Algérie: le sort du journaliste Khaled Drareni renvoyé au 25 mars

Khaled Drareni, journaliste algérien de la chaîne française TV5 Monde et de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), devenu un symbole de la lutte pour une presse libre, pose pour une photo à son domicile à Alger, capitale de l'Algérie, le 23 février 2021. (RYAD KRAMDI / AFP)
Khaled Drareni, journaliste algérien de la chaîne française TV5 Monde et de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), devenu un symbole de la lutte pour une presse libre, pose pour une photo à son domicile à Alger, capitale de l'Algérie, le 23 février 2021. (RYAD KRAMDI / AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 25 février 2021

Algérie: le sort du journaliste Khaled Drareni renvoyé au 25 mars

  • Attendu par ses collègues et les défenseurs des droits humains, l'examen du cas de M. Drareni, devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse, était initialement programmé ce jeudi
  • Les détenus définitivement condamnés ont été graciés et ceux dont les procédures judiciaires était en cours, comme Khaled Drareni, remis en liberté provisoire

La Cour suprême algérienne a renvoyé jeudi au 25 mars le pourvoi en cassation du journaliste indépendant Khaled Drareni, en liberté provisoire et condamné pour avoir couvert une manifestation du mouvement de contestation Hirak.

"Cour suprême: renvoi au 25 mars de la décision de réexaminer le dossier du journaliste Khaled Drareni pour un nouveau jugement", a indiqué Casbah Tribune, le site d'information que M. Drareni a fondé. Une décision confirmée par son avocat, Me Heboul Abdellah, qui l'a représenté à l'audience.

Attendu par ses collègues et les défenseurs des droits humains, l'examen du cas de M. Drareni, devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse, était initialement programmé ce jeudi. Aucune explication sur ce report n'a été donnée par la Cour.

"Nous continuons à nous mobiliser pour que toutes les charges retenues contre Khaled soient abandonnées", a promis l'ONG Amnesty International.

Correspondant de TV5Monde et de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, le journaliste de 40 ans a été libéré vendredi à la suite d'une mesure de "grâce présidentielle" en faveur de détenus du Hirak, le soulèvement populaire déclenché il y a deux ans.

Les détenus définitivement condamnés ont été graciés et ceux dont les procédures judiciaires était en cours, comme Khaled Drareni, remis en liberté provisoire.

Incarcéré en mars 2020, il avait été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".

Il a été accusé par les autorités d'avoir travaillé pour un média étranger sans accréditation, une procédure bureaucratique erratique en Algérie, mais aussi d'être un "khabarji" (informateur) à la solde "de parties étrangères".

"La Cour suprême d'Algérie, qui examinait ce matin le pourvoi en cassation de Khaled Drareni, rendra sa décision le 25 mars. A quelques jours près, cela fera un an que Khaled a été incarcéré", a rappelé le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, sur Twitter.

Liberté de la presse 

Le cas de Khaled Drareni est devenu emblématique du combat pour la liberté de presse et d'expression en Algérie, mise à mal par une série de condamnations et un arsenal juridique très restrictif pour la presse en ligne et les réseaux sociaux. 

Dans une interview à l'AFP cette semaine, le journaliste s'est dit déterminé à reprendre son métier et à défendre la cause de la liberté de la presse et d'expression.

"Je pense que le combat de la liberté de la presse est un combat de tous les jours et dans tous les pays", a-t-il affirmé. "Il doit être un combat universel et je suis prêt à mener ce combat en tant que journaliste algérien".

Khaled Drareni s'est fait connaître en Algérie en tant que présentateur sur les chaînes privées Dzair TV et Echourouk TV, mais aussi pour son activité sur les réseaux sociaux, où il a partagé photos, slogans et déclarations en direct des défilés du Hirak.

Désormais libre, cet "éternel optimiste", tel qu'il se décrit, entend reprendre ses activités de journaliste auprès de Casbah Tribune et de la chaîne française TV5Monde.

Malgré la libération récente d'une quarantaine de détenus d'opinion, une trentaine de personnes sont toujours en prison pour des faits liés au Hirak et/ou aux libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus(CNLD), une association de soutien.


Gaza: le Hamas rencontre les médiateurs au Caire

L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. (AFP)
L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. (AFP)
Short Url
  • Cette rencontre intervient au lendemain de frappes israéliennes sur Gaza, Israël ayant accusé le Hamas de violations du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, ce que le mouvement islamiste a réfuté
  • La source a précisé que la rencontre avec les médiateurs au Caire devrait porter notamment sur "les dizaines de frappes aériennes israéliennes" ayant fait la veille "des dizaines de morts dans la bande de Gaza"

LE CAIRE: Une délégation du Hamas, conduite par Khalil al-Hayya, rencontre lundi au Caire des responsables égyptiens et qataris pour évoquer le cessez-le-feu fragile et l'après-guerre à Gaza, a indiqué à l'AFP une source proche des négociations.

Cette rencontre intervient au lendemain de frappes israéliennes sur Gaza, Israël ayant accusé le Hamas de violations du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, ce que le mouvement islamiste a réfuté.

La source a précisé que la rencontre avec les médiateurs au Caire devrait porter notamment sur "les dizaines de frappes aériennes israéliennes" ayant fait la veille "des dizaines de morts dans la bande de Gaza".

L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

"Unifier" les mouvements 

Par ailleurs, "la délégation, aux côtés de plusieurs dirigeants du mouvement, tiendra des réunions avec des responsables égyptiens au sujet du dialogue interpalestinien que l'Egypte doit prochainement parrainer", a précisé la source familière des négociations.

L'Egypte a déjà accueilli plusieurs rencontres entre les mouvements politiques palestiniens, notamment les deux principaux groupes politiques palestiniens, le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne.

Ces deux mouvements sont opposés depuis des décennies.

"Ce dialogue vise à unifier le corps politique palestinien et à aborder les grandes questions, notamment l'avenir de la bande de Gaza et la formation d'un comité d'experts indépendants chargé de la gestion du territoire", a déclaré la source, faisant écho à la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par un comité dirigé par le président américain Donald Trump, et proposée par ce dernier.

Le Hamas a déjà fait savoir qu'il ne tenait pas à gouverner la bande de Gaza, ravagée par deux ans de guerre.

Plusieurs responsables politiques palestiniens ont également évoqué ces derniers mois la création d'un groupe de gestionnaires palestiniens, non affiliés, en charge d'administrer le territoire où le Hamas avait pris le pouvoir par la force en 2007.

Une autre source informée a affirmé que "les contacts et efforts des médiateurs ont permis hier soir de rétablir le calme et de réactiver le cessez-le-feu à Gaza", ajoutant que "les médiateurs continueront de suivre et de surveiller les violations israéliennes".


Gaza: la Défense civile annonce un nouveau bilan de 45 morts dans des frappes israéliennes dimanche

La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. (AFP)
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. (AFP)
Short Url
  • Quatre hôpitaux du territoire palestinien ont confirmé ce bilan de 45 décès à l'AFP, disant avoir reçu morts et blessés
  • L'armée israélienne a déclaré avoir frappé dans la journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu parrainé par le président américain Donald Trump

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts.

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé dans la journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu parrainé par le président américain Donald Trump, en vigueur depuis le 10 octobre.

"Au moins 45 personnes ont été tuées du fait de frappes aériennes israéliennes sur plusieurs endroits de la bande de Gaza", a indiqué Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, service de secours opérant sous l'autorité du Hamas.

Quatre hôpitaux du territoire palestinien ont confirmé ce bilan de 45 décès à l'AFP, disant avoir reçu morts et blessés.

L'hôpital Al-Awda à Nuseirat a recensé 24 morts, l'hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah 12, l'hôpital Nasser à Khan Younès cinq et celui d'Al-Shifa à Gaza-ville  quatre.

Des dizaines de blessés ont également été pris en charge par ces hôpitaux. L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle vérifiait les informations concernant les frappes.

Parmi les victimes figure, selon M. Bassal, six personnes tuées quand une frappe israélienne a ciblé "un groupe de civils" dans la ville de Zuwaida (centre).

Il a également fait état de deux autres Gazaouis, dont un journaliste, tués dans la partie ouest de cette ville.

Deux frappes distinctes ont par ailleurs tué six personnes, dont des enfants, près de Nuseirat (centre) et blessé 13 autres, a-t-il indiqué.

Il a aussi fait état d'une femme et deux enfants tués dans une frappe de drone sur une tente abritant des personnes déplacées au nord de Khan Younès (sud).

Dans la soirée, l'armée israélienne a annoncé cesser ses frappes et reprendre l'application du cessez-le-feu.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

 


Mohammed ben Salmane et Emmanuel Macron discutent de l'évolution de la situation à Gaza

Short Url
  • Les entretiens ont porté sur la situation dans la bande de Gaza et sur les efforts en cours pour mettre fin au conflit et rétablir la stabilité au Moyen-Orient
  • Le prince Mohammed et M. Macron ont souligné l'importance d'alléger immédiatement les souffrances humanitaires du peuple palestinien et de parvenir à un retrait israélien complet

RIYADH : Le prince héritier Mohammed bin Salman a reçu dimanche un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les deux dirigeants ont passé en revue la coopération dans divers domaines et ont discuté des développements régionaux et internationaux d'intérêt commun.

Les entretiens ont porté sur la situation dans la bande de Gaza et sur les efforts en cours pour mettre fin au conflit et rétablir la stabilité au Moyen-Orient.

Le prince Mohammed et M. Macron ont souligné l'importance d'alléger immédiatement les souffrances humanitaires du peuple palestinien et de parvenir à un retrait israélien complet.

Ils ont également souligné la nécessité de prendre des mesures concrètes en vue d'une paix juste et durable fondée sur la solution des deux États.