5G à Paris: fin d'un long feuilleton politique, une réalité dès vendredi

C'est la signature de cette charte le 15 mars par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui a rendu possible le lancement commercial de la 5G à Paris, alors que les villes franciliennes de la petite couronne bénéficient de la couverture de la dernière génération de réseau mobile depuis fin 2020.(AFP)
C'est la signature de cette charte le 15 mars par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui a rendu possible le lancement commercial de la 5G à Paris, alors que les villes franciliennes de la petite couronne bénéficient de la couverture de la dernière génération de réseau mobile depuis fin 2020.(AFP)
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Publié le Vendredi 19 mars 2021

5G à Paris: fin d'un long feuilleton politique, une réalité dès vendredi

  • Paris va donc rejoindre Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, où la 5G a déjà été lancée, malgré des réticences locales. En la matière, c'est l'État qui décide et les maires ne peuvent pas s'opposer juridiquement
  • La maire socialiste Anne Hidalgo a fait voter cette charte malgré l'opposition de ses partenaires écologistes, qui réclamaient un moratoire en attendant le résultat d'études sur l'impact environnemental de la 5G

PARIS: C'est la fin d'un long feuilleton politique: les opérateurs télécoms ont donné le coup d'envoi de la 5G à Paris où le réseau sera mis en service à partir de vendredi, ont-ils annoncé jeudi à l'issue d'une dernière réunion avec la mairie.

Paris va donc rejoindre Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, où la 5G a déjà été lancée, malgré des réticences locales. En la matière, c'est l'État qui décide et les maires ne peuvent pas s'opposer juridiquement.

Mais soucieux d'éviter les polémiques, les opérateurs ont engagé à Paris une concertation, qui a abouti à une "charte" encadrant le déploiement de la 5G dans la capitale, validée par le conseil municipal début mars, à la suite d'une conférence citoyenne organisée par la ville fin décembre.

C'est la signature de cette charte le 15 mars par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui a rendu possible le lancement commercial de la 5G à Paris, alors que les villes franciliennes de la petite couronne bénéficient de la couverture de la dernière génération de réseau mobile depuis fin 2020.

En contrepartie, les opérateurs se sont notamment engagés à "optimiser le recyclage des équipements de téléphonie" ou à favoriser "l'inclusion numérique".

La maire socialiste Anne Hidalgo a fait voter cette charte malgré l'opposition de ses partenaires écologistes, qui réclamaient un moratoire en attendant le résultat d'études sur l'impact environnemental de la 5G.

"Il y a déjà des rapports qui existent, d'autres vont arriver", a réagi auprès de l'AFP l'adjoint au budget à la mairie de Paris Paul Simondon (PS), qui a piloté la rédaction de la charte. Pour l'élu parisien, "les agences en question dont c'est la responsabilité (Arcep, Anses, ANFR, Ademe) ont besoin que le déploiement soit en cours pour faire des mesures, évaluer leurs techniques et boucler ces rapports."

Orange et SFR, les premiers à avoir officialisé le lancement de leurs réseaux respectifs, ont annoncé vouloir déployer exclusivement sur la bande de fréquences 3,5 GHz, celle "qui offre les meilleurs débits".

"En proposant la 5G dès ce vendredi aux Parisiennes et Parisiens, SFR a montré d'une part sa volonté de respecter le temps du débat citoyen, et d'autre part sa capacité à déployer son réseau 5G, dans le respect de la charte adoptée par le Conseil de Paris", a indiqué Grégory Rabuel, directeur général de SFR, dans un communiqué.

Chez Bouygues Telecom, qui lancera également son réseau 5G vendredi, le PDG Richard Viel a estimé que "la 5G constitue un véritable avantage compétitif pour Paris, qui s'apprête à accueillir les JO de 2024".

Lille en attente

De Paris à Nantes, en passant par Rennes, plusieurs maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient décidé de lancer fin 2020 un "débat public" pour notamment répondre à un "besoin de transparence" au sujet des éventuelles conséquences du déploiement de la 5G sur l'environnement et la santé.

D'autres communes comme Lille ont annoncé être en faveur d'un moratoire jusqu'à la publication prévue au printemps 2021 d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

 

"Le Conseil d'État a été clair: il ne revient pas aux maires, mais à l'État d'en décider, même si certains peuvent ralentir le processus, par exemple à travers l'accès aux bâtiments publics", avait toutefois rappelé fin novembre le secrétaire d'État au numérique Cédric O dans le Journal du Dimanche.

Les opérateurs et les pouvoirs publics ont cherché néanmoins à trouver un compromis politique pour désamorcer un sujet devenu encore plus polémique depuis que la Convention citoyenne pour le climat a elle-même recommandé un moratoire cet été.

Plusieurs villes, au départ récalcitrantes, ont fini par laisser les opérateurs activer leurs réseaux 5G, à l'image de Strasbourg, Lyon et Bordeaux.

Bordeaux, dirigée par l'écologiste Pierre Hurmic, s'est même dite "désolée" de l'ouverture de la 5G locale début février.

"Clairement, on ne peut pas faire ce qu'on veut sur notre propre territoire. Nous ne sommes pas écoutés. L'État, malgré ses grands discours sur le changement climatique, n'entend pas", avait déploré l'adjointe au maire Delphine Jamet auprès de l'AFP.

Si la 5G promet d'offrir, à terme, un débit jusqu'à dix fois plus rapide, les opérateurs comptent surtout sur elle pour l'instant pour éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".