Trois Nord-Coréens inculpés de piratages informatiques massifs sur plusieurs années aux USA

Les trois agents sont accusés d'avoir mené ces opérations dans le but d'obtenir des fonds pour leur gouvernement (Photo, AFP).
Les trois agents sont accusés d'avoir mené ces opérations dans le but d'obtenir des fonds pour leur gouvernement (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 18 février 2021

Trois Nord-Coréens inculpés de piratages informatiques massifs sur plusieurs années aux USA

  • Les piratages ciblaient notamment le secteur des cryptomonnaies, pour tenter de subtiliser environ 1,3 milliard de dollars en tout
  • Selon l'acte d'inculpation déposé devant un tribunal de Los Angeles, les trois suspects font partie d'une agence de renseignement militaire nord-coréenne connue

WASHINGTON: Les autorités américaines ont annoncé mercredi inculper trois Nord-Coréens pour une série de piratages informatiques au préjudice d'entreprises et d'institutions financières, en ciblant notamment le secteur des cryptomonnaies, pour tenter de subtiliser environ 1,3 milliard de dollars en tout.

« Ces agents nord-coréens, en utilisant des claviers d'ordinateurs plutôt que des armes, en dérobant des portefeuilles informatiques remplis de cryptomonnaies plutôt que des sacs remplis d'argent liquide, sont les numéros un des braqueurs de banques dans le monde », a commenté le procureur fédéral John Demers.

Selon l'acte d'inculpation déposé devant un tribunal de Los Angeles, les trois suspects font partie d'une agence de renseignement militaire nord-coréenne connue pour avoir déjà lancé des cyberattaques.

Ils ont été identifiés comme suit : Jon Chang Hyok, 31 ans, Kim Il, 27 ans et Park Jin Hyok, 36 ans.

L'ampleur de leurs délits est « pharamineuse » et illustre « l'alliance croissante entre des responsables travaillant pour des Etats et des pirates hautement sophistiqués », a estimé Michael D'Ambrosio, un directeur du Secret Service.

Les trois agents sont accusés d'avoir mené ces opérations dans le but d'obtenir des fonds pour leur gouvernement, en évitant les sanctions onusiennes qui ont asséché les sources de revenus du régime de Pyongyang.

Pendant au moins sept ans, selon les autorités américaines, ils ont créé des applications malveillantes de cryptomonnaie qui ouvraient des « back doors » (portes dérobées, ou accès illégitimes) dans les ordinateurs ciblés ; ont piraté des entreprises échangeant des monnaies numériques comme le bitcoin ; et ont développé une plateforme de blockchain pour échapper aux sanctions et lever secrètement des fonds.

Le département américain de la Justice ne précise pas la somme totale sur laquelle les trois hommes auraient selon lui mis la main.

Mais lors d'une opération en 2018, ils ont par exemple volé, selon le département à la Justice, 6,1 millions de dollars à des distributeurs automatiques de billets de BankIslami, au Pakistan, après avoir eu accès au réseau informatique.

Ils se seraient également emparés d'échanges de monnaies virtuelles en Slovénie et en Indonésie et subtilisé 11,8 millions de dollars à un marché de change new-yorkais.

Les poursuites américaines s'appuient sur les accusations portées en 2018 contre l'un des trois, Park Jin Hyok, pour le piratage de Sony Pictures en 2014 et le vol en 2016 de 81 millions de dollars de la banque centrale du Bangladesh.

Le piratage de Sony Pictures avait été revendiqué par un groupe exigeant du studio de cinéma qu'il annule la sortie de « L'interview qui tue ! », une comédie dans laquelle deux journalistes sont approchés par la CIA pour tuer Kim Jong Un.

Mercredi, le porte-parole du département d'Etat américain Ned Price a affirmé que Washington était en train d'examiner sa politique vis-à-vis de Pyongyang.

Ce passage en revue « prendra en compte toute l'activité malveillante et les menaces émanant de la Corée du Nord », a-t-il dit.

« Le plus souvent, on parle du programme nucléaire et des missiles balistiques de la Corée du Nord, mais bien sûr, ses cyberactivités malveillantes sont quelque chose que nous évaluons soigneusement aussi », a-t-il ajouté.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.