L'initiative de l'Arabie saoudite fournit au Yémen une véritable chance de paix

«Nous souhaitons que les armes ne se fassent plus entendre», a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan. (AFP)
«Nous souhaitons que les armes ne se fassent plus entendre», a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan. (AFP)
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Publié le Mardi 23 mars 2021

L'initiative de l'Arabie saoudite fournit au Yémen une véritable chance de paix

  • La nouvelle proposition du Royaume est la plus récente d'une longue série d'efforts déployés par le Conseil de coopération du Golfe et les Nations unies pour mettre fin à ce conflit interminable
  • La proposition saoudienne prévoit un cessez-le-feu, une coopération sur le plan humanitaire ainsi que des concessions économiques

RIYAD, DUBAÏ : L'Arabie saoudite a tenté, à plusieurs reprises, de parvenir à une résolution politique globale de la guerre au Yémen entre le gouvernement d'Aden, reconnu par les Nations unies, et la milice houthie, alliée à l'Iran et qui occupe Sanaa.

Depuis le déclenchement de la guerre en 2014, les responsables de Riyad ont sans cesse tenté de parvenir à une solution non militaire à la crise qui sévit à la frontière sud de l'Arabie saoudite et qui a placé dans la ligne de mire civils, navires commerciaux et infrastructures pétrolières.

Cependant, dans la mesure où l'Iran se sert des Houthis – également connus sous le nom «Ansar Allah» – comme armée mandataire afin de faire avancer ses objectifs régionaux, la guerre au Yémen fait rage depuis six longues années. Le bilan s'élève à 112 000 morts et 24 millions de personnes vivent dans le besoin urgent d'une aide humanitaire.

«Nous souhaitons que les armes ne se fassent plus entendre», a déclaré lundi à Riyad le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, qui annonçait la dernière initiative prévoyant un cessez-le-feu, une coopération humanitaire et des concessions économiques.

«Il s'agit d'une solution politique qui fera du Yémen un pays sûr. Cependant, il revient maintenant aux Houthis de décider quand ce sera possible. Ils doivent faire un choix: Vont-ils privilégier l'intérêt du Yémen ou… les intérêts de l'Iran?»

 

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L'initiative saoudienne prévoit une coopération humanitaire ainsi que des concessions économiques. (AFP)

 

C'est en 2011 que les graines du conflit ont été semées, lorsque des manifestations antigouvernementales pacifiques au Yémen ont dégénéré pour plonger ce pays de 23 millions d'habitants dans le chaos.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est intervenu pour jouer un rôle de médiateur. En novembre de la même année, Ali Abdallah Saleh, président de l'époque, a signé à Riyad une initiative proposée par le CCG, par laquelle il acceptait que le pouvoir soit transféré au vice-président, Abed Rabbo Mansour Hadi, pour une période intérimaire conduisant à des élections au Yémen.

En décembre 2012, un accord décisif est annoncé pour le lancement de la Conférence de dialogue national (NDC), qui prévoit la répartition des sièges entre les différentes parties.

En avril 2013, dans le cadre de l'initiative du CCG, la NDC a rassemblé 565 délégués issus de différents horizons politiques du Yémen.

En septembre 2014, le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a favorablement accueilli l'Accord de paix et de partenariat national destiné à parvenir à une situation stable au Yémen.

 

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L'initiative prévoit également de déposer dans le compte commun de la Banque centrale du Yémen à Hodeïda les taxes et les recettes douanières des navires transportant des produits dérivés du pétrole vers le port de Hodeïda. (AFP)

 

Si tout laissait présager que le conflit avait été évité, les Houthis, appuyés par Saleh, se sont emparés de la capitale Sanaa le 21 septembre 2014. Le prétexte était la lutte contre la corruption et la hausse des prix du carburant.

C'est en janvier 2015 que les Houthis ont contraint Hadi à démissionner et l'ont placé en résidence surveillée. Le mois suivant, il a pu fuir pour se réfugier dans la ville portuaire d'Aden, dans le sud du pays, où il a juré de résister au coup d'État mené par les Houthis.

Cependant, les Houthis ont progressé, à la mi-mars, vers la périphérie d'Aden, désormais capitale provisoire du pays.

Confronté à cette défaite, le gouvernement yéménite a été contraint de faire appel à la communauté internationale pour l'aider à redresser la situation.


 

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L'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh. (AFP)

 

Alors que les troupes yéménites repoussaient l'avancée des Houthis, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et soutenue par plusieurs acteurs mondiaux et régionaux a effectué des raids aériens sur les positions des Houthis, ce qui a permis de contrer les avancées de la milice.

En avril, le CSNU a adopté la résolution 2216 qui demandait aux Houthis de se retirer de Sanaa, de se désarmer et de permettre au gouvernement du Yémen de revenir à Sanaa.

Ainsi, un embargo sur les armes a été imposé et les dirigeants houthis ont été soumis à des sanctions. Dans un même temps, Oman a lancé le Plan de paix de Mascate en sept points.

En mai, l'Arabie saoudite a accueilli la conférence de Riyad, où les factions progouvernementales se sont réunies afin de sauvegarder l'État fédéral du Yémen ainsi que les réalisations du CND.

En outre, des consultations préliminaires inclusives se sont déroulées à Genève au mois de juin entre les Houthis et le gouvernement du Yémen.

Au cours de la seconde moitié de 2015, les forces yéménites, soutenues par la coalition, ont pu réaliser des gains importants dans les villes d'Aden, d'Abyan, de Shabwa et dans d'autres régions stratégiques du sud.

En décembre, un deuxième cycle de négociations était prévu à Genève, mais les pourparlers ont échoué à la suite de retards considérables.

Au début de 2016, dans un contexte de combats incessants, les Nations unies ont lancé une tentative pour amener les Houthis et le gouvernement du Yémen à la table des négociations, tentative qui a été vouée à l'échec.

Dans un même temps, les pourparlers de paix engagés au Koweït ont abouti à une impasse. En octobre de la même année, le Quad [le Dialogue quadrilatéral pour la sécurité], regroupant l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis, a annoncé une nouvelle feuille de route.

Au terme de trois années d'impasse militaire, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a lancé une offensive majeure en juin 2018 et réalisé des avancées significatives sur la ville portuaire occidentale de Hodeïda. En septembre, les discussions de Genève ont été annulées.

Par ailleurs, le gouvernement yéménite a cessé ses offensives en décembre dans le cadre d'un accord de paix avec les Houthis, connu sous le nom d’«accord de Stockholm». Ce dernier a débouché sur des accords préliminaires portant sur la situation dans les villes de Ta'iz et de Hodeïda, ainsi que sur la libération de prisonniers.

 

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La guerre au Yémen fait rage depuis six longues années. Le bilan s'élève à 112 000 morts et 24 millions de personnes vivent dans le besoin urgent d'une aide humanitaire. (AFP/File)

 

Toutefois, les Houthis ont bientôt violé cet accord. Ils ont en effet attaqué les forces gouvernementales à Hodeïda et bombardé des quartiers résidentiels.

Durant la deuxième moitié de 2019, le Conseil de transition du Sud (STC), favorable à l'indépendance du Yémen, a expulsé le gouvernement yéménite de la ville d'Aden au terme de violents affrontements.

En novembre, l'Arabie saoudite a joué un rôle de médiateur dans un accord concernant le partage du pouvoir entre le gouvernement et le STC. Cet accord, connu sous le nom d’«accord de Riyad», avait pour objectif de désamorcer les hostilités qui faisaient rage dans le sud du Yémen.

Le début de l'année 2020 a été marqué par une attaque de missiles dévastatrice perpétrée par les Houthis sur un camp d'entraînement militaire situé dans la province centrale de Ma'rib. Cette attaque a fait 110 morts et déclenché de violents affrontements. Au printemps, les Houthis ont à nouveau gagné du terrain.

En avril, le gouvernement et la coalition arabe ont annoncé une trêve unilatérale au Yémen pour permettre aux équipes médicales de maîtriser la pandémie de coronavirus. Les factions belligérantes ont échangé des centaines de prisonniers en octobre.

Cependant, cette bonne foi n'a pas fait long feu. L'Iran a attisé les tensions en annonçant l'arrivée de son envoyé à Sanaa.

Dans la foulée, des missiles lancés par les Houthis se sont abattus sur l'aéroport d'Aden en décembre, après l’annonce du président yéménite de la formation d'un nouveau gouvernement aux côtés du Conseil de transition du Sud (STC), en vertu de l'accord de Riyad. Ces missiles ont fait plus de 25 morts.


À ce jour, les événements de l'année en cours ne laissent entrevoir aucun signe encourageant: une nouvelle offensive des Houthis sur Ma'rib, une escalade des attaques de drones et de missiles contre l'Arabie saoudite et la famine qui sévit dans le nord-ouest du Yémen.


 

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En janvier 2015, la milice houthie a contraint M. Hadi à démissionner et l'a placé sous assignation à résidence. (AFP)

 

Pour tenter une nouvelle fois de mettre fin aux hostilités et de soulager les souffrances des civils, le Royaume a annoncé son plan de paix pour le Yémen. Cette initiative prévoit un cessez-le-feu intégral supervisé par les Nations unies, qui entrera en vigueur une fois que les Houthis l'auront acceptée.  «Cette initiative permet aux Houthis de mettre fin à l'effusion de sang», a déclaré le prince Faisal. «Elle sera mise en œuvre lorsqu'ils l'accepteront.»

L'initiative s'inscrit dans le cadre des pourparlers précédents qui ont été engagés à Bienne, Genève, Koweït et Stockholm. Au-delà du cessez-le-feu, elle prévoit également le dépôt des taxes et des recettes douanières des navires transportant des produits dérivés du pétrole vers le port de Hodeïda dans le compte commun de la Banque centrale du Yémen à Hodeïda, conformément à l'accord de Stockholm.

Le plan de paix du Royaume pour le Yémen prévoie également la réouverture de l'aéroport international de Sanaa pour un certain nombre de vols directs vers des destinations régionales et internationales, ainsi que le lancement de négociations entre les parties yéménites en vue de parvenir à une résolution politique de la crise sous les auspices des Nations unies.

Ces négociations doivent être conformes à la résolution 2216 du Conseil de sécurité des Nations unies, à l'initiative du Golfe et aux dispositions du dialogue national yéménite.

«Nous avons vu auparavant que le Royaume a proposé des solutions et des cessez-le-feu», a déclaré le vice-ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid ben Salmane. «Les Houthis n’en ont pas profité».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne annonce avoir mené des raids terrestres en Syrie

Des soldats israéliens patrouillent près de la soi-disant ligne Alpha qui sépare les hauteurs du Golan annexées par Israël de la Syrie, dans la ville de Majdal Shams, le lundi 9 décembre 2024. (AP)
Des soldats israéliens patrouillent près de la soi-disant ligne Alpha qui sépare les hauteurs du Golan annexées par Israël de la Syrie, dans la ville de Majdal Shams, le lundi 9 décembre 2024. (AP)
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  • Au cours de la nuit, les troupes « ont achevé une mission comprenant l'interrogatoire sur place de plusieurs suspects impliqués dans le trafic d'armes dans la région de Hader, dans le sud de la Syrie, près des hauteurs du Golan annexées par Israël »
  • Elle a diffusé des images montrant des soldats israéliens en uniforme, dans des véhicules blindés et à pied, opérant de nuit.

JERUSALEM : L'armée israélienne a déclaré dimanche avoir mené des raids terrestres dans le sud de la Syrie visant le trafic d'armes, près du plateau du Golan annexé, lors de sa dernière opération au sol depuis la chute du régime syrien en décembre.

Au cours de la nuit, les troupes « ont achevé une mission comprenant l'interrogatoire sur place de plusieurs suspects impliqués dans le trafic d'armes dans la région de Hader, dans le sud de la Syrie, près des hauteurs du Golan annexées par Israël », a indiqué l'armée dans un communiqué.

À la suite de la collecte de renseignements et d'interrogatoires sur le terrain, « les troupes ont pénétré simultanément dans quatre endroits et ont localisé de nombreuses armes que les suspects avaient trafiquées », a-t-elle ajouté.

Elle a diffusé des images montrant des soldats israéliens en uniforme, dans des véhicules blindés et à pied, opérant de nuit.

L'armée a ajouté qu'une de ses divisions « reste déployée dans la région, continuant à opérer et à empêcher l'enracinement de tout élément terroriste en Syrie, pour protéger les civils israéliens, et en particulier les habitants du plateau du Golan ».

Cette opération terrestre est la dernière en date menée par Israël en Syrie, qui a déployé des forces dans la zone tampon contrôlée par les Nations unies sur le plateau du Golan, après la chute du président syrien Bachar al-Assad, renversé par une coalition rebelle menée par des islamistes en décembre 2024.

Depuis, Israël a lancé des centaines de frappes sur des sites militaires syriens, affirmant vouloir éviter que l'arsenal du régime d'Assad ne tombe entre les mains des nouvelles autorités, qu'il considère avec méfiance.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a également exigé la démilitarisation du sud de la Syrie.


Le pavillon de l'Arabie saoudite met en avant l'e-sport et les jeux vidéo lors de l'Expo 2025

L'événement comprenait des tables rondes sur l'e-sport, les jeux vidéo et les animes, ainsi que sur le patrimoine saoudien. (Photo Fournie)
L'événement comprenait des tables rondes sur l'e-sport, les jeux vidéo et les animes, ainsi que sur le patrimoine saoudien. (Photo Fournie)
L'événement comprenait des tables rondes sur l'e-sport, les jeux vidéo et les animes, ainsi que sur le patrimoine saoudien. (Photo Fournie)
L'événement comprenait des tables rondes sur l'e-sport, les jeux vidéo et les animes, ainsi que sur le patrimoine saoudien. (Photo Fournie)
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  • L'événement accueille 8 500 visiteurs à Osaka.
  • Des tables rondes sur l’e-sport, le jeu vidéo, l’anime et le patrimoine saoudien étaient proposées. Les visiteurs ont également pu découvrir une salle de jeux interactive et un mur de photos. 

OSAKA : le pavillon de l’Arabie saoudite à l’Expo 2025 d’Osaka a accueilli en juillet l’événement « Esports : Game On », soulignant ainsi l’influence croissante du Royaume dans le domaine du divertissement numérique et de l’e-sport.

Cet événement de deux jours, qui s'est déroulé au Festival Station, a attiré 8 500 visiteurs ainsi que diverses organisations telles que la Fédération saoudienne d'e-sport, Qiddiya, Savvy Games Group, la Fondation de la Coupe du monde d'e-sport et l'Institut royal des arts traditionnels, afin de mettre en avant l'essor de l'Arabie saoudite dans ce secteur.

Des tables rondes sur l’e-sport, le jeu vidéo, l’anime et le patrimoine saoudien étaient proposées. Les visiteurs ont également pu découvrir une salle de jeux interactive et un mur de photos. 

Ghazi Faisal Binzagr, ambassadeur du Royaume d'Arabie saoudite au Japon et commissaire général du pavillon saoudien, a déclaré : « En réunissant des leaders et des visionnaires des secteurs saoudien et japonais, cet événement a mis en lumière le rôle croissant du Royaume dans le développement du paysage mondial du jeu vidéo et de l'e-sport. »

« Voir autant de visiteurs s'intéresser à l'avenir du divertissement numérique a été une source d'inspiration. Grâce à cette plateforme, l'Arabie saoudite a réaffirmé son engagement indéfectible à stimuler l'innovation, à attirer les investissements et à encourager les talents dans ces secteurs. »

Cet événement figurait parmi les 700 organisés au pavillon saoudien, le deuxième en taille après celui d'Osaka, le pays hôte. Le pavillon propose une grande variété d'expériences liées à la culture, au patrimoine et à l'art. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu "consterné", s'entretient avec les familles

Demonstrators gather during an anti-government protest calling for action to secure the release of Israeli hostages held captive in the Gaza Strip by Palestinian militants since the 2023 October 7 attacks, outside the Israeli Defence Ministry headquarters in Tel Aviv on August 2, 2025. (Photo by Jack GUEZ / AFP)
Demonstrators gather during an anti-government protest calling for action to secure the release of Israeli hostages held captive in the Gaza Strip by Palestinian militants since the 2023 October 7 attacks, outside the Israeli Defence Ministry headquarters in Tel Aviv on August 2, 2025. (Photo by Jack GUEZ / AFP)
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  • « Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivront sans relâche », indique ce communiqué.
  • La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant deux otages israéliens décharnés par le Hamas et son allié, le Jihad islamique, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord les libérer.

JERUSALEM : Selon un communiqué officiel, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit « consterné » par les dernières vidéos diffusées par le Hamas montrant des otages dans la bande de Gaza et a parlé avec les familles.

« Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivront sans relâche », indique ce communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.

La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant deux otages israéliens décharnés par le Hamas et son allié, le Jihad islamique, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour les libérer.

Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv en soutien à leurs familles et pour exiger leur libération. 

Sur les images de propagande des deux groupes islamistes, les deux otages apparaissent très affaiblis et très amaigris, dans une mise en scène qui vise à établir un parallèle avec la situation humanitaire actuelle à Gaza, menacée de « famine généralisée » selon l'ONU.

Selon le communiqué, M. Netanyahu « a eu une longue conversation ce soir avec les familles de Rom Breslevski et Avyatar David, tous deux exhibés dans ces vidéos ».

« La cruauté du Hamas n'a pas de limite », a-t-il commenté, toujours selon le bureau du Premier ministre.

« Alors que l'État d'Israël permet l'entrée de l'aide humanitaire pour les habitants de Gaza, les militants du Hamas affament délibérément nos otages et les filment de manière cynique et odieuse. Ils affament également délibérément les habitants de la bande de Gaza, les empêchant de recevoir de l'aide, et relaient une campagne de propagande mensongère contre Israël », a-t-il affirmé, appelant les pays du monde à se mobiliser pour condamner clairement les crimes du Hamas.

Dimanche matin, les titres de presse restaient largement consacrés au sujet : « Affamés, décharnés et désespérés » (Yedioth Ahronoth), « L'enfer à Gaza » (Ma'ariv), « Cruauté sans limite » (Israel Hayom), « Netanyahu n'est pas pressé » (Haaretz). 

Les représailles israéliennes ont fait au moins 60 430 morts à Gaza, dont la plupart sont des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km(2), déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Fin mai, il a levé le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

Dans la nuit, les sirènes d'alarme ont retenti dans les localités voisines de la bande de Gaza, a annoncé l'armée.

« Un missile lancé depuis le sud de la bande de Gaza a très probablement été intercepté », a ensuite indiqué l'armée, sans donner plus de détails.