Pas de confinement en Ile-de-France, six semaines de "mobilisation maximale"

Vaccination en cours au centre d'Ile de France à Paris le 6 mars 2021. (AFP).
Vaccination en cours au centre d'Ile de France à Paris le 6 mars 2021. (AFP).
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Publié le Mardi 09 mars 2021

Pas de confinement en Ile-de-France, six semaines de "mobilisation maximale"

  • Un confinement en Ile-de-France "n'est pas d'actualité" malgré une forte tension à l'hôpital liée au Covid-19
  • Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a toutefois appelé à une "mobilisation maximale" pendant six semaines "cruciales"

PARIS: Un confinement en Ile-de-France "n'est pas d'actualité" malgré une forte tension à l'hôpital liée au Covid-19 et un nombre de contaminations toujours élevé, a assuré mardi le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, tout en appelant à une "mobilisation maximale" pendant six semaines "cruciales".


"Le confinement de l'Ile-de-France n'est pas d'actualité", a assuré le patron de la DGS sur RTL, à la veille d'un nouveau conseil de défense sanitaire autour du chef de l'Etat. 


"Cette mesure de dernier recours serait proposée au gouvernement et au chef de l'Etat si nous avions l'impression que l'hôpital ne pouvait pas tenir et que nous étions en face d'un risque majeur de ne pouvoir accueillir les malades graves à l'hôpital", a poursuivi Jérôme Salomon.


La région parisienne, confrontée au variant anglais du coronavirus, plus contagieux, a vu le nombre de malades du Covid-19 monter en flèche dans les services de réanimation de ses hôpitaux, à 964 malades lundi pour "moins de 1.050" lits disponibles selon le directeur de l'Agence régionale de Santé, Aurélien Rousseau.

"Equilibre" 

Résultat, l'ARS a donné lundi "l'ordre ferme" aux hôpitaux et cliniques de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales les moins urgentes pour augmenter les capacités d'accueil, avec un objectif de 1.577 lits de réanimation.


Le gouvernement avait déjà renoncé la semaine dernière à imposer un confinement le week-end en Ile-de-France, région la plus peuplée du pays (12 millions d'habitants), notamment face aux réticences de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la présidente de région Valérie Pécresse. Cette mesure a été limitée au Pas-de-Calais, après le littoral des Alpes-Maritimes et l'agglomération de Dunkerque.


Sur France Inter, le président du Sénat, Gérard Larcher, a appelé mardi à "trouver un équilibre entre sécurité sanitaire et réalités économiques et sociales", au moment où l'Insee a estimé à 320.200 le nombre d'emplois détruits en 2020.


Avant même son premier week-end confiné, le taux d'incidence s'est stabilisé autour de 400 nouveaux cas pour 100.000 habitants sur sept jours dans le Pas-de-Calais. Mais il a grimpé à 433 en Seine-Saint-Denis, 405 dans le Val-de-Marne, et à 346 pour toute l'Ile-de-France, selon des chiffres arrêtés à vendredi, bien au-dessus du seuil d'alerte maximale fixé à 250 par le gouvernement, ce qui n'augure pas d'un soulagement dans les hôpitaux.


Au niveau national, le nombre de patients soignés dans les services de réanimation ne cesse de progresser, à 3.849 dans toute la France lundi, contre 4.900 au pic de la seconde vague et 7.000 lors de la première. Avec une charge très élevée dans les Hauts-de-France, en Provence Alpes-Côte d'Azur et en Ile-de-France, qui oblige à de nouveaux transferts de patients vers d'autres régions.

Près de 89.000 morts 

360 morts du Covid-19 à l'hôpital ont été enregistrées sur les dernières 24 heures, portant le bilan total des décès depuis le début de l'épidémie, il y a un an, à près de 89.000.


Interrogé sur l'expression "il faut tenir quatre à six semaines" prononcée par Emmanuel Macron le 1er mars, Jérôme Salomon a insisté sur "six semaines de tension" à venir, "six semaines de mobilisation maximale pour tous nos concitoyens". 


"Nous avons une période cruciale qui s'ouvre actuellement, effectivement de six semaines, où nous sommes dans cette course contre l'épidémie, en accélérant en même temps la vaccination et en demandant aux Français la mobilisation maximale pour passer cette période difficile", a-t-il prévenu. 


Mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait esquissé l'espoir d'"un retour à une vie plus normale (...) peut-être dès la mi-avril".


La France métropolitaine a entamé sa huitième semaine de couvre-feu à 18h et les cafés, restaurants, lieux culturels et salles de sport privées sont fermés depuis plus de quatre mois.


Lundi soir, la DGS a fait état de 158.903 nouvelles injections de vaccin dans les dernières 24 heures. Au total, près de 4 millions de personnes ont reçu une première dose, et près de deux millions sont vaccinées avec deux doses. Mais si elle a accéléré ces derniers jours, la campagne vaccinale n'a pas fait taire les polémiques.


Sur RTL, le patron de la DGS a repoussé les appels à la démission des syndicats de médecins, rendus furieux par l'annonce dimanche soir qu'ils ne pourraient pas commander de vaccins cette semaine à cause d'approvisionnements limités des doses d'AstraZeneca, la priorité étant donnée aux pharmaciens qui commenceront les piqûres la semaine prochaine.


"Nous allons rouvrir aux médecins dès la fin de la semaine les réservations de doses pour la semaine du 22 mars", a voulu rassurer le ministre de la Santé Olivier Véran, lors d'un déplacement à l'hôpital de Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre).


Lyon affiche son soutien à la reconnaissance de l'État palestinien

L'archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay (au centre), se tient debout devant le cercueil de l'ancien maire de Lyon et ancien ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, alors que celui-ci quitte la cathédrale Saint-Jean de Lyon, dans le centre-est de la France, le 29 novembre 2023,  (Photo : Olivier CHASSIGNOLE / AFP)
L'archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay (au centre), se tient debout devant le cercueil de l'ancien maire de Lyon et ancien ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, alors que celui-ci quitte la cathédrale Saint-Jean de Lyon, dans le centre-est de la France, le 29 novembre 2023, (Photo : Olivier CHASSIGNOLE / AFP)
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  • Une bâche violette a été déployée sur une grille de la mairie avec les messages « Cessez-le-feu immédiat à Gaza », « Libération des otages », « Respect du droit international » et « Reconnaissance de l'État de Palestine ».
  • M. Doucet lui apporte « le soutien résolu de la Ville de Lyon » pour que la démarche soit engagée sans tarder. « Il est temps pour la France d'écrire une page juste, forte et à la hauteur de ses valeurs », écrit le maire.

LYON : Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a appelé mardi Emmanuel Macron à « reconnaître officiellement l'État de Palestine », un message affiché en parallèle à l'entrée de l'hôtel de ville.

Une bâche violette a été déployée sur une grille de la mairie avec les messages « Cessez-le-feu immédiat à Gaza », « Libération des otages », « Respect du droit international » et « Reconnaissance de l'État de Palestine ».

Dans le même temps, Grégory Doucet a écrit au président pour lui faire part de sa « profonde inquiétude » concernant le report d'une conférence internationale à l'ONU sur une solution « à deux États », qu'Emmanuel Macron devait coprésider mercredi avec l'Arabie saoudite.

« Ce rendez-vous était attendu comme un tournant historique », écrit le maire de Lyon, pour qui reconnaître la souveraineté palestinienne serait une « étape incontournable vers une solution politique au conflit ». 

M. Macron avait annoncé que la France pourrait rejoindre, en juin, près de 150 pays ayant déjà reconnu l'État palestinien, dont des pays européens comme l'Espagne, l'Irlande ou la Norvège. Depuis, il a envoyé des signaux contradictoires quant à sa volonté de franchir le pas.

Vendredi, alors qu'Israël entamait des frappes sur l'Iran, il a annoncé le report de la conférence de New York « pour des raisons logistiques et sécuritaires », tout en promettant qu'elle aurait « lieu au plus vite ».

Dans sa lettre, M. Doucet lui apporte « le soutien résolu de la Ville de Lyon » pour que la démarche soit engagée sans tarder. « Il est temps pour la France d'écrire une page juste, forte et à la hauteur de ses valeurs », écrit le maire.

« La situation à Gaza atteint chaque jour de nouveaux sommets de dévastation humaine », regrette-t-il, en mentionnant les 14 500 enfants tués à Gaza depuis le début de la guerre.


En 2024, les Français continuent d'acheter toujours plus de vêtements neufs

Des personnes assistent à l'ouverture d'un pop-up store de la marque de mode chinoise Shein à Paris, le 4 mai 2023. (Photo, AFP)
Des personnes assistent à l'ouverture d'un pop-up store de la marque de mode chinoise Shein à Paris, le 4 mai 2023. (Photo, AFP)
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  • L’an dernier, chaque Français a en moyenne ajouté 42 articles neufs à sa garde-robe, soit un de plus qu’en 2023
  • Sur ces 3,5 milliards de pièces neuves, 2,9 milliards concernent l’habillement, 259 millions les chaussures et 362 millions le linge de maison.

PARIS : Les Français n’ont jamais autant acheté de vêtements neufs. En 2024, un nouveau record a été franchi, alors même qu’une proposition de loi visant à encadrer la mode éphémère vient d’être adoptée par le Sénat, et que les associations continuent de tirer la sonnette d’alarme sur le coût environnemental de l’industrie textile.

L’an dernier, chaque Français a en moyenne ajouté 42 articles neufs à sa garde-robe, soit un de plus qu’en 2023. Au total, 3,5 milliards de pièces ont été achetées en France, un chiffre inédit qui représente environ 10 millions d’articles écoulés chaque jour, selon Vanessa Gutierrez, responsable d'études chez Refashion, l’éco-organisme mandaté par l’État pour accompagner le secteur vers une économie plus circulaire.

Ces données, publiées mardi, proviennent des quelque 10 000 marques ayant l’obligation de déclarer leurs ventes à Refashion. Cela inclut également les plateformes asiatiques comme Shein ou Temu.

Sur ces 3,5 milliards de pièces neuves, 2,9 milliards concernent l’habillement, 259 millions les chaussures et 362 millions le linge de maison. Les rayons femme et homme enregistrent des hausses respectives de 5 % et 3,6 %. Mais c’est le linge de maison qui connaît la plus forte progression (+9,3 %), un phénomène que Vanessa Gutierrez attribue à « l’arrivée sur le marché d’acteurs aux prix accessibles ».

En revanche, les vêtements pour enfants et bébés sont en recul, avec des baisses de 0,6 % et 5,4 %, un repli qui s’explique notamment par la baisse de la natalité et l’essor du marché de la seconde main dans ce secteur.

La distribution en ligne tire largement son épingle du jeu. Les enseignes exclusivement présentes sur internet, telles que Shein, Temu ou Zalando, voient leurs ventes bondir de 29,9 %. Les soldeurs et déstockeurs enregistrent également une progression notable (+10,3 %). « Si l’on excluait ces deux catégories, le marché serait relativement stable », nuance Vanessa Gutierrez, soulignant l’influence considérable du e-commerce sur la dynamique du secteur.

À l’inverse, les grandes surfaces alimentaires accusent un recul de 5,1 % sur les ventes de textiles. En revanche, les enseignes de centre-ville et les centres commerciaux affichent une croissance de 2,8 %, illustrant un certain regain d’intérêt pour les points de vente physiques plus spécialisés.

Un autre enseignement de ce baromètre révèle que les consommateurs privilégient les prix accessibles, 71 % des articles achetés appartiennent à l’entrée de gamme. En moyenne, chaque Français a dépensé 15,6 euros par article neuf.

L’impact environnemental de cette consommation n’est pas négligeable. Selon le ministère de la Transition écologique, l’industrie textile figure parmi les plus polluantes au monde. Elle est responsable de près de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre supérieur à celui généré par l’ensemble des vols internationaux et du trafic maritime, et utilise 4 % de l’eau potable disponible sur la planète.

Ces dernières années, la situation s’est aggravée avec l’essor de l’ultra fast fashion, un modèle qui propose une multitude de références à des prix dérisoires. Symbole de cette démesure, l’entreprise Shein, fondée en Chine en 2012 et aujourd’hui basée à Singapour, met à disposition pas moins de 470 000 modèles en temps réel, selon l’ONG Les Amis de la Terre, et ses produits sont expédiés à 99,8 % par avion.

Face à cette course effrénée à la consommation, les ONG multiplient les alertes sur le coût social et environnemental de la mode. Décharges de vêtements occidentaux polluant le désert d’Atacama au Chili, effondrement du Rana Plaza au Bangladesh ayant causé la mort de plus d’un millier d’ouvriers, les actions coups de poing et les campagnes de sensibilisation pointent des symptômes devenus alarmants.

Les pouvoirs publics commencent à réagir. En France, les parlementaires se sont saisis du sujet, une proposition de loi visant à freiner l’essor de la fast fashion a été adoptée en juin par le Sénat.


Une vaste opération de contrôle aux frontières sera menée dans les gares et les bus mercredi et jeudi

Une opération nationale de contrôles dans les gares, les trains et les bus visant à lutter contre « l'immigration irrégulière » sera menée mercredi et jeudi. (Photo AFP)
Une opération nationale de contrôles dans les gares, les trains et les bus visant à lutter contre « l'immigration irrégulière » sera menée mercredi et jeudi. (Photo AFP)
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  • Une opération nationale de contrôles dans les gares, les trains et les bus visant à lutter contre « l'immigration irrégulière » sera menée mercredi et jeudi, selon une note d'instruction du ministère de l'Intérieur.
  • le ministre se félicite d'une « augmentation conséquente du nombre d'interceptions d'étrangers en situation irrégulière ces dernières semaines.

PARIS : Une opération nationale de contrôles dans les gares, les trains et les bus visant à lutter contre « l'immigration irrégulière » sera menée mercredi et jeudi, selon une note d'instruction du ministère de l'Intérieur adressée notamment aux préfets et consultée par l'AFP.

« En complément du réseau routier, le réseau ferroviaire international et national semble constituer un vecteur essentiel de transit pour les clandestins depuis l'étranger et en interne entre les régions, en particulier vers la zone Nord », peut-on lire dans ce document daté du 12 juin, adressé notamment au général d'armée, aux préfets, aux directions de la gendarmerie, de la police ainsi que des douanes.

« Vous veillerez à prioriser les contrôles des trains à destination des pays voisins et des grandes métropoles françaises, en arrivée comme en départ, dans toutes les gares ferroviaires. Les trains régionaux, en particulier dans les zones frontalières, pourront utilement faire l'objet de contrôles après sensibilisation des instances régionales concernées », donne pour instruction le ministre de l'Intérieur qui a fait de la lutte contre l'immigration son thème de prédilection. 

Dans cette note, le ministre, chef de file du parti Les Républicains, se félicite d'une « augmentation conséquente du nombre d'interceptions d'étrangers en situation irrégulière ces dernières semaines (+28 %) » et d'une « opération nationale de contrôle des flux » menée les 20 et 21 mai dernier au cours de laquelle plus de 750 personnes ont été interpellées.

« Les forces de sécurité intérieure organiseront des contrôles à bord des trains », et, en complément, « ils pourront également les opérer sur les départs et arrivées de bus en gare ».

Ces opérations seront menées en continu du mercredi 18 juin à 8 heures au jeudi 19 juin 20 heures, en lien avec les services de la SNCF qui ont été préalablement sensibilisés à cette opération nationale.

Il est demandé d'apporter une attention toute particulière à la « fraude documentaire ».