Écritures sur les murs : Les graffeurs saoudiens laissent leur marque

Les lieux choisis pour accueillir les graffitis se situent d'habitude à proximité d'un feu de circulation ou dans un lieu public, afin de permettre au plus grand nombre de personnes d'observer les dessins (Fourni).
Les lieux choisis pour accueillir les graffitis se situent d'habitude à proximité d'un feu de circulation ou dans un lieu public, afin de permettre au plus grand nombre de personnes d'observer les dessins (Fourni).
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Publié le Lundi 22 février 2021

Écritures sur les murs : Les graffeurs saoudiens laissent leur marque

  • Le ministère de la Culture lance des initiatives et des programmes visant à soutenir les « artistes de rue », dans des zones spécifiques des villes saoudiennes
  • Des endroits précis ont été désignés dans les villes, où ils pourront s'exprimer par le biais de peintures aérosol ou au pinceau, de marqueurs, de pochoirs et autres

LA MECQUE : Dans toute l'Arabie saoudite, voilà que les murs, auparavant vides, se transforment en fresques murales magnifiques et créatives, grâce aux graffitis et aux arts de la rue réalisés par des artistes saoudiens.

Les graffitis représentent des écrits ou des dessins apposés sur les murs ou sur d'autres surfaces ; ils sont réalisés, le plus souvent,  sans autorisation et à la vue générale des gens. Dans de nombreuses cultures occidentales,cecil est jugé illégal et les graffeurs célèbres tels que Banksy continuent d'être insaisissables. Mais dans le Royaume, le graffiti est une forme d'art bien acceptée.

Ainsi, le ministère saoudien de la Culture a lancé des initiatives et des programmes de soutien aux « artistes de rue », et a désigné des endroits précis dans les villes où ils pourront s'exprimer par le biais de peintures en bombe, de peintures au pinceau, de marqueurs, de pochoirs, etc. « Le graffiti est une forme d'art formidable qui fait partie des moyens modernes d'embellir les espaces publics », explique Zainab Al-Mahoozi, une artiste de graffiti saoudienne, à Arab News.

En effet, le graffiti remonte à l'Antiquité, et certains exemples datent de l'Égypte ancienne, de la Grèce antique et de l'Empire romain. En Arabie Saoudite, cette forme d'art a vu le jour il y a 20 ans. Au départ, la plupart des graffitis dans le Royaume étaient déformés.

C'est en 2009 que cet art a commencé à évoluer, lorsqu'un groupe de jeunes hommes et femmes de Djeddah, appelé « Dad Family », a décidé de donner une touche arabe à l'art considéré à l'époque comme occidental.

 

Je veux faire passer un message à la société à travers mon art. Je veux qu'il porte la voix de ceux qui ne peuvent pas s'exprimer.

Zainab Al-Mahoozi, artiste de graffiti saoudienne

Inspiré au départ par des personnages arabes et des motifs islamiques, le groupe « Dad Family » a évité les déclarations politiques et a commencé par diffuser un message d'amour à travers ses graffitis.

Plus tard, cette forme d'art s'est étendue à Qatif, Al-Ahsa et Riyad, et le pays comptait de plus en plus d'artistes de rue.

Selon Mme Al-Mahoozi, chacun de ces artistes est unique et possède un style bien à lui, tandis que les murs ternes ou vides des cafés, des salles de sport ou des garages peuvent reprendre vie grâce aux graffitis.

« La particularité de cet art réside dans les messages forts qu'il transmet aux gens comme si c'était une exposition publique et gratuite », affirme Mme Al-Mahoozi, qui a fait ses débuts dans le graffiti il y a plus de dix ans, dans le Royaume.

 

« Les enfants ont eux aussi montré un grand intérêt pour cet art sur les réseaux sociaux, et se sont servi des peintures murales comme arrière-plan pour leurs photos ».

Par ailleurs, les lieux choisis pour accueillir les graffitis se situent d'habitude à proximité d'un feu de circulation ou dans un lieu public, afin de permettre au plus grand nombre de personnes d'observer les dessins.

« Je m’assure de repérer des endroits peu communs, pour les mettre en valeur et leur redonner vie », précise l'artiste de rue Houssam Al-Hassan, qui utilise la peinture en aérosol pour créer ses graffitis.

 

« Je veux faire passer un message à la société à travers mon art. Je veux qu'il porte la voix de ceux qui ne peuvent pas s'exprimer ».

D'après Houssam Al-Hassan, l’ Arabie Saoudite compte une cinquantaine de graffeurs, en raison de la complexité de cette forme d’art. Les artistes se retrouvent devant toutes sortes de murs qui peuvent être parfois irréguliers, percés de trous ou situés dans des endroits mal équipés pour le dessin. Cette forme d'art ne convient donc pas à tout le monde.

« Le graffiti marie la culture locale de la société avec les visions modernes et différentes écoles internationales », ajoute M. Al-Hassan. « Les artistes recourent à des dessins et des styles simples qui sont à la portée de tous ».

 

C'est grâce au soutien du ministère saoudien de la Culture que l'avenir s'annonce brillant pour les artistes de rue dans le Royaume.

« Le graffiti traduit l'évolution naturelle de la culture ; c’est une progression », confie à Arab News l'artiste de rue de Riyad Walid Al-Subaihi. « C'est une forme de publicité, qui délivre des messages, et exprime des opinions et des idées ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

Faits marquants

 

  • Le graffiti remonte à l'Antiquité, et certains exemples datent de l'Égypte ancienne, de la Grèce antique et de l'Empire romain. En Arabie Saoudite, cette forme d'art a vu le jour il y a 20 ans. Au départ, la plupart des graffitis dans le Royaume étaient déformés.
  • C'est en 2009 que cet art a commencé à évoluer, lorsqu'un groupe de jeunes hommes et femmes de Djeddah, appelé « Dad Family », a décidé de donner une touche arabe à l'art considéré à l'époque comme occidental.

AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
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  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

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Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tea Trunk, la nouvelle culture du thé haut de gamme signée AVANTCHA

Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
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  • Le Tea Trunk d’AVANTCHA allie design, fonctionnalité et savoir-faire pour transformer la dégustation du thé en expérience d’exception
  • Fabriqué à la main et proposé avec une sélection de thés et accessoires exclusifs, il symbolise l’élégance contemporaine du rituel du thé

DUBAÏ : Le concept de dégustation du thé prend une nouvelle dimension.

Le Tea Trunk incarne l’évolution ultime de la volonté d’AVANTCHA de créer des pièces intemporelles capables de transformer les rituels du quotidien en expériences extraordinaires.

Conçu pour les connaisseurs et les collectionneurs, le Tea Trunk allie un artisanat d’exception à une fonctionnalité sans égale, offrant une expérience unique qui redéfinit le rituel moderne du thé.

Le Tea Trunk est bien plus qu’un objet de luxe : c’est une déclaration de goût raffiné. Chaque détail – du noyau en bois massif enveloppé de cuir véritable aux fermoirs en acier inoxydable poli et aux finitions appliquées à la main – reflète l’engagement d’AVANTCHA envers l’art et la perfection.

Cette pièce exclusive est autant une œuvre de design qu’un objet utilitaire, chaque malle étant fabriquée individuellement pour garantir qu’aucune ne soit identique.

À l’ouverture, le Tea Trunk révèle une sélection soigneusement choisie des meilleurs thés et accessoires AVANTCHA. Il comprend une gamme sophistiquée d’essentiels du thé : six verres à double paroi, une théière Kata, deux théières Solo, et bien plus encore, offrant une expérience complète à ceux qui apprécient le rituel du thé. Le plateau supérieur sert de surface de préparation raffinée, avec une balance intégrée pour un dosage précis, tandis que des roulettes dissimulées facilitent son déplacement dans les résidences, les espaces événementiels et les hôtels de luxe.

« Chaque élément du Tea Trunk a été pensé pour sublimer l’expérience du thé, alliant art, fonctionnalité et raffinement », explique Marina Rabei, cofondatrice d’AVANTCHA. « Il ne s’agit pas seulement de thé, mais de créer des moments riches de sens, ancrés dans la tradition et magnifiés par le design contemporain. »

L’héritage d’AVANTCHA en matière d’artisanat et de luxe s’étend aux destinations et marques les plus prestigieuses au monde, avec des expériences de thé sur mesure pour Cartier, Gucci et Fendi, ainsi que des collaborations avec des résidences royales et des hôtels emblématiques tels que The Royal Atlantis, Emirates Palace et Four Seasons.

En savoir plus: avantcha.com/pages/tea-trunk

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com