Facebook met en avant ses efforts anti-désinformation avant une audition au Congrès

Jeudi, le fondateur et patron de Facebook, Mark Zuckerberg, va devoir répondre aux questions d'élus, aux côté de Jack Dorsey (Twitter) et Sundar Pichai (Google) (Photo, AFP).
Jeudi, le fondateur et patron de Facebook, Mark Zuckerberg, va devoir répondre aux questions d'élus, aux côté de Jack Dorsey (Twitter) et Sundar Pichai (Google) (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 23 mars 2021

Facebook met en avant ses efforts anti-désinformation avant une audition au Congrès

  • Le géant des réseaux sociaux a désactivé plus d'1,3 milliard de faux comptes rien que pendant le dernier trimestre de l'année 2020
  • Le blocage des profils non authentiques, qui servent à répandre des rumeurs et autres contenus mensongers, sont au cœur de l'arsenal des équipes de modération du groupe

SAN FRANCISCO: Facebook a fait valoir lundi ses progrès en matière de lutte contre la désinformation, trois jours avant une audition au Congrès américain sur ce sujet qui mobilise aussi bien les élus démocrates que républicains.

Le géant des réseaux sociaux a désactivé plus d'1,3 milliard de faux comptes rien que pendant le dernier trimestre de l'année 2020, d'après un communiqué.

La détection et le blocage en bonne partie automatisés des profils non authentiques, qui servent à répandre des rumeurs et autres contenus mensongers, sont au cœur de l'arsenal des équipes de modération du groupe.

«Nous avons toutes les raisons d'être motivés pour tenir la désinformation à distance de nos applis et nous avons pris de nombreuses mesures pour y parvenir, aux dépens de la croissance du nombre d'utilisateurs et de l'engagement», a souligné Guy Rosen, vice-président en charge de l'intégrité des plateformes du groupe.

Jeudi, le fondateur et patron de Facebook, Mark Zuckerberg, va devoir répondre aux questions d'élus, aux côté de Jack Dorsey (Twitter) et Sundar Pichai (Google).

«Depuis trop longtemps, les "big tech" refusent de reconnaître le rôle qu'ils jouent dans la création et la propagation d'informations délibérément fausses», ont déclaré les présidents des commissions parlementaires qui ont convoqué les trois dirigeants de la Silicon Valley.

«L'auto-régulation de l'industrie a échoué», ont-ils ajouté alors que les tensions entre les réseaux sociaux et les politiques se sont amplifiées au cours de l'année passée, de la campagne électorale aux émeutes causées par des partisans extrémistes de Donald Trump le 6 janvier à Washington.

Facebook compte plus de 35 000 personnes chargées de modérer les échanges et de lutter contre les abus, comme les campagnes de manipulation de l'opinion.

Ces équipes ont ainsi retiré plus de 100 réseaux coupables de «comportement inauthentique» (comme la création de faux comptes) ces trois dernières années.

Elles ont largement recours à l'intelligence artificielle, très efficace contre la fraude et les spams, mais aussi de plus en plus contre la désinformation.

Les systèmes automatiques de l'entreprise ont retiré plus de 12 millions de contenus trompeurs sur la Covid-19 ou les vaccins depuis le début de la pandémie, d'après Facebook.

La plateforme a aussi investi dans un vaste programme de vérification des informations par des tiers indépendants (dont l'AFP) pour identifier les informations douteuses, réduire leur circulation et publier des articles de vérification.

«Malgré tous ces efforts, certains croient que nous avons des intérêts financiers à tolérer la désinformation», a remarqué Guy Rosen. «C'est le contraire qui est vrai».

Des ONG, observateurs et élus accusent Facebook de profiter de ce fléau pour garder l'attention de ses utilisateurs, moteur de son modèle économique fondé sur la publicité.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.