La Libanaise Sarah Beydoun parmi les «Five» de Mastercard

Sarah Beydoun discutant avec des collaboratrices (fournie)
Sarah Beydoun discutant avec des collaboratrices (fournie)
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La Libanaise Sarah Beydoun parmi les «Five» de Mastercard

  • Interpellée par la condition des prisonnières au Liban dont elle fait l’objet de sa thèse, Sarah Beydoun décide de leur venir en aide en mettant à profit la seule activité artisanale quelque peu lucrative qui leur est autorisée : la broderie
  • Modèle de persévérance dans le difficile écosystème du marché libanais, Sarah’s bag va encore être mise à l’épreuve par la destruction totale de son showroom pastel à un jet de pierre de Gemmayzé et du port de Beyrouth

BEYROUTH : Dans la foulée de la Journée internationale de la Femme, Mastercard a lancé une série de cinq petits documentaires relatant le parcours de femmes à la tête d’entreprises orientées vers la communauté. Venues des États-Unis, d’Inde, du Brésil et de Croatie, ces entrepreneuses ont en commun d’avoir créé de véritables institutions pour défier l’adversité. La cinquième est Sarah Beydoun, une sociologue et créatrice libanaise dont le label Sarah’s Bag s’est fondé sur l’autonomisation des prisonnières.

Quand elle lance sa petite entreprise dans un garage, en 2000, à Beyrouth, Sarah Beydoun est encore une étudiante en master de sociologie. Interpellée par la condition des prisonnières au Liban dont elle fait l’objet de sa thèse, elle décide de leur venir en aide en mettant à profit la seule activité artisanale quelque peu lucrative qui leur est autorisée : la broderie. C’est ainsi qu’est fondée « Sarah’s bag », une marque littéralement issue du confinement de la prison, et qui va en quelques années briller sur les tapis rouges les plus prestigieux de la planète.

Les secrets d’un succès

Un jeu subtil sur la corde vintage auprès d’une communauté émergeant de la guerre et confite de nostalgie, un buzz digne du téléphone arabe, un accessoire, le sac, qui se transforme en manifeste, une ville, Beyrouth, qui accueille la fine fleur des créateurs de la région : tous les ingrédients sont là pour faire du jeune label Sarah’s bag une fabrique de « must have ». Mieux, la main d’œuvre de la maison est entièrement constituée de prisonnières auxquelles revient la grande part des profits. Ces dernières préparent ainsi leur retour dans la société avec dignité, une fois leur peine terminée, et recrutent et forment à leur tour des ouvrières de leur communauté qui contribuent au développement de la marque en travaillant de chez elles.

Sans formation d'entrepreneur, on se demande comment Sarah Beydoun a réussi à mettre sur pied une entreprise destinée à gagner et faire gagner de l'argent.  « J'ai vu comment mon projet permettait aux prisonnières d'être autonomes, de développer des compétences, de sortir de prison avec fierté, parce que mon projet les a transformés d'ex-condamnés en femmes d'affaires, capables de fournir un revenu à leurs sœurs, cousines et voisines.

J'ai fait ce parcours sans investisseur, forçant la voie de manière organique. J'ai créé un modèle d'entreprise devenu familier aujourd'hui, mais il y a vingt ans, c’était encore rare. Honnêtement, j'ai tout appris sur le tas » commente la créatrice.

Sarah Beydoun, la fondatrice de Sarah's Bag (fournie)
Sarah Beydoun, la fondatrice de Sarah's Bag (fournie)

D’obstacles en embûches

Modèle de persévérance dans le difficile écosystème du marché libanais, Sarah’s bag va encore être mise à l’épreuve par la destruction totale de son showroom pastel à un jet de pierre de Gemmayzé et du port de Beyrouth. « J'ai été très découragée par l'explosion du 4 août. Mais j'ai aussi réalisé à quel point j'étais soutenue par la communauté. Des amis et des clients ont appelé de partout dans le monde pour demander si nous étions en sécurité et si nous avions besoin d'aide. Les dames que nous avons formées pendant des années ont téléphoné de leurs villages et m'ont demandé si elles pouvaient venir nous aider à nettoyer et à réorganiser l'Atelier pour nous aider à nous remettre sur pied. Aussi déchirant que cela ait été, cela a également renforcé ma volonté et celle de mes équipes de continuer. Nous sommes en mission et rien ne nous arrêtera » affirme Sarah Beydoun.

Parallèlement à cette destruction, la crise économique drastique du Liban, ajoutée à la pandémie, sont des embûches de poids. Le sac, qui avait gagné une place d’accessoire incontournable de la mode, ne sert plus à rien en l’absence de sorties et de vie sociale. « Hormis la crise économique, la pandémie qui dure depuis plus de 10 mois avec pratiquement aucun revenu, Sarah’s Bag a utilisé une grande partie de ses économies pour soutenir ses employés et ses dépenses courantes. Cela nous a également obligés à réduire le nombre d'artisans actifs avec lesquels nous travaillons. Cela fait un an que nous nous voyons refuser l'accès aux prisons de Baabda et de Tripoli en raison de la Covid-19. Notre effectif est passé de 250 femmes à 65 » confie la créatrice. Sa réaction à ces secousses ? « Juin 2020: afin de booster nos ventes, nous diversifions notre offre en créant une ligne de loungewear, de mocassins et d'accessoires de plage qui fait ses preuves. 4 août 2020: Beyrouth est secouée par la plus grande explosion non nucléaire de l'histoire. La salle d’exposition, l’atelier et le bureau de Sarah’s Bag situés à 1,8 km de l’explosion ont été gravement endommagés. Tous ces revers représentent un défi astronomique pour Sarah’s Bag qui décide de rediriger tous ses efforts sur sarahsbag.com, sa plateforme de commerce électronique » répond celle qui troque aussitôt sa casquette de designer contre celle d’entrepreneuse.

Travaux de perles et d'aiguilles (fournie)
Travaux de perles et d'aiguilles (fournie)

Vers des entreprises responsables et profitables à la communauté

Consciente des nouvelles attentes d’une clientèle marquée par plusieurs mois de confinement et de pandémie, Sarah Beydoun décide d’orienter son label vers une approche encore plus consciente, plus pratique et idéalement plus durable tant au niveau social qu’écologique. « Les consommateurs sont devenus plus exigeants, ils achèteront moins, ils chercheront de la valeur dans leurs achats et ils chercheront un impact positif sur la société à chaque achat », souligne la créatrice, sélectionnée en ce mois de mars pour figurer parmi les « Five » de Mastercard, une série de vidéos commissionnée par l’entreprise américaine de paiement/retrait et cartes de crédit pour mettre en avant cinq figures féminines à la tête d’entreprises engagées.    

Dans le secret de l'atelier (fournie)
Dans le secret de l'atelier (fournie)

« "FIVE" est une série inspirante de courts métrages mettant en lumière la persévérance et la passion de cinq femmes entrepreneurs de cinq pays, explique Sarah Beydoun. « Chacune de ces femmes a lancé une entreprise destinée à améliorer et élever sa communauté. MasterCard s'est engagée à faire entrer 1 milliard de personnes dans l'économie numérique. Dans le cadre de ce projet, l'entreprise s'est engagée à soutenir 25 millions de femmes entrepreneurs avec des solutions pour développer leur entreprise.

 L'équipe FIVE a visité notre atelier, notre bureau et notre boutique. Ils ont interviewé l'équipe et certaines des artisanes qui travaillent avec nous depuis plus de 15 ans. J’accepté d'en faire partie parce que je suis tellement heureuse que MasterCard ait choisi de mettre en valeur les entreprises sociales et les entreprises à but lucratif dirigées par des femmes. À mon avis, ce type d'entreprise est le modèle commercial d'un avenir meilleur et un moyen puissant de lutter contre les inégalités.

Ce qui est intéressant avec ce projet, c’est que malgré les distances géographique qui nous séparent, chacune de nous a le même objectif: avoir un impact positif sur sa communauté à sa manière. Nous aimons toutes ce que nous faisons, la passion semble être un dénominateur commun. Nous sommes toutes animés par la passion de notre métier, qu'il s'agisse de pâtisserie, de design ou d'agriculture durable. En même temps, nous œuvrons toutes avec amour à améliorer nos communautés.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.