Paris, place de la République, les Hirakistes ont répondu présents

Les manifestants tiennent des pancarte et agitent des drapeaux nationaux algériens lors d'un rassemblement à Paris le 21 février 2021, en soutien au mouvement anti-gouvernemental Hirak en Algérie (Photo, AFP).
Les manifestants tiennent des pancarte et agitent des drapeaux nationaux algériens lors d'un rassemblement à Paris le 21 février 2021, en soutien au mouvement anti-gouvernemental Hirak en Algérie (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 février 2021

Paris, place de la République, les Hirakistes ont répondu présents

  • Les militants maintiennent leurs revendications et ne sont pas satisfaits de la libération d'un bon nombre de détenus d'opinion
  • Abdelkader assure que la libération des détenus a été amorcée pour faire taire le Hirak  et empêcher les gens de sortir

PARIS : A la veille du deuxième anniversaire du soulèvement populaire en Algérie, la diaspora algérienne s'est rassemblée dimanche sur la place de la République à Paris. Initialement, la marche de cet anniversaire devait débuter Place de la République et terminer à Nation, mais la Préfecture de Police ne l'a pas autorisée.

Les militants maintiennent leurs revendications et ne sont pas satisfaits de la libération d'un bon nombre de détenus d'opinion. Ils souhaitent la libération inconditionnelle de tous les prisonniers.

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(Photos, Fatma Mohammedi)

Mohammed, un habitué qui ne rate pas un seul rassemblement, a confié à Arab News en français que le soulèvement était contre un système autoritaire et que les détenus ne sont qu'une partie des revendications. Il affirme s'être réjouit de la libération des détenus, mais le plus important  pour lui est de libérer tout le peuple algérien et d’instaurer un Etat de droits, basé sur les libertés individuelles et le respect des droits de l'Homme. Selon Mohamed, le régime algérien ne fait que réaménager sa façade, il ne peut pas changer, il est doté d'une politique répressive. Il affirme que la révolution continuera, et que son but est de mettre un terme à l'injustice.

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(Photos, Fatma Mohammedi)

De son côté Abdelkader, assure que la libération des détenus a été amorcée pour faire taire le Hirak  et empêcher les gens de sortir. "Nous voulons un Etat de droit et un Président élu par le peuple algérien et non désigné par les militaires", poursuit-il. 

Un peu plus loin et avec une grande émotion, Youcef, voit  l'indépendance de l'Algérie confisquée par la junte militaire. Depuis 1962, autour de lui, la foule scande  "Dawla madania et non askaria" (un Etat civil et non militaire).

Après le geste d'apaisement qu'a eu le Président algérien Abdelmajid Tebboune, les manifestants demandent à ce que le changement aille en profondeur pour éradiquer tous les partisans de l'ancien système.

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Les femmes, très présentes dans le Hirak, sont également descendues dans les rues de Paris pour soutenir les algériens dans leur mouvement à la veille du 2e anniversaire du Hirak. (AFP). 

Les femmes algériennes étaient aussi présentes et partagent les mêmes revendications. Hayet, vêtue d'un bonnet et  d'une écharpe aux couleurs du drapeau algérien a estimé que l'Algérie est indivisible, toutes ses composantes sont unies, en 2021, tout comme en 2019, Hayet, souhaite une rupture totale avec l'ancien régime et la naissance d'une Algérie nouvelle, porteuse d'espoir.

Le mécontentement des algériens, se désamorcera-t-il après le geste courageux du Président  Abdelmajid Tebboune ?

La grâce accordée par le Président algérien Abdelmajid Tebboune aux soixante détenus d'opinion, la dissolution du parlement et la tenue d'élections législatives anticipées, suffiront-elles à apaiser les algériens, notamment dans un contexte économique tendu et  fragilisé par la crise sanitaire et la chute du prix du pétrole, source principale de l'économie du pays ?

Malgré le geste courageux qu'a entrepris Monsieur Tebboune, notamment la libération du journaliste-reporter de TV5 Monde Khaled Drerani ainsi que le dialogue avec des leaders de partis politiques opposants, les algériens ne décolèrent pas. En effet, ils exigent le départ de tous ceux qui ont fait partie de l'entourage du Président déchu Abdelaziz Bouteflika.

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(Photos, Fatma Mohammedi)

Les reformes, l’amnistie et Macron

La mise en œuvre des réformes à Alger saluée par Paris, renforcera-t-elle la coopération entre les deux pays?

Durant cette manifestation, les algériens n'ont pas caché leur mécontentement vis à vis du Président français, en l'accusant de soutenir les dirigeants algériens au détriment de leurs inspirations politiques et sociales.

Nul ne peut le contester, le changement est un processus long. Les Hirakistes doivent nommer des représentants et établir une feuille de route fiable pour entamer une discussion officielle avec le gouvernement algérien et participer à la construction du pays.

La révolution du sourire, née en février 2019  a mis fin à une dictature dirigée par le clan Bouteflika, et l'emprisonnement de plusieurs leaders politiques. Marquée par son coté pacifique, elle a épaté le monde entier. Suspendue par la crise sanitaire, elle a donné un sentiment de frustration aux Hirakistes qui souhaitent continuer leur mobilisation pour un changement à la hauteur des attentes de tous les algérie


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.