Egypte: 12.350 immeubles démolis par l'armée dans le Sinaï

Une capture d'image tirée d'un document vidéo publié par la page Facebook officielle du porte-parole militaire égyptien le 8 décembre 2020 montre une colonne de l'armée égyptienne (véhicules à roues polyvalents à haute mobilité - HMMWV) conduisant dans le désert. EGYPTIAN DEFENCE MINISTRY / AFP
Une capture d'image tirée d'un document vidéo publié par la page Facebook officielle du porte-parole militaire égyptien le 8 décembre 2020 montre une colonne de l'armée égyptienne (véhicules à roues polyvalents à haute mobilité - HMMWV) conduisant dans le désert. EGYPTIAN DEFENCE MINISTRY / AFP
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Publié le Mercredi 17 mars 2021

Egypte: 12.350 immeubles démolis par l'armée dans le Sinaï

  • L'armée égyptienne a détruit 12.350 immeubles résidentiels et commerciaux depuis fin 2013 dans le Sinaï (est) où sévit une insurrection jihadiste
  • L'ONG Human Rights Watch évoque de "possibles crimes de guerre"

BEYROUTH : L'armée égyptienne a détruit 12.350 immeubles résidentiels et commerciaux depuis fin 2013 dans le Sinaï (est) où sévit une insurrection jihadiste, indique mercredi dans un communiqué l'ONG Human Rights Watch qui évoque de "possibles crimes de guerre".

"Au cours des sept dernières années dans le nord du Sinaï, l'armée égyptienne a illégalement expulsé des dizaines de milliers d'habitants, détruisant leurs maisons, leurs fermes et leurs gagne-pains", a souligné Joe Stork, directeur adjoint du département Afrique du Nord/Moyen-Orient à HRW, cité dans le communiqué.

L'ONG avait déjà accusé en 2019 les forces de sécurité égyptiennes d'avoir commis des "crimes de guerre" au Sinaï. Des accusations rejetées par Le Caire.

Les quelque 12.350 bâtiments ont été détruits entre fin 2013 et 2020 par les forces armées dans la zone d'al-Arich, capitale du Nord-Sinaï, selon l'ONG qui s'est notamment appuyée sur des documents officiels et des témoignages recueillis avec la Fondation du Sinaï pour les droits humains.

L'armée a également "rasé, détruit ou interdit l'accès" à environ 6.000 hectares de terres arables autour d'al-Arish et du terminal de Rafah, frontalier de Gaza. HRW se fonde sur des analyses d'images par satellite corroborées par des témoignages.

L'objectif de l'armée était de constituer, d'après elle, une zone tampon autour de l'aéroport d'al-Arish.

Selon l'ONG, ces démolitions sont des "violations du droit humanitaire international, ou du droit de la guerre, et s'apparentent à de possibles crimes de guerre".

L'organisation de défense des droits humains précise que les autorités égyptiennes n'ont pas répondu à ses sollicitations concernant ces démolitions.

Depuis des années, les forces égyptiennes s'efforcent de mettre fin à l'insurrection dans la péninsule du Sinaï, menée par une branche locale du groupe Etat islamique (EI).

Et, depuis février 2018, elles mènent une opération au niveau national contre les militants islamistes, principalement axée sur le nord du Sinaï et le désert occidental.

Si les informations officielles sur le conflit au Sinaï demeurent rares et la région interdite aux journalistes, Le Caire a affirmé par le passé que les destructions et les expulsions étaient nécessaires dans sa lutte contre l'EI.

S'agissant du dédommagement des habitants, HRW a établi que le processus restait "opaque" et "lent".

"Des milliers de personnes n'ont jamais été enregistrées pour recevoir une indemnisation ou attendent encore" et beaucoup n'ont "pas d'autre alternative que de construire des cabanes" rudimentaires", indique le rapport.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com