L'OMS donne son homologation au vaccin de Johnson & Johnson, la France valide à son tour

Une dose du vaccin Johnson & Johnson à Baldwin Hills Crenshaw Plaza le 11 mars 2021 à Los Angeles, Californie
Une dose du vaccin Johnson & Johnson à Baldwin Hills Crenshaw Plaza le 11 mars 2021 à Los Angeles, Californie
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Publié le Samedi 13 mars 2021

L'OMS donne son homologation au vaccin de Johnson & Johnson, la France valide à son tour

  • Le sérum de Johnson & Johnson peut-être maintenu dans un réfrigérateur classique pendant trois mois à une température de 2 à 8 degrés centigrades et il a une durée de vie de trois ans à une température de -20 degrés
  • Ce vaccin présente «une performance tout à fait satisfaisante», a souligné lors d'un point presse Dominique Le Guludec, présidente de l'autorité sanitaire

GENÈVE: L'Organisation mondiale de la santé a donné vendredi son homologation au vaccin contre le Covid à dose unique du géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson, selon un communiqué de l'agence onusienne. 

« Chaque nouvel outil sûr et efficace contre la Covid-19 est un pas de plus vers la maîtrise de la pandémie », a commenté le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

L'OMS a déjà homologué le vaccin de Pfizer-BioNTech, ainsi que celui d'Astrazeneca-Oxford dans sa version fabriquée en Inde et sa version produite en Corée du Sud. 

Ces vaccins nécessitent l'injection de deux doses et celui de Pfizer ne peut être stocké qu'à des températures ultra-froides, autour de -80 degrés centigrades, ce qui en rend la distribution plus délicate dans bon nombre de pays qui ne disposent pas forcément des matériels adéquats. 

A l'inverse, le sérum de Johnson & Johnson peut-être maintenu dans un réfrigérateur classique pendant trois mois à une température de 2 à 8 degrés centigrades et il a une durée de vie de trois ans à une température de -20 degrés. 

JNJ s'est aussi engagé à le vendre à prix coûtant. 

Le groupe d'experts en vaccins de l'OMS doit se réunir la semaine prochaine pour faire ses recommandations sur la façon la plus efficace de l'utiliser et pour quelle population. 

Le produit a déjà reçu le feu vert de l'agence du médicament de l'Union européenne jeudi et il avait été approuvé auparavant aux Etats-Unis, au Canada et en Afrique du Sud. 

FEU VERT AU VACCIN JOHNSON & JOHNSON EN FRANCE

La Haute autorité de santé (HAS) a autorisé vendredi en France le vaccin contre la Covid-19 de Johnson & Johnson. 

Ce vaccin présente « une performance tout à fait satisfaisante », a souligné lors d'un point presse Dominique Le Guludec, présidente de l'autorité sanitaire, qui estime donc que ce vaccin américain à injection unique « peut être utilisé à partir de l'âge de 18 ans », « y compris chez les personnes âgées de 65 ans et plus et/ou » à risque de faire des formes graves de Covid. 

Il s'agit du « quatrième vaccin qui vient compléter l'arsenal vaccinal », a souligné la dirigeante, après Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca/Oxford, qui nécessitent, eux, deux doses. 

« Compte tenu du schéma de vaccination à une dose » et de sa simplicité d'utilisation (conditionnement en flacons multidoses prêts à l'emploi et conservation jusqu'à 3 mois en réfrigérateur), ce vaccin pourrait « être utilisé de manière préférentielle dans les zones géographiques où l'épidémie est particulièrement active et où une accélération de la campagne de vaccination est estimée nécessaire », recommande la HAS. 

Ces mêmes facteurs « le rendent particulièrement adapté pour les publics les plus éloignés du système de santé, les personnes en situation de précarité économique et sociale, et les personnes en situation de handicap ou éprouvant des difficultés pour se déplacer », estime également l'autorité. 

Bon pour Covax 

Le feu vert donné vendredi permet d'intégrer ce vaccin au système Covax mis en place par l'Alliance pour les vaccins (Gavi), l'OMS et le CEPI, la branche recherche du mécanisme, pour tenter d'assurer une distribution équitable des vaccins qui ne sont pas encore fabriqués en quantités suffisantes pour satisfaire la demande. 

Le Dr. Tedros a indiqué que le système Covax espérait recevoir « le plus vite possible » 500 millions de doses du nouveau vaccin. Bruce Aylward, un conseiller du directeur général, a précisé qu'il espérait les premières doses en juillet « ou même avant ». 

Pour l'heure, Covax compte distribuer 347 millions de doses au premier semestre de cette année -Astrazeneca pour l'essentiel-, en particulier à 92 pays défavorisés qui n'ont pas les moyens d'accéder autrement aux précieux vaccins. 

Et ce d'autant que les pays les plus riches -y compris ceux qui participent au système Covax- ont acheté des vaccins directement aux groupes pharmaceutiques sous la pression de leur opinion publique, privant ainsi le système commun de doses. 

Les premières campagnes avec des vaccins distribués par Covax ont commencé début mars seulement, quand elles avaient débuté fin décembre dans nombre de pays riches. 

L'homologation nous permet « de tenir notre promesse de stopper cette pandémie et notre engagement sans faille à un accès équitable », a déclaré le responsable scientifique de Johnson & Johnson, Paul Stoffels. 

L'OMS doit donner au plus tôt ce mois-ci son feu vert à deux vaccins chinois, le Sinopharm et le Sinovac, ainsi qu'au vaccin de Moderna, déjà beaucoup utilisé en Europe ou aux Etats-Unis. 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.