l'Inserm. (AFP)
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Publié le Mardi 16 février 2021

Musique/Covid-19: concerts-tests et festivals d'été en questions

  • «Optimiste pour les festivals et spectacles assis», la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a redit lundi sur LCI que «pour les spectacles debout, c'est plus compliqué»
  • «Avec des protocoles bien stricts, on pense qu'il n'y a pas de sur-risque d'infection lors d'un concert. Mais cela, il faut le prouver et donc faire une étude scientifique»

PARIS : A quand le retour du public debout? La question agite les musiques actuelles, entre concerts-tests en salle dans les mois qui viennent et rencontre cruciale jeudi entre les festivals d'été et le ministère de la Culture.

«Optimiste pour les festivals et spectacles assis», la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a redit lundi sur LCI que «pour les spectacles debout, c'est plus compliqué». Pour y voir plus clair, des concerts-tests à Marseille et Paris sont prévus en mars et avril, si le contexte sanitaire le permet.

«Avec des protocoles bien stricts, on pense qu'il n'y a pas de sur-risque d'infection lors d'un concert. Mais cela, il faut le prouver et donc faire une étude scientifique», dit à l'AFP Vincent Estornel, médecin urgentiste et membre du collectif «Do3me» qui réunit professionnels de la musique, de l'événementiel et du monde médical à Marseille. Pour rappel, aucun cas de contamination n'avait été relevé après un concert-test debout de 500 personnes masquées en décembre à Barcelone.

La salle du Dôme à Marseille accueillera dans la deuxième quinzaine de mars deux concerts-tests, menés avec l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). 

Les grandes lignes sont tracées: sélectionner 2 000 personnes, avec un premier groupe de 1 000 personnes masquées à un premier concert. Et une semaine plus tard, on inverse les groupes. L'un assiste au concert, l'autre pas. Tous les participants sont testés la veille, sept jours après et quatorze jours après le concert.

«Droit de se trémousser»

«Il s'agira d'un concert assis, mais ils auront le droit de se lever, de se trémousser», détaille Vincent Estornel. Sur scène, le groupe de rap emblématique IAM s'est déjà porté volontaire.

Mme Bachelot a précisé qu'à Marseille, les cas positifs «ne seront pas filtrés parce qu'il faut se mettre en situation où il y aura un brassage». «Cela permettra de savoir s'il y a risques ou absence de risques car, selon nous, à l'avenir, nous ne pourrons pas tester tout le monde à l'entrée, ce serait trop coûteux», commente auprès de l'AFP Aurélie Hannedouche, du Sma (Syndicat des musiques actuelles). 

A Paris, il y a un projet de concert debout à Bercy (Accor Arena). «On souhaite un public entre 3 000 et 5 000 personnes, nous sommes en train de rédiger le protocole», explique à l'AFP Malika Seguineau, du Prodiss (Syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de  spectacle dans le privé). L'expérimentation sera menée avec l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Mme Bachelot prévoit aussi un colloque scientifique européen, à Marseille le 8 avril, pour confronter les études et «bâtir «un modèle résilient» pour le monde du spectacle. 

 «Oui ou non»

«Ces expérimentations donnent une perspective dans un triste anniversaire, puisque, à de rares exceptions, ça fait un an qu'il n'y a plus de concerts», dit à l'AFP Jean-Paul Roland, directeur du festival des Eurockéennes et membre du comité de pilotage du concert-test parisien au sein du Prodiss. 

«Quand on est dans un contexte sanitaire maîtrisé et même si le virus n'est pas encore éradiqué, il faut revenir à une vie sociale et à une vie culturelle», insiste auprès de l'AFP Carine Rolland, adjointe à la Maire de Paris chargée de la Culture. 

«Les expérimentations profiteront à toute la filière musicale, ce n'est pas corrélé aux festivals d'été, cela profitera aux producteurs, aux salles», poursuit Jean-Paul Roland. Car comme le rappelle Aurélie Hannedouche, «les résultats des concerts de Marseille et Paris arriveront trop tard pour les festivals d'été qui doivent prendre leur décision maintenant». 

Une réunion est prévue à ce sujet jeudi avec Mme Bachelot. «La ministre devra répondre a minima à deux questions pour les festivals d'été: oui ou non pour les concerts debout; oui ou non pour les grandes jauges», souligne la responsable du Sma. Autre interrogation: «Que fera l'Etat pour accompagner les professionnels, en fonction des décisions prises, des risques encourus d'ici l'été, pour ne pas qu'ils disparaissent», comme le résume Malika Seguineau. «Il faut un fonds ‘assurantiel’», renchérit Jean-Paul Roland.  

Le festival parisien Solidays, prévu en juin, a déjà jeté l'éponge, pour la deuxième année consécutive.

 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com