A Londres, coup d’envoi d’une Fashion Week virtuelle et mixte dans un pays confiné

Le 15 septembre 2019, des mannequins présentent les créations de Victoria Beckham dans le cadre des présentations printemps/été 2020, au troisième jour de la London Fashion Week à Londres. La London Fashion Week qui commence le 19 février 2021 est passée à un format virtuel en raison du verrouillage dû à la pandémie. (Niklas Halle'n /AFP)
Le 15 septembre 2019, des mannequins présentent les créations de Victoria Beckham dans le cadre des présentations printemps/été 2020, au troisième jour de la London Fashion Week à Londres. La London Fashion Week qui commence le 19 février 2021 est passée à un format virtuel en raison du verrouillage dû à la pandémie. (Niklas Halle'n /AFP)
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Publié le Vendredi 19 février 2021

A Londres, coup d’envoi d’une Fashion Week virtuelle et mixte dans un pays confiné

  • Malgré la pandémie, "les gens veulent toujours s'habiller", selon Victoria Beckham (qui a présenté sa collection hors du calendrier officiel), "mais il y a un besoin de confort" et un "sentiment de protection", reflété dans certaines pièces aux détails mi
  • Cette fois-ci, pas de coude-à-coude pour se montrer au premier rang : chacun pourra suivre depuis le confort de son foyer cette Fashion Week qui n'est plus dédiée à la mode féminine mais se veut désormais "gender fluid"

LONDRES : La Fashion Week de Londres a débuté vendredi dans un format 100% virtuel, les défilés avec public étant proscrits dans un pays en plein confinement en raison de la pandémie de Covid-19.

L'an dernier à la même époque, des milliers de personnes avaient afflué pour voir les créations de Victoria Beckham ou Vivienne Westwood, juste avant que la pandémie ne frappe le Royaume-Uni.

Cette fois-ci, pas de coude-à-coude pour se montrer au premier rang : chacun pourra suivre l'événement depuis le confort de son foyer.

Autre changement, cette Fashion Week n'est plus dédiée à la mode féminine mais se veut désormais "gender fluid".

Une tendance illustrée à la perfection par Harris Reed, 24 ans, jeune espoir qui a tapé dans l'œil de stars comme le chanteur Harry Styles. L'ex-membre du groupe de pop britannique One Direction a posé pour une couverture remarquée du magazine Vogue de décembre dernier portant l'une de ses créations superposant smoking et jupe cerceau.

Pour sa première collection après l'obtention de son diplôme de la prestigieuse école Central Saint Martins, en pleine pandémie, Harris Reed a présenté jeudi six looks flamboyants, s'amusant à brouiller la frontière entre masculin et féminin.

Bethany Williams, jeune Britannique de 31 ans écolo et engagée a, elle, recyclé des couvertures pour concevoir des manteaux unisexes colorés dans le cadre d'une collection réalisée exclusivement pour les magasins haut de gamme Selfridges.

Parmi les premiers à ouvrir le bal vendredi, le vétéran de la mode Paul Costelloe a célébré ses 35 ans de participation à la Fashion Week de Londres. Le styliste à la double nationalité britannique et irlandaise s'est replongé dans ses débuts, la fin des années 1960 à Paris, avec des couleurs fortes, ocre, orange et bleu.

Le Turc installé à Londres Bora Aksu est resté fidèle au format du défilé, filmé dans le décor du musée d'art londonien Tate Britain. Les mannequins y ont dévoilé de longues robes romantiques, laissant une grande place à la broderie. Des silhouettes inspirées par la France révolutionnaire et la mathématicienne et physicienne Sophie Germain qui avait tenté de se faire une place dans un monde très masculin.

"L'isolement de Sophie lui a permis de trouver les idées qui la guideraient pour le reste de sa vie. De cette façon, elle m'a montré que même dans les moments les plus sombres, il y a toujours de l'espoir, si on choisit de le chercher", a expliqué Bora Aksu.

Impact du Brexit

Parmi les collections les plus attendues, la marque britannique Burberry, connue pour son emblématique trench sans cesse revisité, présentera lundi une collection masculine automne/hiver 2021 pensée par le directeur créatif italien Riccardo Tisci.

L'ex-Spice Girl reconvertie styliste Victoria Beckham a quant à elle choisi de présenter ses créations quelques jours avant la Fashion Week de Londres. Cette collection se veut "optimiste mais réaliste", a-t-elle expliqué.

Malgré la pandémie, "les gens veulent toujours s'habiller", selon Victoria Beckham, "mais il y a un besoin de confort" et un "sentiment de protection", reflété dans certaines pièces aux détails militaires. Les imprimés de fleurs ou de poissons rouges apportent une légèreté qui tranche avec un sombre contexte pour la mode britannique, qui subit le double impact de la pandémie et du Brexit.

Le secteur de la mode britannique emploie plus de 890.000 personnes et a contribué en 2019 à hauteur de 35 milliards de livres (39 milliards d'euros) au PIB du Royaume-Uni.

Début février, des centaines de personnalités de la mode, dont les mannequins Twiggy et Yasmin Le Bon, ont signé une lettre ouverte publiée par l'organisme Fashion roundtable alertant le gouvernement du risque que le secteur soit "décimé" à cause du Brexit, qui complique la circulation des personnes et des marchandises, cruciale pour cette industrie très internationale.

Pour accroître la visibilité des jeunes talents, le British Fashion council, qui représente cette industrie, a noué un partenariat avec le réseau social TikTok. Le BFC s'est aussi allié avec Clearpay, un groupe spécialiste du "Buy now pay later" ("Achetez maintenant, payez plus tard") proposant des solutions pour régler en plusieurs fois sans frais en ligne.

 


L’art contemporain saoudien s’expose pour la première fois au Musée national de Chine, à Pékin

Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
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  • L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement.
  • De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes.

PEKIN : Après Rio de Janeiro et Riyad, c’est au tour de Pékin d’accueillir Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine.

Organisée par la Commission des musées du ministère saoudien de la Culture, cette manifestation culturelle majeure s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle saoudo-chinoise et constitue une nouvelle étape dans le dialogue artistique entre les deux pays.

Elle présente une scène contemporaine plurielle et audacieuse.

L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement. Le commissariat a été confié à la critique d'art argentine Diana Wechsler, qui propose une lecture sensible et contrastée de la scène contemporaine saoudienne.

De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes, entre enracinement et modernité, spiritualité et questionnements écologiques.

Une immersion dans les récits et les formes.

Parmi les œuvres majeures exposées, Golden Hour d'Ahmed Mater présente une série de photographies tirées de Desert of Pharan, qui documentent l'évolution fulgurante de La Mecque. À travers ces images, l’artiste capture les tensions entre espace sacré, urbanisation massive et transformation sociale, offrant une nouvelle vision de la ville sainte.

The Silent Press, une installation de Muhannad Shono, se présente sous la forme d'un long rouleau de papier recouvert de signes énigmatiques tracés au charbon. Cette œuvre silencieuse mais vibrante interroge notre manière de lire, d'interpréter et de ressentir les mots et les formes.

Avec Five Women, Filwa Nazer présente des installations textiles inspirées de robes ayant appartenu à des femmes saoudiennes et qui racontent des histoires intimes de transformation, de mémoire et de résilience. L’artiste déconstruit les motifs et les structures vestimentaires pour révéler la charge émotionnelle contenue dans chaque vêtement.

Dans Tracing Lines of Growth, Lina Gazzaz transforme des feuilles de palmier traversées de fil noir en sculptures poétiques qui révèlent les tensions internes du végétal et les traces du temps. Chaque ligne cousue est une méditation sur la croissance, la mémoire et le mouvement.

Simplicity in Multiplicity d’Ahmad Angawi prend la forme d’un mihrab en bois inspiré de la « Fleur de Vie », un symbole ancestral. À travers ses motifs géométriques en expansion, l’œuvre exprime l’unité entre la foi, la nature et la géométrie sacrée, et représente les cinq prières quotidiennes musulmanes.

L’installation vidéo The Desert Keepers d’Ayman Zedani explore l’adaptation des plantes désertiques aux conditions extrêmes, notamment grâce au transfert génétique horizontal. Le désert y devient une mémoire vivante et un espace d'exploration des futurs possibles, dans une narration coécrite avec la poétesse Wided Rihana Khadraoui.

Enfin, Soft Machine / Far Away Engines de Sarah Brahim est une œuvre immersive mêlant performance filmée et installation sonore. À travers le souffle, geste à la fois fragile et fondamental, l’artiste interroge le corps humain, sa présence, sa résonance émotionnelle et son lien au collectif.

Une ouverture sur le monde et les futurs possibles.

Outre la valorisation des artistes contemporains du Royaume, l’exposition met également en lumière les pionniers de l’art moderniste saoudien des années 1960 à 1980, grâce à une sélection d'œuvres issues de la collection du ministère de la Culture. Cette perspective historique offre une lecture enrichie de l’évolution artistique du pays.

L'exposition Art of the Kingdom témoigne ainsi de la volonté de l'Arabie saoudite de soutenir la création artistique, d'élargir les horizons culturels et de tisser des liens durables avec d'autres scènes internationales.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com