Iles, montagnes, oasis et forêts, les sites touristiques d’Arabie à visiter cet été

Infinie variété des paysages saoudiens (SPA)
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Publié le Vendredi 14 août 2020

Iles, montagnes, oasis et forêts, les sites touristiques d’Arabie à visiter cet été

  • En Arabie saoudite abondent les sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, dont les plus importants sont Diriyah, Jubba dans la région de Hail, le vieux Jeddah historique et l'oasis d'Al-Ahsa
  • Depuis le 25 juin et jusqu’au 30 septembre 2020, les visiteurs peuvent profiter de la découverte de la nature, de la diversité climatique, de la profondeur historique et de la culture saoudienne

RIYAD : Le Royaume d’Arabie Saoudite se caractérise par la richesse de sa nature et de ses paysages très variés, le long de ses côtes sur la mer Rouge à l'ouest et le Golfe arabique à l'est. Des centaines d'îles, des montagnes verdoyantes dans les régions du sud-ouest, des oasis enchanteresses à Al-Ahsa et des forêts à Asir et Al-Baha...

Ces différentes régions du Royaume sont célèbres par leur patrimoine culturel remontant à des milliers d'années. Elles recèlent des sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, dont les plus importants sont Diriyah, Jubba dans la région de Hail, le vieux Jeddah historique et l'oasis d'Al-Ahsa.

L'Autorité saoudienne du Tourisme a ainsi lancé la saison estivale sous le slogan « Tanaffas » (respire). Depuis le 25 juin et jusqu’au 30 septembre 2020, les visiteurs peuvent profiter de la découverte de la nature, de la diversité climatique, de la profondeur historique et de la culture saoudienne. Cette initiative fait partie de la politique touristique du Royaume qui est actuellement en train d'être mise en place pour faire de l’Arabie saoudite une destination tant sur le plan régional qu’international. 

Riyad
Riyad, la capitale, allie patrimoine et vie contemporaine. Elle embrasse aussi ses racines dans la localité de Diriyah, cœur de la culture et du patrimoine de Riyad avec les quartiers Al-Bujairi et Al-Turaif, et ses monuments classés sites du patrimoine de l'UNESCO depuis 2010. La forteresse de Masmak à Riyad, bâtisse de tourbe vieille de 150 ans, retrace l’histoire glorieuse de la ville.

Le voyage serait incomplet sans un tour dans les anciens souks de Riyad et leurs produits artisanaux. Au souk historique Al Zal, le visiteur trouvera tapis, encens, vêtements traditionnels et antiquités.

La falaise du « Bout du monde » est l'une des destinations touristiques les plus visitées de Riyad. Cette falaise très escarpée située à 90 kilomètres de la ville de Riyad, fait partie des vastes montagnes de Tuwaiq, qui s'étendent sur plus de 600 kilomètres au centre du Royaume, surplombant l’ancienne route traversant la Péninsule arabique du Yémen au Levant.

Prochain arrêt : Djeddah, car il n'y a pas d'endroit comparable à son charme, sa frénésie, ses marchés tumultueux, et la vieille ville enchanteresse, sans parler de sa côte fascinante et de sa position stratégique en tant que porte d'entrée de la Makkah Al-Mukarramah (La Mecque), berceau de l’histoire islamique.

Djeddah

La ville de Djeddah a acquis une dimension historique. Visitez le vieux Jeddah dit «Al-Balad» construit au VIIe siècle, et vous vivrez une expérience inoubliable, car des rénovations pittoresques ont été effectuées sur les maisons et les ruelles pour préserver le charme et l’authenticité de la région.

La corniche de Djeddah est la zone la plus populaire. C’est aussi un parc de plus de 30 kilomètres qui embrasse les eaux de la mer-Rouge et offre de nombreux restaurants, lieux de divertissement et jardins propices au repos et à la détente.

La scène artistique à Jeddah est florissante, offrant dans les galeries de la ville, ce qui répond à tous les goûts anciens et modernes. Le Musée des sculptures de Jeddah, situé sur la Corniche, comprend une étonnante collection de pièces dédiées à (la Sirène de la mer-Rouge), dont les œuvres de Henry Moore, Jean-Arp, Alexander Calder et Joan Miro.

Il ne faut point manquer également de se rendre à la Cité d'Al-Tayebat International pour la Science et la Connaissance, qui est l'un des endroits importants à visiter.

Taïf

La ville de Taïf a remporté, de son côté, la part du lion du volume du tourisme intérieur dans le Royaume, ce qui lui a valu le titre de la « Ville des Roses », en raison de son climat extrêmement doux en saison estivale.

Taïf est aussi célèbre pour ses lieux touristiques distingués tels que les musées, les parcs, les marchés populaires, les plantations de fruits et de roses aux parfums exquis, ainsi que pour ses sites touristiques culturels tels que Souk Okaz, qui porte le nom de l'un des marchés antiques les plus prestigieux datant d’avant l’islam, et qui constitue le forum des intellectuels, des poètes et des artistes de toute la Péninsule Arabique.

"La ville des roses" est caractérisée par nombre de sites célèbres, tels que le palais de Shubra, qui abrite le Musée régional de Taif ou le « téléphérique d'Al-Hada », qui grimpe aux plus hauts sommets de la montagne d’Al-Hada, pour descendre ensuite jusqu'au village et centre de loisirs d'Al-Kar.

La région orientale

Dans la région orientale du Royaume, le visiteur profite du patrimoine historique, économique et culturel. Dammam est la ville principale de la région, le foyer des monuments culturels et le centre de l'industrie pétrolière et gazière du Royaume. Le Centre Roi Abdulaziz pour la culture mondiale « Ethara », est une destination culturelle diversifiée qui comprend les arts, la science, la littérature et l'innovation. Passer une journée au centre et profiter de sa bibliothèque, son théâtre, ses cinémas, ses musées, ses galeries, son laboratoire d'idées et ses multiples espaces d'ateliers est une expérience culturelle sans pareille.

Les touristes peuvent passer du bon temps dans le village populaire de Dammam pour une expérience interactive intégrée, à travers laquelle ils apprennent à connaître la vie dans le Royaume.

La ville d'Al-Ahsa, à l'est du Royaume, est célèbre pour ses oasis vertes pittoresques inscrites à la liste de l'UNESCO et abritant l'une des plus grandes oasis du monde, ainsi que des sites historiques datant de l'âge de pierre.

Les sommets calcaires offrent une vue imprenable sur les environs à 200 mètres d'altitude, et une randonnée sans pareille pour explorer le labyrinthe de grottes et de sentiers creusés dans la roche.

Al-Ahsa comprend la mosquée Juatha construite dans la septième année de l'Hégire, et le palais Ibrahim édifié sous le règne du premier Etat saoudien, avec à son intérieur la mosquée du dôme, et sa galerie d’artefacts et de divers objets d’art.

Assir

La région d'Assir est située au sud du Royaume au sommet des montagnes. Au cours de son circuit, le visiteur découvrira la beauté et les secrets de la ville d'Abha, capitale de la région, où il pourra profiter des sites historiques locaux et visiter le plus haut sommet de la péninsule arabique dans le parc Al-Souda, avec une altitude supérieure à trois mille mètres. La zone est un parc unique avec ses caractéristiques environnementales pittoresques, ses terres vertes et sa forêt dense de genévriers arrosées par le pourcentage le plus élevé de pluie dans la région.

Le parc dispose de « téléphériques » permettant au visiteur d’atteindre le parc Al-Aws dans la localité de Rijal Alma, où sont perchés un musée, une bibliothèque patrimoniale et des palais archéologiques.

Al-Baha

La région d'Al-Baha est un musée historique ouvert au sommet d'une montagne de roches blanches, avec des constructions architecturales pittoresques datant de plus de 400 ans. Elle comprend le parc forestier de Raghadan, un espace naturel accidenté constituant l'une des attractions touristiques les plus importantes de la région, et relié au village d'Ain, par des routes et des vallées sinueuses.

Le village de Shada est l'un de ses monuments célèbres situé à mi-chemin du sommet de Jabal Ibrahim. Il offre des paysages pittoresques entre les hautes terres, les falaises vertes et les vallées des montagnes du Sarawat.

Les zones côtières de Tabuk et Jizan, et les côtes de Yanbu, Rabigh et Jubail, se font concurrence pour projeter une image distinctive du tourisme dans le Royaume.


En Arabie saoudite, la tournée des concerts de musique classique pour enfants touche à sa fin

Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
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  • Cette formation réunit Yves Charpentier à la flûte, Violaine Dufès au hautbois, Jean-Christophe Murer à la clarinette, Émilien Drouin au cor d’harmonie et Vincent Legoupil au basson
  • Chaque musicien a pris le temps d’interagir de manière ludique avec le public, répondant aux questions et présentant son instrument

AL-KHOBAR: Après des représentations récentes à Riyad et Djeddah, Le Concert impromptu, un ensemble français de musique de chambre créé en 1991, s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants.

L’énergie était presque palpable lors de ce concert qui s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situés près de la corniche.

Cette formation réunit Yves Charpentier à la flûte, Violaine Dufès au hautbois, Jean-Christophe Murer à la clarinette, Émilien Drouin au cor d’harmonie et Vincent Legoupil au basson.

Ils ont commencé leur récital par Mozart, qui a commencé à composer lorsqu’il était enfant. Ils ont ensuite interprété d’autres œuvres de compositeurs classiques et n’ont pas hésité à plaisanter avec le public en suggérant que ce dernier ne les connaissait peut-être qu’à travers les sonneries de portable.

Le public était majoritairement composé de jeunes enfants accompagnés de leurs parents.

Parmi eux, Aboul Fahimeddine a récemment emménagé à Dhahran avec sa femme, Joana Macutkevic, et leurs deux jeunes filles. Dès qu’il a entendu parler du concert, il a pris des billets pour tout le monde.

«Ma famille et moi sommes venus de Norvège il y a quelques mois. Nous avons appris qu’il y avait un concert. Nous sommes très attentifs à ce qui se passe dans la région d’Al-Khobar parce que nous vivons ici dans le camp résidentiel d’Aramco», a confié M. Fahimeddine à Arab News.

Ses deux filles, vêtues de jolies robes bleu et blanc, étaient visiblement ravies d’être là.

«J’ai hâte de voir de quels instruments les musiciens joueront et à quoi ressemblera la scène. Je faisais du piano, mais j’ai dû arrêter les cours à cause de la pandémie», a expliqué avant le spectacle Kaja, 11 ans, à Arab News.

Stella, 8 ans, aime chanter. Elle est heureuse. «Je suis aussi contente que Kaja», a-t-elle affirmé. «Au collège, nous avons commencé à apprendre le xylophone.»

La famille Fahimeddine est venue au concert pour profiter de cette expérience, mais aussi dans le but d’établir des liens avec d’autres familles récemment arrivées dans le Royaume et de faire partie de la communauté créative naissante de la région.

«La musique est une langue universelle. Nous n’avons pas besoin de parler la même langue pour éprouver du plaisir et ressentir les mêmes émotions», a souligné Joana Macutkevic à Arab News. «J’espère que le concert permettra aux filles de s’intéresser aux instruments et à la musique», a-t-elle ajouté.

Chaque musicien a pris le temps d’interagir de manière ludique avec le public, répondant aux questions et présentant son instrument.

Les artistes jouaient en groupe, mais ils avaient également des parties solistes. À la fin, Violaine Dufès a pris les devants et elle a demandé au public de claquer des doigts, d’applaudir et d’émettre des sons spécifiques pendant que ses collègues musiciens jouaient.

«Vous êtes désormais tous musiciens», a-t-elle lancé à des spectateurs visiblement sous le charme.

L’événement était organisé par les alliances françaises en partenariat avec l’ambassade de France en Arabie saoudite et d’autres organisations françaises.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Molières 2024: Laurent Lafitte, Ludivine Sagnier et Roschdy Zem parmi les têtes d'affiche

Le réalisateur français Roschdy Zem (Photo, AFP).
Le réalisateur français Roschdy Zem (Photo, AFP).
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  • Organisée aux Folies Bergère et diffusée en léger différé sur France 2, la cérémonie est animée cette année par l'humoriste Caroline Vigneaux
  • Pour le Molière du comédien dans le théâtre public, Roschdy Zem (Une journée particulière) est en

PARIS: La 35e Nuit des Molières départage lundi soir les meilleurs spectacles et interprètes de l'année au théâtre, avec Ariane Ascaride, Roschdy Zem, Ludivine Sagnier ou encore Laurent Lafitte parmi les candidats à l'une des récompenses.

Organisée aux Folies Bergère et diffusée en léger différé sur France 2, la cérémonie est animée cette année par l'humoriste Caroline Vigneaux.

C'est la pièce "Courgette", mise en scène par Paméla Ravassard et Garlan Le Martelot, adaptée du roman "Autobiographie d'une courgette", qui domine les nominations en figurant dans sept catégories. Elle devance "Le cercle des poètes disparus" (six nominations), inspirée, 35 ans après, de l'histoire du film avec Robin Williams en professeur anticonformiste.

Ludivine Sagnier est nommée pour la première fois pour le Molière du seul/e en scène, pour l'adaptation du "Consentement" de Vanessa Springora, spectacle qui tourne depuis 2022, face à Dominique Blanc, Franck Desmedt et Eva Rami.

Deux fois nommée pour le prix de la révélation féminine, en 2018 et 2023, Vanessa Cailhol ("Courgette") fera pour sa part face à Laetitia Casta, Marina Hands et Emmanuelle Bercot pour le Molière de la meilleure comédienne dans le théâtre public.

Pour le Molière du comédien dans le théâtre public, Roschdy Zem ("Une journée particulière") est en lice, aux côtés de Laurent Lafitte, qui vient d'annoncer son départ de la Comédie-Française ("Cyrano de Bergerac"), de Micha Lescot ("Richard II") et de Charles Berling ("Après la répétition /Persona").

Du côté du théâtre privé, Ariane Ascaride est citée pour le Molière de la meilleure comédienne pour "Gisèle Halimi, une farouche liberté", tout comme Noémie Lvovsky ("Vidéo club"), Cristiana Reali ("Un tramway nommé désir") et Pascale Arbillot ("Interruption").

Chez les comédiens, Vincent Dedienne est en compétition grâce au spectacle "Un chapeau de paille d'Italie". Il a pour concurrents Maxime d'Aboville ("Pauvre Bitos - le dîner de têtes"), Stéphane Freiss ("Le cercle des poètes disparus") et Thierry Frémont ("Le repas des fauves").

Pour le meilleur spectacle musical, "Spamalot" de Pierre-François Martin-Laval, adapté de l'œuvre des Monty Python, est nommé face au "Mamma Mia" de Catherine Johnson, "L'opéra de quat'sous" de Thomas Ostermeier et "Molière, le spectacle musical" de Ladislas Chollat.


En Autriche, le souvenir de la «Neuvième» de Beethoven 200 ans après

Une figurine du compositeur allemand Ludwig van Beethoven est vue dans la boutique de souvenirs du musée Beethovenhaus, où Beethoven a passé certains de ses étés et composé des sections de sa Neuvième Symphonie, le 30 avril 2024 à Baden bei Wien, Autriche (Photo, AFP) .
Une figurine du compositeur allemand Ludwig van Beethoven est vue dans la boutique de souvenirs du musée Beethovenhaus, où Beethoven a passé certains de ses étés et composé des sections de sa Neuvième Symphonie, le 30 avril 2024 à Baden bei Wien, Autriche (Photo, AFP) .
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  • Et c'est à Vienne qu'il réservera la primeur de la 9e symphonie, le 7 mai 1824
  • Bien qu'il ait vu le jour en Allemagne en 1770, c'est dans la patrie de Mozart que le prodige a passé la majeure partie de sa vie

VIENNE: L'Europe célèbre mardi le 200e anniversaire de la symphonie n°9 de Beethoven, oeuvre mythique qui a retenti pour la première fois à Vienne après avoir notamment vu le jour dans la quiétude de cures thermales près de la capitale autrichienne.

"C'est ici qu'il a beaucoup travaillé à sa symphonie chorale", explique dans la bâtisse de Baden louée trois étés de suite par le célèbre compositeur sa directrice, Ulrike Scholda.

Transformée en musée, "la maison de la Neuvième" montre une exposition pour l'occasion, tandis que le chef-d'œuvre de Beethoven devenu un symbole universel des célébrations humanistes résonnera en soirée lors de concerts anniversaires à Vienne, Paris ou encore à Milan.

Dans la modeste demeure de villégiature de Ludwig van Beethoven, on peut voir un piano sur lequel il a joué pour des voisins, Baden étant alors une mise au vert d'aristocratie accompagnée d'artistes.

Il y est venu "au moins 15 fois", entouré d'admirateurs et de généreux mécènes.

Il y soignait ses maux nombreux et y puisait l'inspiration, dans la sérénité des eaux de la station, se ressourçant aussi lors de grandes balades dans les forêts des horizons.

Une lettre envoyée en 1823 démontre le stress intense qui le dévorait pour livrer au commanditaire, la Société philharmonique de Londres, cette oeuvre monumentale dans la dernière période créatrice de sa vie.

Porte à porte

Bien qu'il ait vu le jour en Allemagne en 1770, c'est dans la patrie de Mozart que le prodige a passé la majeure partie de sa vie.

Et c'est à Vienne qu'il réservera la primeur de la 9e symphonie, le 7 mai 1824.

La veille, il s'était précipité en calèche de porte en porte pour "inviter des personnalités à honorer son concert de leur présence", raconte à l'AFP l'historienne de la musique Birgit Lodes.

"Il avait trouvé un coiffeur pour le grand soir", s'amuse-t-elle, Beethoven étant passé à la postérité avec un style débrayé et une grosse tignasse grise en liberté.

D'une durée d'environ 70 minutes - presque deux fois supérieure à celle de partitions comparables -, l'oeuvre conquit immédiatement la salle comble, qui réserva au maître un accueil triomphal.

Ce dernier était présent sur scène, dos au public, pour donner le tempo à l'orchestre. Atteint de surdité, il ne remarqua pas l'enthousiasme du public... avant qu'un musicien ne lui fasse signe de se retourner.

Bien que semblant familière dès la première écoute, la symphonie n°9 a brisé les normes de ce qui était alors un genre "uniquement orchestral", en "intégrant la voix et donc le texte", analyse la musicologue Angelika Kraus.

Klimt, Béjart et Netflix 

Son idée d'introduire un choeur final sur l'Ode à la joie du poète Friedrich von Schiller a paradoxalement rendu sa musique plus susceptible d'être instrumentalisée politiquement, notamment par les nazis et les communistes.

Les versets sont "relativement ouverts en termes d'interprétation idéologique", souligne Mme Kraus, même s'ils "transmettent surtout un sentiment d'unité".

D'ailleurs, un extrait du dernier mouvement réarrangé par Herbert von Karajan est devenu à partir de 1972 l'hymne du Conseil de l'Europe. En 1985, l'UE, encore appelée Communauté européenne, l'a adopté à son tour.

Gustav Klimt s'est inspiré de la symphonie pour sa célèbre frise du palais de la Sécession, Maurice Béjart lui a consacré un ballet et d'Orange Mécanique à la Casa del Papel sur Netflix, elle a la cote sur les écrans.

"On ne se lasse pas de l'écouter car elle est pleine de surprises et de rebondissements, tout en restant agréable à l'oreille", commente Ulrike Scholda.

Devant la maison de Beethoven à Baden, Jochen Hallof, 67 ans, estime que sa rencontre avec la 9e symphonie lorsqu'il était enfant l'a conduit sur le "chemin de l'humanisme".

"L'humanisme mondial, nous en avons particulièrement besoin à l'heure actuelle. Nous devrions écouter davantage Beethoven au lieu de faire la guerre", dit-il.