Au Brésil, la Covid fait des ravages chez les jeunes

Margareth Dalcolmo, médecin pneumologue, pose pour une photo dans son cabinet médical à Rio de Janeiro, au Brésil. Dalcolmo, une pneumologue de 65 ans, était une chercheuse inconnue de l'institut de santé publique Fiocruz lorsque la Covid-19 est arrivé au Brésil en février 2020.  (Mauro Pimentel / AFP)
Margareth Dalcolmo, médecin pneumologue, pose pour une photo dans son cabinet médical à Rio de Janeiro, au Brésil. Dalcolmo, une pneumologue de 65 ans, était une chercheuse inconnue de l'institut de santé publique Fiocruz lorsque la Covid-19 est arrivé au Brésil en février 2020. (Mauro Pimentel / AFP)
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Publié le Vendredi 19 mars 2021

Au Brésil, la Covid fait des ravages chez les jeunes

  • Environ 29% des personnes décédées ces dernières semaines ont moins de 60 ans, contre 22% en novembre et en décembre
  • La hausse des contaminations est aussi due à un relâchement de la population, surtout les plus jeunes

SAO PAULO : Dans les hôpitaux surchargés d'un Brésil débordé par la pandémie de Covid-19, les patients sont de plus en plus jeunes, un an après l'annonce du premier des plus de 285.000 décès provoqués par le virus

"Le profil de nos patients a changé. Aujourd'hui, nous avons des personnes plus jeunes hospitalisées dans un état très grave, même si elles n'ont pas de comorbidités", explique à l'AFP Jaques Sztajnbok, responsable de l'unité de soins intensifs de l'hôpital Emilio Ribas de Sao Paulo.

Il surveille de près deux patients de 53 et 56 ans, tous deux intubés. Non loin de là, un jeune homme, qui n'est pas sous respiration artificielle, se tord de douleur. Il n'a que 26 ans.

Environ 29% des personnes décédées ces dernières semaines ont moins de 60 ans, contre 22% en novembre et en décembre.

Le début de la vaccination chez les personnes âgées est un facteur déterminant, mais elle n'explique pas tout.

D'autant moins que la campagne d'immunisation a commencé tardivement au Brésil, à la mi-janvier, et avance lentement à cause de l'insuffisance de doses.

"Dans certains Etats, la vaccination des plus de 75 ans est déjà terminée. Et en général, les personnes âgées restent davantage à la maison que les jeunes, qui circulent plus", a déclaré l'épidémiologiste Walter Ramalho, de l'Université de Brasilia, au site Poder 360.

Hospitalisations plus longues 

L'occupation des lits de soins intensifs est supérieure à 80% dans 25 des 27 Etats du Brésil.

"La durée moyenne d'occupation d'un lit de soins intensifs a presque doublé, passant de 15 à 28 jours. Cela s'explique parce que nous recevons des patients plus jeunes, qui résistent plus longtemps à la maladie", a confié Graccho Alvim, président de l'association des hôpitaux privés de Rio de Janeiro, au journal O Globo.

Alors que la moyenne quotidienne de décès est supérieure à 2.000 sur les sept derniers jours, le nombre de jeunes tués par le virus ne cesse d'augmenter, semaine après semaine.

Un exemple emblématique: pour la première fois jeudi, la municipalité de Sao Paulo a annoncé qu'un patient était mort de la Covid-19 faute de lit disponible en soins intensifs dans la mégalopole brésilienne. Son âge: 22 ans.

"La moitié de nos patients hospitalisés a moins de 60 ans", assure Carlos Pereira Junior, directeur de l'hôpital Emilio Ribas. Avant, les moins de 60 ans n'occupaient que 35% des lits de son établissement.

En un an, le nombre de lits de soins intensifs de cet hôpital de référence est passé de 12 à 60, mais cela reste insuffisant pour faire face à l'afflux incessant de nouveaux patients, causé en partie par la circulation du variant amazonien, plus contagieux.

Relâchement 

La hausse des contaminations est aussi due à un relâchement de la population, surtout les plus jeunes.

"Il y a un an, je crois que la peur de cette maladie encore inconnue a contribué à une meilleure adhésion aux mesures de restriction, qui sont moins respectées actuellement. Les jeunes n'ont plus peur à présent", déplore Jaques Sztajnbok.

Dans les rues des grandes villes brésiliennes comme Sao Paulo ou Rio de Janeiro, il n'est pas rare de voir des gens sans masques et la distanciation sociale est loin d'être respectée dans les transports publics ou les bars bondés.

Des couvre-feu ont été instaurés dans de nombreuses villes et la police mène des rondes nocturnes pour débusquer les fêtes clandestines.

Gabriel "Gabigol" Barbosa, 24 ans, attaquant-vedette de Flamengo, le club de football le plus populaire du pays, a été interpellé dans la nuit de samedi à dimanche dans un casino clandestin à Sao Paulo.

De nombreux jeunes actifs, particulièrement dans le secteur informel, ont aussi dû continuer d'aller travailler pour survivre, en dépit de la forte circulation du virus.

Le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo Joao Doria, qui a durci les mesures de restriction ces dernières semaines, n'écarte pas l'idée d'un confinement total dans l'Etat qui est la locomotive économique du Brésil.

Mais cette mesure drastique est difficile à mettre en place dans un pays où le président Jair Bolsonaro est farouchement opposé aux restrictions en raison de leur impact économique et minimise l'ampleur de la catastrophe sanitaire.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.