Oubliez le prix! L’histoire d'amour saoudienne avec l’oud produit des parfums sublimes

L’oud est extrait en hiver d'arbres âgés de 70 à 150 ans, atteignant une hauteur de 20 mètres. (Photo Arab News prise par Saad Al-Dossary)
L’oud est extrait en hiver d'arbres âgés de 70 à 150 ans, atteignant une hauteur de 20 mètres. (Photo Arab News prise par Saad Al-Dossary)
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Publié le Vendredi 26 février 2021

Oubliez le prix! L’histoire d'amour saoudienne avec l’oud produit des parfums sublimes

  • L’oud est une tradition importante dans la société saoudienne et il est utilisé pour des occasions spéciales ainsi que pour des événements religieux, tels que la prière du vendredi
  • La plupart des ventes ont lieu avant et pendant le Ramadan ainsi que pendant les vacances de l'Aïd al-Adha

RIYAD: L’oud, parfum traditionnel, jouit d'une grande popularité parmi les Saoudiens, mais les prix élevés et l'incertitude sur sa qualité font que beaucoup réfléchissent avant de l'acheter.

L’oud est extrait en hiver d'arbres âgés de 70 à 150 ans, atteignant une hauteur de 20 mètres. 

Ces arbres poussent généralement dans les zones tropicales d'Asie, en particulier sur les montagnes et les collines en Inde, au Cambodge, au Vietnam, en Indonésie et en Malaisie.

Les pays du Golfe sont les principaux importateurs d’oud. Le bois diffuse un parfum agréable lorsqu'il est brûlé. Fabriqué à partir de plantes aromatiques, il est de plus en plus souvent mélangé avec des huiles aromatiques depuis quelques années. En Arabie saoudite, les gens mettent souvent du bois d’oud dans un brûleur d'encens électronique pour produire le parfum souhaité.

Bader al-Mansouri, un consommateur saoudien, explique que l’oud est une tradition importante dans la société saoudienne et qu'il est utilisé pour des occasions spéciales ainsi que pour des événements religieux, tels que la prière du vendredi.

L’oud cambodgien est un choix incontournable pour la plupart des Saoudiens lorsqu'ils achètent le parfum traditionnel, suivi du Morki et du Kalimantan.

«Mon préféré est l’oud cambodgien, que j'utilise depuis longtemps», précise M. Al-Mansouri à Arab News. «Il fait partie de notre tradition et de notre culture familiales, et mes grands-parents l'ont utilisé et nous l'ont transmis. L’oud est bon pour la santé mentale et c’est en outre une marque de générosité et de respect lorsque vous recevez des visiteurs.» Bader al-Mansouri ajoute qu'il n'en achète qu’auprès de marques et d'entreprises bien connues.

Hammad al-Shouraihi, un autre consommateur, est un utilisateur régulier d’oud. Il en achète 2 kilogrammes chaque année, à un prix allant de 4 500 riyals saoudiens, ou SR (1 riyal = 0,22 euro) à 6 000 SR.

«Lorsque la pandémie de Covid-19 est apparue, j'ai acheté de l’oud sur des sites Web au lieu d'aller dans des magasins d'encens», déclare-t-il, ajoutant qu'il est difficile de juger de la qualité du produit acheté en ligne car l'acheteur ne peut pas tester le parfum.

En plus de l’oud cambodgien, M. Al-Shouraihi apprécie aussi la variété Morki et d'autres variétés avec des substances mélangées.

«L’oud cambodgien vintage, qui est stocké plus longtemps, est le meilleur. C'est un cadeau idéal pour les amis ou les membres de la famille», précise-t-il. «J'aime tous ces parfums. La pandémie a eu des conséquences sur les achats en raison de la façon dont l’oud est utilisé et des craintes qu'il puisse transmettre le virus.»

Ahmed Al-Mutairi pense que la pandémie n’a eu que peu d'impact sur cette industrie. Il achète 100 grammes d’oud liquide et un quart de kilo de bois d’oud, dépensant environ 5 000 SR chaque année pour ses achats. «Certains vendeurs dans les rues exigent un prix élevé, mais ils le réduisent de moitié après négociation», indique-t-il à Arab News. 

Hassan al-Rashdi, vendeur chez Nada Oud Store, déclare que les ventes atteignent 5 ou 10 kilogrammes selon les jours.

«Certaines personnes apprécient différents types de qualités d’oud», ajoute-t-il, soulignant que le prix d’un kilogramme peut varier de 500 à 5 000 SR, en fonction de sa qualité et de son origine. 

Hassan al-Rashdi déclare à Arab News que certains Saoudiens préfèrent la variété Kalimantan. Il pense cependant que l’oud Morki est l'encens le plus populaire utilisé pour les fêtes, les événements officiels et dans les mosquées.

Khalid al-Johani, propriétaire d'un magasin en ligne, convient que l’oud Morki est la variété la plus populaire parmi ses clients, suivi du Kalimantan et de l'Indian en termes de qualité.

Selon M. Al-Johani, l’oud liquide indien est le préféré des personnes âgées, bien que l’oud thaïlandais gagne rapidement en popularité.

«Pour juger de sa qualité, il faut vérifier l'odeur, le poids, la couleur et la taille», précise-t-il.

 

«La plupart des gens en achètent en se basant sur les recommandations d’autres personnes. Mais les experts vérifient toujours la qualité des produits sous tous les angles et posent des questions sur les substances qui le composent et sur sa structure.»

Les femmes préfèrent souvent les mélanges liquides, les hommes, eux, le bois d’oud, indique Khalid al-Johani.

Certaines personnes sont superstitieuses et croient que l’oud peut chasser les démons et les génies, confie-t-il. Cependant, les gens disent se sentir «soulagés» et «de bonne humeur» après avoir senti de l'encens.

La plupart des ventes ont lieu avant et pendant le ramadan et durant les vacances de l'Aïd al-Adha, ajoute-t-il.

Zaid al-Qaoud, président de Oud Albaraka, explique que les ventes ont chuté au cours de l'année écoulée vu l'absence de fêtes et de mariages. «Les ventes ont chuté de 80 % par rapport aux années précédentes», a-t-il déclaré à Arab News. «La demande a également diminué à cause de la pandémie et de nombreuses personnes se sont tournées vers les sites Web pour acheter de l’oud.»

La plupart des magasins qui vendent de l’oud se trouvent dans le centre de Riyad, qui compte environ 400 points de vente, indique-t-il.

«L’oud indonésien est très populaire dans la région du Golfe et constitue la principale source de nombreux types d’oud sur le marché qui ont des parfums différents.»

Il ajoute que l’ancien oud avait une odeur plus riche et plus belle que les produits récents.

Il peut être difficile pour les consommateurs de distinguer un oud de haute qualité. «Les gens ont des goûts différents pour l’oud, mais la plupart d'entre eux ne savent pas distinguer l’original du faux.»

M. Al-Qaoud, qui travaille dans le secteur depuis vingt ans, explique que de nombreux Européens vivant en Arabie saoudite comprennent la qualité de l’oud, et il cite un client français régulier qui a déclaré: «Je n'ai jamais senti une odeur aussi douce que celle des roses de Taïf et de l'huile de l’oud.»

Ayed al-Falih, qui s'intéresse aux objets, indique que les brûleurs d'encens sont fabriqués à partir d'un type de bois trouvé dans les fermes de Hail, dont le prix varie entre 100 SR et 500 SR. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.