Une milice pro-Trump menace le Capitole

Des membres de la Garde nationale patrouillent toujours dans l'enceinte du Capitole, protégée par des barrières et des fils barbelés. (Photo, AFP)
Des membres de la Garde nationale patrouillent toujours dans l'enceinte du Capitole, protégée par des barrières et des fils barbelés. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 mars 2021

Une milice pro-Trump menace le Capitole

  • Des membres du mouvement conspirationniste QAnon pensent que le 4 mars verra Donald Trump investi président des Etats-Unis pour un second mandat
  • La police surveille de près les appels au rassemblement de manifestants pro-Trump alors que le Capitole est placé sous sécurité renforcée

WASHINGTON : La sécurité a été renforcée et des votes ont été avancés au Congrès américain après l'alerte de la police sur le « possible projet d'une milice » d'attaquer jeudi le Capitole, cible d'un assaut meurtrier par des manifestants pro-Trump en janvier.

Des membres du mouvement conspirationniste QAnon, qui n'ont jamais accepté la victoire de Joe Biden, pensent que le 4 mars verra Donald Trump investi président des Etats-Unis pour un second mandat. 

A l'approche de cette date, la police surveillait de près les appels au rassemblement de manifestants pro-Trump ces jours-ci, dans un pays encore sous le choc de l'attaque du 6 janvier. Et mercredi, les forces chargées de protéger le siège du Congrès ont signalé une menace. 

« Nous avons obtenu des informations qui montrent un possible projet d'une milice identifiée visant à forcer l'entrée du Capitole le 4 mars », a averti la police, en affirmant être « préparée pour toutes menaces potentielles ».

Elle a souligné avoir « déjà opéré un renforcement important de la sécurité » du Capitole depuis le coup de force de janvier, lorsque des centaines de partisans de Donald Trump avaient envahi le siège du Congrès pendant que les parlementaires certifiaient la victoire du démocrate Joe Biden.

Des membres de la Garde nationale patrouillent toujours dans l'enceinte du Capitole, protégée par des barrières et des fils barbelés. 

Les forces de l'ordre surveillent « de près différentes informations » sur des rassemblements « potentiels du 4 au 6 mars », ont expliqué mercredi les responsables de la sécurité au Congrès dans une note au personnel du Capitole. 

Lundi, leur chef, Timothy Blodgett (« Acting Sergeant at Arms »), avait expliqué aux parlementaires qu'il surveillait des informations « liées au 4 mars et aux possibles manifestations entourant ce que certains appellent "le vrai jour de l'investiture" ». 

« L'importance de cette date a apparemment diminué chez différents groupes ces derniers jours », soulignait-il toutefois. 

3h19 pour déployer les militaires

Après l'alerte donnée par la police, la Chambre des représentants a avancé à mercredi soir deux votes prévus jeudi, ce qui permettra à ses quelque 430 parlementaires de ne pas revenir dans l'hémicycle avant la semaine prochaine. En revanche le Sénat sera en séance à partir de midi, sous une sécurité encore renforcée. 

Le sénateur démocrate Mark Warner a estimé mercredi soir sur CNN que la décision de la Chambre répondait à une "extrême prudence" dans un Capitole encore traumatisé. 

Jusqu'en 1933, les présidents américains étaient investis le 4 mars, et non le 20 janvier comme c'est désormais la tradition.

Pendant la présidence de Donald Trump, les membres de la nébuleuse QAnon étaient convaincus que le républicain allait sauver le monde face à des élites corrompues et pédophiles. Certains, espérant que le Congrès n'allait pas certifier la victoire de Joe Biden le 6 janvier, se trouvaient parmi les manifestants.

Si le démocrate a finalement bien été investi le 20 janvier, des militants croient encore que son rival républicain va revenir au pouvoir jeudi, même s'il est difficile d'évaluer leur nombre ou si les conversations en ligne des pro-Trump peuvent se convertir en actes cette fois. 

Le prix des chambres au luxueux hôtel Trump International, près du Capitole, a lui explosé jusqu'à 1 331 dollars la nuit pour mercredi et jeudi soir, contre 476 dollars jusqu'à la fin mars. 

Cinq personnes, dont un policier du Capitole, sont mortes lors du coup de force de janvier. Plus de 270 personnes sont poursuivies pour leur participation à cette attaque, selon le FBI. 

Accusé d' « incitation à l'insurrection » pour avoir appelé ses partisans à marcher sur le Congrès, Donald Trump a été acquitté au Sénat le 13 février.

Il n'a jamais accepté le résultat de la présidentielle, estimant sans fondement que sa défaite était due à des fraudes massives.

L'assaut a provoqué une polémique nationale sur le manque de préparation des forces de l'ordre. Et le Congrès poursuit son enquête à travers plusieurs commissions.

Lors d'une nouvelle audition mercredi, le général William Walker, chef de la Garde nationale de Washington, a affirmé qu'il avait fallu 3 heures et 19 minutes au Pentagone pour autoriser le déploiement de ses troupes après la demande du chef de la police du Capitole, débordé par les manifestants.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.