A Versailles, le théâtre de Marie-Antoinette se refait une beauté

Vue du théâtre de la reine Marie-Antoinette au château de Versailles (Martin Bureau/AFP)
Vue du théâtre de la reine Marie-Antoinette au château de Versailles (Martin Bureau/AFP)
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Publié le Dimanche 21 février 2021

A Versailles, le théâtre de Marie-Antoinette se refait une beauté

  • À l'été 1785, la reine passionnée de musique et de théâtre monte pour la dernière fois sur scène pour jouer le rôle de Rosine dans "Le Barbier de Séville" sous les yeux de son auteur, Beaumarchais
  • "Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, il y avait une véritable théâtromanie, tout grand financier, tout prince installait un théâtre chez soi, mais tous ont quasiment disparu"

VERSAILLES: Pandémie ou pas, c'est une salle qui n'accueille que très rarement du public. Mais le théâtre de la Reine construit pour Marie-Antoinette à Versailles ne cesse paradoxalement de se remettre à neuf.

"Il est un peu comme le Belle au Bois Dormant", affirme à l'AFP Raphaël Masson, conservateur en chef du Patrimoine de Versailles, en référence à ce bijou patrimonial dissimulé dans les jardins du Petit Trianon et lieu secret de Marie-Antoinette.

C'est là même où, à l'été 1785, la reine passionnée de musique et de théâtre monte pour la dernière fois sur scène pour jouer le rôle de Rosine dans "Le Barbier de Séville" sous les yeux de son auteur, Beaumarchais.

Construit par Richard Mique, architecte de Marie-Antoinette, ce théâtre --le seul en France à avoir gardé une machinerie du XVIIIe siècle en état de fonctionnement-- a été épargné par la Révolution car jugé sans valeur et a très peu servi en 240 ans d'existence.

"Ce théâtre est un miracle de conservation; dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, il y avait une véritable théâtromanie, tout grand financier, tout prince installait un théâtre chez soi, mais tous ont quasiment disparu", affirme M. Masson à l'AFP.

Durant la crise sanitaire, qui a rendu impossible les visites guidées ou scolaires où l'on vient découvrir une fois par mois les effets scéniques de l'époque, conservateurs et artistes se sont attelés à reproduire le rideau de scène qui était très abîmé.

Des fragments de décor

Accroché à la mi-décembre, le nouveau rideau, d'un bleu cobalt, avec une bordure dorée et richement ornementée, est en réalité "une toile de lin peinte en trompe-l'oeil qui imite un plissé", explique le conservateur.

De l'illusion pure comme la salle elle-même, construite comme un décor de théâtre, en faux marbre, papier mâché et carton-pâte derrière son apparence dorée.

Le rideau d'origine ayant été vendu après la Révolution, il s'agit d'une copie du rideau: "une toile, qui a servi sous l'Empire, a été repeinte à la Restauration, repeinte sous Louis-Philippe. Elle arrivait en bout de course et il fallait absolument conserver ce témoignage authentique", aujourd'hui gardé dans les dessous du théâtre, explique le conservateur.

"On a poussé la logique de la restitution jusqu'à assembler les lés de toiles de lin à la main comme à l'époque", raconte M. Masson.

Autre chantier: compléter le fonds de décors de ce théâtre-musée.

La salle, qui au temps de Marie-Antoinette pouvait accueillir jusqu'à 250 spectateurs, dispose de trois décors représentant un intérieur rustique, une forêt et le temple de Minerve, le plus ancien décor complet de théâtre au monde (1754).

Ce miraculé est "un témoignage unique de la virtuosité des décorateurs du XVIIIe, c'est notre Joconde ici", sourit M. Masson. Sa fragilité fait qu'une copie est envisagée pour pouvoir montrer à quoi elle ressemblait.

"Effets spéciaux du XVIIIè"

Les décors sont du XIXe mais fonctionnent exactement selon le principe courant au XVIIIe, avec un changement de décor "à vue", c'est-dire le rideau levé, sous les yeux du spectateur. Les châssis portant les décors glissent sur des rails côté cour et côté jardin, un chassé-croisé qui offre au spectateur une saisissante perspective. "Ce sont les effets spéciaux du XVIIIe", précise M. Masson.

Grâce aux inventaires, les conservateurs travaillent à reconstruire un quatrième décor de répertoire, "la place publique", dont ils n'ont que les frises et un châssis, en utilisant comme au XVIIIe la peinture à la détrempe. Ils vont tenter aussi de reconstituer une machinerie d'époque qui permet de faire ressurgir un décor d'arbre d'une trappe.

Très fragile malgré sa restauration en 2001, la salle n'a jamais été mise aux normes pour rester fidèle à son histoire. "Il y a un concert chaque deux ans et on est tellement ému en écoutant les notes de musique s'échapper de la fosse, se souvient M. Masson.

"Le théâtre ne peut être exploité de façon régulière, mais on attend la fin de (la crise sanitaire) pour le remontrer devant un public".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.