Une éruption volcanique illumine le ciel près de Reykjavik

L’éruption du Krysuvik au sud du mont Fagradalsfjall illuminant le ciel nocturne d'un nuage rouge. L’Islande, vaste île près du cercle polaire arctique, chevauche la dorsale médio-atlantique, une fissure au fond de l'océan séparant les plaques eurasienne et nord-américaine. (Photo, AFP)
L’éruption du Krysuvik au sud du mont Fagradalsfjall illuminant le ciel nocturne d'un nuage rouge. L’Islande, vaste île près du cercle polaire arctique, chevauche la dorsale médio-atlantique, une fissure au fond de l'océan séparant les plaques eurasienne et nord-américaine. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 mars 2021

Une éruption volcanique illumine le ciel près de Reykjavik

  • La police et les garde-côtes ont été dépêchés sur place mais la population s'est vu recommander de ne pas approcher les lieux
  • Le système volcanique de Krysuvik, inactif depuis 900 ans, fait partie des 32 volcans que compte l'Islande actuellement

REYKJAVIK : Un volcan est entré en éruption vendredi à une quarantaine de kilomètres de la capitale islandaise Reykjavik, a annoncé l'Agence météorologique islandaise, illuminant le ciel nocturne d'un nuage rouge et poussant les autorités à établir une zone d'interdiction de survol aérien.

« Une éruption volcanique a commencé à Fagradalsfjall. Le survol aérien est en code rouge, mais les sismographes n'enregistrent que très peu de turbulences », a écrit l'agence sur Twitter.

Le système volcanique de Krysuvik est situé au sud du mont Fagradalsfjall sur la péninsule de Reykjanes au sud-ouest de l'Islande.

« La première notification a été reçue par l'Agence météorologique à 21H40 GMT. L'éruption a été confirmée par des webcams et des images satellites », a précisé l'agence sur son site internet.

La police et les garde-côtes ont été dépêchés sur place mais la population s'est vu recommander de ne pas approcher les lieux.

L'aéroport international islandais de Keflavik et le petit port de pêche de Grindavik ne se trouvent qu'à quelques kilomètres, mais la zone est inhabitée et l'éruption de devrait pas présenter de danger.

Les éruptions volcaniques dans la région sont connues sous le nom d'éruptions effusives, où la lave s'écoule en majeure partie sur la surface du volcan, à la différence des éruptions explosives qui crachent des nuages de cendres haut dans le ciel.

Le système volcanique de Krysuvik est inactif depuis 900 ans, selon le Bureau météorologique, tandis que la dernière éruption sur la péninsule de Reykjanes remonte à près de 800 ans, à 1240.

Surveillance accrue

La région faisait l'objet d'une surveillance accrue depuis plusieurs semaines après qu'un séisme de magnitude 5,7 a été enregistré le 24 février près du mont Keilir, à la périphérie de Reykjavik.

Ce tremblement de terre a depuis été suivi d'un nombre inhabituel de secousses plus petites - plus de 50 000, le nombre le plus élevé depuis le début des enregistrements numériques en 1991.

L'activité sismique s'est depuis déplacée de plusieurs kilomètres au sud-ouest, se concentrant autour du mont Fagradalsfjall, où du magma a été détecté à seulement un kilomètre sous la surface de la Terre ces derniers jours.

Les émissions de gaz des volcans, en particulier le dioxyde de soufre, peuvent être élevées à proximité immédiate d'une éruption et peuvent constituer un danger pour la santé et même être mortelles.

A distance, la pollution peut dépasser les limites acceptables en fonction des vents.

Le gaz « peut causer des troubles et avoir des effets néfastes sur la santé », a mis en garde l'Agence islandaise pour l'environnement.

L'Islande compte 32 volcans actuellement considérés comme actifs, le nombre le plus élevé d'Europe. Le pays a enregistré une éruption tous les cinq ans en moyenne.

La vaste île près du cercle polaire arctique chevauche la dorsale médio-atlantique, une fissure au fond de l'océan séparant les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine.

Le déplacement de ces plaques est en partie responsable de l'intense activité volcanique de l'Islande. 

L'éruption la plus récente a eu lieu à Holuhraun, commençant en août 2014 et se terminant en février 2015, dans le système volcanique de Bardarbunga dans une zone inhabitée au centre de l'île.

Cette éruption n'a pas provoqué de perturbations majeures en dehors du voisinage immédiat.

Mais en 2010, une éruption au volcan Eyjafjallajokull a envoyé d'énormes nuages de fumée et de cendres dans l'atmosphère, perturbant le trafic aérien pendant plus d'une semaine avec l'annulation de plus de 100 000 vols dans le monde et quelque 10 millions de passagers bloqués.

 


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.