Ghaliah Ali : une démarche locale pour le développement de la francophonie en Arabie saoudite

Ghaliah Ali promeut la langue française bénévolement au sein de Ketabei, un club culturel très populaire qui compte plus de 250 000 abonnés sur Twitter et Instagram (Photo, Fournie)
Ghaliah Ali promeut la langue française bénévolement au sein de Ketabei, un club culturel très populaire qui compte plus de 250 000 abonnés sur Twitter et Instagram (Photo, Fournie)
Short Url
Publié le Samedi 20 mars 2021

Ghaliah Ali : une démarche locale pour le développement de la francophonie en Arabie saoudite

  • «Il existe une réelle volonté étatique d'ouverture, à laquelle nous aspirions, par le biais de la promotion des échanges culturels et de l'apprentissage de langues étrangères»
  • Ghaliah Ali promeut la langue française de manière bénévole au sein de Ketabei, un club culturel très populaire

BEYROUTH : La francophonie est en pleine essor en Arabie Saoudite. L'Alliance française, créée en octobre 2010 et reconnue comme centre culturel en 2016 par les autorités locales, a formé des milliers d'étudiants saoudiens. Plus de 5 000 étudiants apprennent le français chaque année dans les universités saoudiennes. L'université du Roi-Saoud, première université établie au sein du Royaume et faisant partie des meilleurs établissements au Moyen-Orient, a en son sein un département de langue française. Arab News en français s'est entretenu  avec la créatrice de contenu et directrice marketing, Ghaliah Ali, jeune diplômée de la Faculté de langues et de traduction de l'université du Roi-Saoud, pour mieux saisir l'intérêt des Saoudiens pour la langue de Molière. 

1
(Photo, Fournie)

L'amour de la langue française 

Lorsque l’on parle avec des Saoudiens et des Saoudiennes francophones, un élément prépondérant surgit à chaque fois: leur amour de la langue française. La notion d'amour n'est pas en l'espèce galvaudée, elle est bel et bien réelle et s'inscrit dans une démarche intellectuelle, culturelle mais aussi professionnelle. «Il y a deux raisons principales qui m'ont amenées à faire des études de langues et de traduction: ma passion constante pour l’apprentissage de nouvelles choses, et mon grand amour pour la beauté des mots et de leur sens.» 

Pour tomber amoureux de la langue française, il y a généralement un tournant, ou plutôt une rencontre avec un grand classique de la littérature ou parfois même avec une chanson populaire. «La liste des œuvres françaises que j'apprécie est longue. Mon livre préféré est le conte Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry. C'est la première œuvre que j'ai lue en français, et qui est d'ailleurs une parfaite introduction à la littérature française.» 

Pour Ghaliah Ali, l'ascension de la langue de Molière résulte aussi de la stratégie politique et culturelle de son pays. «Le royaume d'Arabie saoudite est dans une période de développement avec des changements radicaux dans divers domaines, notamment au niveau des langues. Il existe une réelle volonté étatique d'ouverture, à laquelle nous aspirions par le biais de la promotion des échanges culturels et de l'apprentissage de langues étrangères. 

Cette dynamique a été accentuée par la création du ministère de la Culture [le 2 juin 2018] et l'attribution d'une section spéciale pour la traduction. 

Le développement de la francophonie  

Ghaliah Ali promeut la langue française bénévolement au sein de Ketabei, un club culturel très populaire qui compte plus de 250 000 abonnés sur Twitter et Instagram. «Ketabei est un club culturel qui contribue à diffuser la culture et à sensibiliser le public. J'ai participé à plusieurs initiatives comme celle qui invite les enfants à découvrir la littérature. Je suis aussi membre de l'initiative culturelle qui vise à traduire des œuvres en français mais aussi en d'autres langues étrangères, comme l'ourdou ou encore l'espagnol. Cette expérience de volontariat est très enrichissante.»  

Cette démarche locale est salutaire car le développement du secteur touristique et culturel va conduire de facto à une demande accrue de professionnels locaux francophones.  


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
Short Url
  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.