Virus: des couturières du Liban reconverties dans la confection de sacs mortuaires

Une couturière coud un sac mortuaire pour les victimes du Covid-19 à l'usine de couture de l'institution al-Oum à Saïda, au sud de Beyrouth, le 16 février 2021. L'usine qui produisait auparavant des uniformes pour les ouvriers, les étudiants et les employés a transformé sa production en matériaux COVID-19 depuis l'apparition du coronavirus au Liban. (JOSEPH EID / AFP)
Une couturière coud un sac mortuaire pour les victimes du Covid-19 à l'usine de couture de l'institution al-Oum à Saïda, au sud de Beyrouth, le 16 février 2021. L'usine qui produisait auparavant des uniformes pour les ouvriers, les étudiants et les employés a transformé sa production en matériaux COVID-19 depuis l'apparition du coronavirus au Liban. (JOSEPH EID / AFP)
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Publié le Mercredi 17 février 2021

Virus: des couturières du Liban reconverties dans la confection de sacs mortuaires

  • Depuis le début de la pandémie, le petit pays de six millions d'habitants a recensé plus de 343.000 cas de Covid-19, dont 4.092 décès. Des records ont encore été battus en début d'année, avec des décès quotidiens frôlant parfois la centaine
  • Leur produit fini ressemble aux housses de protection pour vêtements. Mais il sert à transporter le corps des personnes ayant succombé au coronavirus

SAÏDA : Dans un atelier du Liban, Oum Omar se souvient de l'époque pas si lointaine où ses couturières confectionnaient uniformes scolaires et habits de fêtes. Aujourd'hui, penchées sur leur machine, elles fabriquent des sacs mortuaires pour les victimes du coronavirus.

Depuis le début de la pandémie, le petit pays de six millions d'habitants a recensé plus de 343.000 cas de Covid-19, dont 4.092 décès. Des records ont encore été battus en début d'année, avec des décès quotidiens frôlant parfois la centaine.

"Avant, nous cousions des vêtements de fêtes, des tenues pour pèlerins ou des uniformes d'écoliers. On apportait de la joie aux coeurs", regrette Oum Omar, 53 ans dont 27 à travailler dans cet atelier de couture à Saïda, ville du sud.

"Maintenant nous sommes obligées de faire ce travail", confie celle qui supervise l'atelier. "Nous sommes passées de la joie à la tristesse".

Autour d'elle, sous la lumière blafarde des néons, des couturières au visage protégé par un masque sanitaire s'activent à assembler des sacs mortuaires noirs sous l'aiguille de leurs machines à coudre. Elles en font une vingtaine par jour.

Leur produit fini ressemble aux housses de protection pour vêtements. Mais il sert à transporter le corps des personnes ayant succombé au coronavirus.

Besoin du marché 

Avec le bourdonnement saccadé des machines à coudre en fond sonore, un jeune homme s'aide d'un mètre jaune en bois pour tracer à la craie des mesures sur le tissus noir rêche étalé sur une table.

Sur certaines machines inutilisées, des bobines de couleur --bleu, vert, gris-- sont toujours en place.

"Ca nous coûte psychologiquement de faire ce travail" mais il faut répondre "au besoin actuel du marché", poursuit Oum Omar. La hausse des "décès a entraîné une hausse de la demande".

La flambée des cas de coronavirus en janvier a été largement due à l'assouplissement des restrictions pendant les fêtes de fin d'année mais aussi à la propagation de variants plus contagieux.

L'arrivée de la pandémie il y a un an au Liban a chamboulé l'activité de plusieurs ateliers. Des couturières se sont également mises à confectionner des uniformes pour le personnel médical ou pour des patients hospitalisés, mais aussi des masques de protection en tissu.

Après réception de ses premières doses du vaccin Pfizer/BioNTech, le Liban a entamé dimanche sa campagne de vaccination avec pour objectif l'immunisation de plus de la moitié de la population d'ici fin 2021.

Oum Omar espère que cette page sombre sera tournée rapidement pour que ses couturières retrouvent leur "travail habituel" et que les gens puissent "souffler un peu".

Mais, prévient-elle, "ils devront faire plus attention, sinon nous serons contraintes de renouer avec ce genre de couture".


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.