Liban: Le Parlement entérine l'état d'urgence décrété à Beyrouth, les Libanais protestent

Des appels à manifester jeudi ont circulé sur les réseaux sociaux pour empêcher la tenue de la séance parlementaire, qui doit s'ouvrir à 11H00 (08H00 GMT) dans un palais des congrès de la capitale libanaise. (Photo AFP).
Des appels à manifester jeudi ont circulé sur les réseaux sociaux pour empêcher la tenue de la séance parlementaire, qui doit s'ouvrir à 11H00 (08H00 GMT) dans un palais des congrès de la capitale libanaise. (Photo AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 13 août 2020

Liban: Le Parlement entérine l'état d'urgence décrété à Beyrouth, les Libanais protestent

  • Le Parlement libanais se réunit jeudi pour entériner l'état d'urgence décrété à Beyrouth après l'explosion meurtrière et dévastatrice au port
  • Des appels à manifester jeudi ont circulé sur les réseaux sociaux pour empêcher la tenue de la séance parlementaire, qui doit s'ouvrir à 11H00 (08H00 GMT) dans un palais des congrès de la capitale libanaise

BEYROUTH: Le Parlement libanais s'est réuni jeudi pour entériner l'état d'urgence décrété à Beyrouth après l'explosion meurtrière et dévastatrice au port, qui a alimenté la rage de l'opinion contre une classe politique jugée responsable du drame en raison de son incurie.
Des appels à manifester jeudi ont circulé sur les réseaux sociaux pour empêcher la tenue de la séance parlementaire qui s'est tenue dans un palais des congrès de la capitale libanaise. Les protestations n'ont pas entravé la tenue de la réunion parlementaire.

 
Le Parlement libanais entérine l'état d'urgence à Beyrouth sinistrée

Les députés se réunissent dans un palais des congrès, le Parlement étant gravement endommagé après l'explosion meurtrière du 4 août dernier. Des appels à manifester circulent au Liban afin d'empêcher la tenue de la séance parlementaire.

Posted by Arab News en français on Thursday, August 13, 2020

Au lendemain de l'explosion qui a fait 171 morts et plus de 6.500 blessés le 4 août, le gouvernement avait décrété l'état d'urgence pour deux semaines. Pour toute période dépassant les huit jours, le Parlement doit donner son accord, selon l'ONG Legal Agenda.

"Vous nous avez tués! Partez! Nous allons descendre empêcher les criminels de se réunir", peut-on lire dans les messages de la contestation circulant en ligne.

Le gouvernement avait précisé qu'en vertu de l'état d'urgence, un pouvoir militaire suprême serait chargé des prérogatives en matière de sécurité.

Pour l'ONG Legal Agenda, une telle mesure pourrait "porter atteinte à la liberté de manifester" et permettrait à l'armée "d'empêcher les rassemblements considérés comme une +menace à la sécurité+".

L'état d'urgence pourrait également "élargir la compétence des tribunaux militaires sur les civils pour les +crimes liés aux atteintes à la sécurité+", estime l'organisation.

L'armée pourrait aussi "assigner à domicile pour toute personne engagée dans des activités considérées comme des +menaces pour la sécurité+", craint l'ONG.

Le drame du 4 août, le cataclysme de trop pour une population déjà brisée par une crise économique aiguë, a alimenté la rage de la population contre les dirigeants.

Sous la pression de la rue, le gouvernement a démissionné lundi mais une grande partie des Libanais réclame le départ du président Michel Aoun, du chef du Parlement Nabih Berri, des députés et de tous ces dirigeants en place depuis des décennies, accusés de corruption et d'incompétence. Près d'une dizaine de députés sur les 128 ont déjà annoncé leur démission.

La tragédie a relancé un vaste mouvement de contestation populaire inédit déclenché à l'automne 2019. 

Des heurts ont éclaté aux abords du Parlement à plusieurs reprises ces derniers jours, les forces de l'ordre tirant des gaz lacrymogènes contre des manifestants jetant des pierres.
Les visites de responsables étrangers se succèdent. La ministre française des Armées Florence Parly sera jeudi et vendredi au Liban, qui attend aussi la venue du sous-secrétaire d'Etat pour les Affaires politiques David Hale, numéro trois de la diplomatie américaine.


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Short Url
  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Short Url
  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Short Url
  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.