Macron rend hommage aux victimes du terrorisme aux Invalides

Macron rend hommage aux victimes du terrorisme aux Invalides
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Macron rend hommage aux victimes du terrorisme aux Invalides

  • Pour cette deuxième Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, le chef de l'Etat, accompagné de son épouse Brigitte, déposera à 9h30 une gerbe devant la statue "La Parole portée", représentant une femme décapitée, dédiée aux victimes des atte
  • Emmanuel Macron exprime ce jeudi le soutien des Français aux victimes du terrorisme lors d'une cérémonie aux Invalides, avant une rencontre avec l'imprimeur qui avait été pris en otage par les frères Kouachi en 2015, aujourd'hui encore traumatisé

PARIS : Emmanuel Macron exprime jeudi le soutien des Français aux victimes du terrorisme lors d'une cérémonie aux Invalides, avant une rencontre avec l'imprimeur qui avait été pris en otage par les frères Kouachi en 2015, aujourd'hui encore traumatisé.

Pour cette deuxième Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, le chef de l'Etat, accompagné de son épouse Brigitte, déposera à 9h30 une gerbe devant la statue "La Parole portée", représentant une femme décapitée, dédiée aux victimes des attentats. Les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs ministres et maires seront présents.

Un extrait du livre "Le lambeau" du journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attentat de Charlie Hebdo en 2015, sera lu par Chloé Bertolus, la chirurgienne qui l'a opéré. Puis Emmanuel Macron s'entretiendra avec les présidents de treize associations de victimes.

Il se rendra ensuite à l'imprimerie Catalano à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) pour rencontrer Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi au cours de leur cavale après l'attentat de Charlie Hebdo en 2015.

Le patron de cette petite imprimerie a écrit au chef de l'Etat pour l'inviter aux 20 ans de son entreprise, a indiqué l'Elysée, en saluant le discours "optimiste" de l'entrepreneur.

Stress post-traumatique

Le 9 janvier 2015, vers 8h30, Saïd et Chérif Kouachi, traqués par les forces de l'ordre après avoir semé la mort à Charlie Hebdo deux jours plus tôt, sonnent à la porte de l'imprimerie à une trentaine de kilomètres au nord de Paris. 

Le chef d'entreprise reconnaît immédiatement les deux hommes lourdement armés. Il envoie aussitôt son employé Lilian Lepère se cacher sous un évier. 

Commence alors pour lui une heure et demie terrifiante, où il craint à chaque instant que les tueurs ne découvrent Lilian et les tuent tous les deux.

Une patrouille de gendarmes arrive et échange des tirs avec les deux frères. L'un d'eux, blessé au cou, lui demande de lui poser un pansement, Michel Catalano s'exécute. Les deux assaillants le laissent sortir. Lilian Lepère reste caché à l'intérieur.   

En fin d'après-midi, François Hollande ordonne de donner l'assaut à l'imprimerie ainsi qu'à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, où leur complice Amedy Coulibaly s'est également retranché avec des otages.

Les trois hommes sont abattus. Michel Catalano retrouve son employé sain et sauf. Son imprimerie a été détruite par les explosifs utilisés pendant l'assaut.

Après l'attaque, l'imprimeur prend de plein fouet le stress post traumatique: "J'avais du mal à m'exprimer, je pleurais, je bégayais, la nuit je ne dormais pas, j'avais des flashes qui revenaient sans cesse", racontait-il l'été dernier.

Six ans après, il a encore "la boule au ventre" chaque matin quand il ouvre le portail de son imprimerie. Il dit avoir tenu grâce à sa famille, ses amis, à l'AFVT (Association française des victimes du terrorisme), et à ces "milliers de lettres de soutien reçues du monde entier".

La Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, actée en 2019, est organisée pour la deuxième année consécutive. La date du 11 mars a été choisie au niveau européen par des associations, en référence à l'attentat de Madrid de 2004.

Depuis janvier 2015, les attentats ont fait plus de 260 morts en France, les plus meurtriers ayant été ceux du 13 novembre 2015 avec 130 morts à Paris et Saint-Denis, et celui du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts).

Au total, plus de 6.300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015. Plus de 400 Français victimes d'un attentat à l'étranger ont été suivis ainsi que près de 1.000 victimes étrangères.

"La menace terroriste reste toujours élevée", souligne l'Elysée, en précisant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.

Pour le numéro 2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, "le premier des hommages" à rendre aux victimes du terrorisme est de "lutter contre le fondamentalisme islamiste qui nous a déclaré la guerre", qualifiant de "dérisoire" le projet de loi du gouvernement sur les séparatismes.


1er-Mai: des milliers de personnes défilent pour les salaires ou pour la paix

Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT  (Photo, AFP).
Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT (Photo, AFP).
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  • Marseille, Lyon, Rennes ou Toulouse, les premiers cortèges, avec souvent des drapeaux palestiniens en plus de ceux des syndicats, se sont élancés dès la matinée
  • A l'approche des élections européennes du 9 juin, plusieurs responsables politiques étaient de la partie

PARIS: "La colère sociale, elle est bel et bien présente": des milliers de personnes manifestent en France mercredi à l'occasion du 1er-Mai, avec des revendications diverses portées par les syndicats pour les salaires, la paix, Gaza ou encore une Europe "plus protectrice".

Marseille, Lyon, Rennes ou Toulouse, les premiers cortèges, avec souvent des drapeaux palestiniens en plus de ceux des syndicats, se sont élancés dès la matinée.

A l'approche des élections européennes du 9 juin, plusieurs responsables politiques étaient de la partie comme Fabien Roussel (PCF) à Lille ou Manon Aubry (LFI) à Lyon. A Saint-Etienne, la tête de liste du PS et de Place publique Raphaël Glucksmann a été empêché de rejoindre le cortège après des jets de peinture et des invectives de quelques dizaines de militants. Une éviction que le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dit désapprouver "totalement".

Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT, sous un ciel gris, derrière une banderole proclamant: "Mobilisés pour la paix et le progrès social".

A Rennes, la manifestation a attiré 1.400 manifestants, selon la préfecture, tandis qu'à Nantes, ils étaient entre 4.000 et 5.000, a constaté un journaliste de l'AFP. Vers midi, de premières dégradations avaient lieu.

A Lyon aussi, entre 6.500 (préfecture) et 13.000 (CGT) ont défilé. Au moins 17  personnes ont été interpellées après des dégradations et des tensions avec les forces de l'ordre.

A Toulouse, ils étaient 3.000, selon la préfecture, 8.000, selon les organisateurs. Le défilé, sous la pluie, s'est tenu au milieu de drapeaux syndicaux, mais aussi palestiniens. "Stop à la guerre, augmentez les salaires" ou "contre la précarité", pouvait-on lire sur des pancartes.

A Paris, la manifestation doit s'élancer à 14H00 de la place de la République vers la place de la Nation. Dans une unité assez large, puisque la CFDT et l'Unsa en seront avec la CGT, FSU et Solidaires.

Avant le départ du cortège parisien, la numéro un de la CGT Sophie Binet a notamment mis en avant "le refus des politiques de casse sociale" et la défense des libertés, y compris syndicales.

La CGT, FSU et Solidaires, ainsi que des organisations de jeunesse dont l'Unef, la Fage ou le MNL (Mouvement national lycéen), ont lancé un appel commun notamment "contre l'austérité", pour l'emploi et les salaires ou encore la paix.

Le premier syndicat français, la CFDT, a de son côté appelé à "rejoindre les cortèges organisés partout en France, pour revendiquer une Europe plus ambitieuse et plus protectrice pour les travailleurs et les travailleuses". Sa numéro un Marylise Léon devait se rendre à Nancy, où elle participera à un débat sur les enjeux des élections européennes.

«plus compliqué»

Son homologue de FO, Frédéric Souillot, était à Montauban, en Occitanie, et dans la capitale les militants devaient manifester séparément depuis la place d'Italie à midi.

L'an dernier, les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) avaient défilé ensemble contre la réforme des retraites.

"Là évidemment, c'est plus compliqué", a reconnu sur BFMTV Benoit Teste (FSU), tout en soulignant comme Marylise Léon, plus tôt sur France Inter, que les appels sont signés "assez largement" localement, notamment à Paris.

Dans ce contexte, au niveau national, "120.000 à 150.000" manifestants sont attendus, selon une note des services de renseignement territoriaux, consultée par l'AFP.

C'est nettement moins que l'an dernier où la mobilisation avait rassemblé près de 800.000 manifestants, selon les autorités, et 2,3 millions, selon la CGT, bien au delà d'un 1er mai classique. A titre de comparaison en 2022, la police avait dénombré quelque 116.000 manifestants (dans la fourchette ordinaire se situant entre 100.000 et 160.000) et la CGT 210.000.

Selon les remontées de la CGT, la mobilisation est "un petit peu plus élevée que le 1er mai 2022. (...) La colère sociale, elle est bel et bien présente", a affirmé Sophie Binet.

A Paris entre 15.000 et 30.000 personnes sont attendues par les autorités, dont 400 à 800 manifestants radicaux.

Mais les autorités s'attendent globalement à des manifestations "plus apaisées" que l'an dernier. De source policière, 12.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dont 5.000 à Paris.


Visite du chef de la diplomatie française au Caire mercredi

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  • Stéphane Séjourné, qui s'est rendu ces derniers jours au Liban, en Arabie Saoudite et en Israël, rencontrera son homologue Sameh Choukri à la mi-journée
  • La France presse depuis des mois Israël de cesser son offensive durablement pour permettre la libération des otages et à l'aide humanitaire d'affluer

 

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères a décidé de prolonger sa tournée au Moyen-Orient par une visite au Caire mercredi "dans le cadre des efforts de l'Egypte pour obtenir la libération des otages et une trêve à Gaza", a indiqué son entourage à l'AFP.

Stéphane Séjourné, qui s'est rendu ces derniers jours au Liban, en Arabie Saoudite et en Israël, rencontrera son homologue Sameh Choukri à la mi-journée pour porter "le sujet des trois otages français et la coopération humanitaire".

Cette visite intervient alors qu'une médiation qatarie, égyptienne et américaine de longue haleine a fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, associée à la libération d'otages, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi quotidiens dans la bande de Gaza.

La France presse depuis des mois Israël de cesser son offensive durablement pour permettre la libération des otages et à l'aide humanitaire d'affluer alors que la population manque de tout.

Israël a donné "jusqu'à mercredi soir" au Hamas pour répondre à son offre de trêve discutée au Caire.

L'Egypte avait affirmé lundi avoir "bon espoir" concernant une trêve. Mais Zaher Jabareen, un des négociateurs du Hamas, a déclaré à l'AFP qu'il était "trop tôt pour parler d'une atmosphère positive dans les négociations".

Quelque 250 personnes ont été enlevées par le mouvement palestinien le 7 octobre lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.

L'attaque menée depuis Gaza en Israël le 7 octobre a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. L'opération militaire menée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait 34.535 morts, majoritairement des civils, d'après le Hamas.


Ecrans: Macron donne un mois au gouvernement pour dégager des mesures

Cette photographie d'illustration prise le 14 février 2024 montre un enfant regardant un écran à Paris. (AFP)
Cette photographie d'illustration prise le 14 février 2024 montre un enfant regardant un écran à Paris. (AFP)
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  • «Déterminer le bon usage des écrans pour nos enfants, à la maison comme en classe» : c’est l'objet du rapport
  • La commission préconise d'interdire l'usage des écrans et des téléphones portables aux plus jeunes et d'en limiter drastiquement l'accès pour les adolescents

PARIS: Le gouvernement a un mois pour dégager des mesures à partir du rapport remis par une commission mandatée pour plancher sur l'usage des écrans et des téléphones portables chez les enfants et adolescents, a annoncé mercredi Emmanuel Macron.

"Déterminer le bon usage des écrans pour nos enfants, à la maison comme en classe : c’est l'objet du rapport qui m'a été remis par la commission d'experts sur l'impact de l'exposition des jeunes aux écrans que j’avais lancée. J’ai donné un mois au gouvernement pour examiner ses recommandations et les traduire en actions", a écrit sur X le chef de l'Etat.

Dans ce rapport d'une centaine de pages, la commission préconise d'interdire l'usage des écrans et des téléphones portables aux plus jeunes et d'en limiter drastiquement l'accès pour les adolescents. Elle alerte en particulier sur "les effets négatifs, directs et indirects, des écrans", notamment sur le sommeil, la sédentarité ou encore la myopie.

Les dix experts dépeignent également les réseaux sociaux comme "facteurs de risque" de dépression ou d'anxiété en cas de "vulnérabilité préexistante", et jugent "alarmant" le niveau d'exposition des enfants à des contenus violents. Ils proposent donc par exemple de pouvoir donner un smartphone sans accès aux réseaux sociaux à partir de 13 ans seulement, puis d'ouvrir cet accès à partir de 15 ans, uniquement sur des réseaux "éthiques".