Goût et odorat perdus à jamais, l'angoisse de rescapés de la Covid

Elizabeth Medina a perdu goût et odorat depuis un an (Photo, AFP).
Elizabeth Medina a perdu goût et odorat depuis un an (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 28 mars 2021

Goût et odorat perdus à jamais, l'angoisse de rescapés de la Covid

  • L’«anosmie» - trouble méconnu et souvent sous-estimé, devenu l'un des marqueurs de la pandémie
  • Si une majorité de gens privés de goût et d'odorat par le coronavirus les récupèrent en trois, quatre semaines, «10 à 15%» les perdent pour des mois

NEW YORK: Subitement, trois jours après avoir été testée positive à la Covid, « tout avait un goût de carton » : Elizabeth Medina, 38 ans, a perdu goût et odorat au début de la pandémie, en mars 2020. Un an plus tard, elle désespère à l'idée de ne jamais les récupérer.

Conseillère scolaire dans un collège new-yorkais, elle a consulté médecins ORL, neurologue, neurochirurgien, essayé divers sprays nasaux, et fait partie d'un groupe de patients qui testent un traitement à base d'huile de poisson.

Pour stimuler son odorat, elle met des tonnes d'épices dans tous ses plats, des herbes aromatiques dans son thé, renifle sans cesse un bracelet imprégné d'huiles essentielles. 

En vain. Cette mère de deux enfants dit avoir perdu de nombreux plaisirs du quotidien - plaisir de manger, cuisiner. Et avoir pleuré tous les jours, plusieurs mois durant. 

Elizabeth Medina fait partie d'un nombre croissant de personnes atteintes durablement d' « anosmie » - trouble méconnu et souvent sous-estimé, devenu l'un des marqueurs de la pandémie. 

Si une majorité de gens privés de goût et d'odorat par le coronavirus les récupèrent en trois, quatre semaines, « 10 à 15% » les perdent pour des mois, explique Valentina Parma, psychologue à l'université Temple de Philadelphie, et membre d'un consortium international de chercheurs, le GCCR, qui s'est constitué en début de pandémie pour étudier ce problème.

Ces troubles pourraient concerner désormais au moins deux millions de personnes aux Etats-Unis, et plus de 10 millions dans le monde, dit-elle. 

Goût et odorat sont souvent perçus comme moins essentiels que la vue ou l'ouïe. Et même s'ils sont clés dans la socialisation – « nous choisissons nos partenaires en partie sur leurs odeurs », souligne Parma - leur perte est souvent considérée par les médecins comme moins grave que d'autres effets du « Covid long ».

Pourtant, leur disparition s'accompagne fréquemment non seulement de véritables problèmes de nutrition, mais aussi d'anxiété, voire de dépression, dit Valentina Parma.

Exercices de senteurs

Comme d'autres « anosmiques », Elizabeth Medina a fini par trouver réconfort et solidarité dans un groupe de soutien, organisé par un hôpital près de chez elle. 

De tels groupes ont fleuri sur les réseaux sociaux : l'association AbScent - formée dès 2019 en Grande-Bretagne et dont la notoriété a explosé avec la pandémie - a vu le nombre de ses membres exploser en un an, de 1 500 à plus de 45 000 sur ses diverses plateformes, selon sa fondatrice, Chrissi Kelly.

Sur la page Facebook de l'association, la question qui hante Elizabeth Medina revient comme un refrain : « retrouverai-je un jour le goût et l'odorat ? »

De fait, à ce stade des connaissances, c'est « très difficile de prévoir comment les choses vont évoluer », dit Valentina Parma.  

On sait néanmoins qu'une évolution de l'anosmie en « parosmie » - soit la fausse perception d'odeurs, où l'on sent des ordures en reniflant du café, par exemple - est un bon indicateur de guérison à terme.

Ou que s'exercer quotidiennement à « sentir » plusieurs odeurs différentes - telles des huiles essentielles - constitue à ce stade le seul traitement recommandé sans réserve : il marche dans quelque 30% des cas, après trois à six mois d'exercices, dit la chercheuse.

« Tenez bon ! »

Face à cette incertitude, certains « anciens » de l'anosmie, comme Chrissi Kelly d'AbScent - qui a longtemps perdu goût et odorat après une sinusite en 2012, puis les a reperdus avec le Covid - ou Katie Boateng, une Américaine qui en est privée depuis 2009 - sont devenus des quasi-célébrités. Partageant leur expérience, poussant la communauté médicale à reconnaître la gravité de ces symptômes et à intensifier les recherches.

Katie Boateng a créé en 2018 le « Smell Podcast », mine de renseignements et conseils pour ses compagnons d'infortune. Et fait désormais partie d'un groupe de patients - le Patient Advocacy Group - qui aide à orienter les recherches du consortium GCCR.

Même si elle n'espère plus guérir, « j'espère toujours que nous puissions guider les recherches qui guériront les gens à l'avenir », dit-elle. 

En attendant que la recherche avance, beaucoup s'astreignent aux exercices quotidiens de senteurs - parfois avec l'aide d'un « coach », comme Leah Holzel : cette experte culinaire, qui avait perdu l'odorat de 2016 à 2019, a, depuis le début de la pandémie, guidé six novices de l'anosmie dans la redécouverte des senteurs.  

Et pour garder le moral, beaucoup se raccrochent aux messages de guérison qui apparaissent parfois sur les réseaux sociaux.

« Ça fait presqu'exactement un an que j'ai perdu goût et odorat, et maintenant, j'ai à peu près récupéré », écrivait cette semaine sur la page Facebook d'AbScent Dominika Uhrakova, 26 ans, depuis l'Angleterre. « Ça a été long et pénible et ce groupe m'a aidée à ne pas devenir folle... Tenez bon, ne perdez pas espoir, bonne chance à tous ! »


Le pape a été accueilli comme une rock star par les jeunes catholiques lors d'une veillée de jubilé

Le pape Léon XIV salue de la main son arrivée pour célébrer une messe dans le quartier de Tor Vergata, à Rome, dans le cadre du Jubilé de la Jeunesse, le 3 août 2025. (Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP)
Le pape Léon XIV salue de la main son arrivée pour célébrer une messe dans le quartier de Tor Vergata, à Rome, dans le cadre du Jubilé de la Jeunesse, le 3 août 2025. (Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP)
Short Url
  • Ce rassemblement a lieu près de trois mois après le début du pontificat de Léon XIII, le premier pape américain, et 25 ans après le Jubilé de l'an 2000.
  • La plupart des participants prévoient de passer la nuit sur l'esplanade jusqu'à la grande messe de clôture, célébrée par le pape dimanche matin, point d'orgue du Jubilé, « Année sainte » organisée tous les 25 ans par l'Église catholique. 

ROME : Des centaines de milliers de jeunes catholiques du monde entier ont acclamé samedi le pape François comme une rock star lors d'une veillée en plein air près de Rome, point d'orgue du Jubilé, après son arrivée spectaculaire à bord d'un hélicoptère.

Des pèlerins se sont exclamés et d'autres ont fondu en larmes lorsque l'hélicoptère militaire blanc a touché le sol de l'immense esplanade de Tor Vergata, à l'est de Rome, où près de 800 000 jeunes fidèles venus de 146 pays, selon les organisateurs, étaient rassemblés pour le « Jubilé de la Jeunesse », qui a débuté lundi.

Monté à bord de la papamobile, le premier pape américain a affiché un grand sourire et a salué la foule en liesse rassemblée le long de son parcours, après avoir passé la journée à écouter de la musique, à prier ou à échanger avec d'autres pèlerins sous un soleil de plomb.

« Le pape est là ! » annonce une voix survoltée à travers les haut-parleurs, entraînant des applaudissements nourris et des cris retentissants.

Mais l'animateur de l'événement a rapidement adopté un ton plus solennel lorsque le pape de 69 ans est monté sur scène, une grande croix de bois à la main.

« Chers jeunes, après avoir marché, prié et partagé ces jours de grâce du Jubilé qui vous sont dédiés, nous nous rassemblons maintenant dans la lumière de cette soirée pour veiller ensemble », a déclaré le pape. 

Parmi les fidèles, Julia Mortier, une Française de 18 ans, a la voix enrouée après avoir chanté et crié pendant des heures. « Nous sommes si heureux d'être là ! Voir le pape est une chance unique dans une vie. »

Ce rassemblement a lieu près de trois mois après le début du pontificat de Léon XIII, le premier pape américain, et 25 ans après le Jubilé de l'an 2000, au cours duquel plus de deux millions de jeunes avaient répondu à l'appel du pape Jean-Paul II pour participer aux Journées mondiales de la jeunesse.

La plupart des participants prévoient de passer la nuit sur l'esplanade jusqu'à la grande messe de clôture, célébrée par le pape dimanche matin, point d'orgue du Jubilé, « Année sainte » organisée tous les 25 ans par l'Église catholique. 

- Un « Woodstock catholique » -

Certains dans la foule sont si loin qu'ils ne peuvent pas voir le pape sur l'immense scène surmontée d'une arche dorée et d'une imposante croix, qui domine la vaste esplanade de plus de 500 000 mètres carrés, soit près de 70 terrains de football.

« Je suis tellement heureux d'être ici, même si je suis un peu loin du pape », confie à l'AFP Andy Hewellyd, un étudiant britannique. Depuis sa place, il ne peut voir la scène que grâce à un écran géant.

La Rai, la radio-télévision publique italienne, a qualifié l'événement de « Woodstock catholique », alors qu'une vingtaine de groupes de musique et de danse, pour la plupart religieux, se sont succédé pendant la journée, diffusant de la musique à plein volume.

Victoria Perez, 21 ans, qui porte un drapeau espagnol et un lourd sac à dos, se réjouit d'être arrivée tôt « pour pouvoir voir de près » le chef des 1,4 milliard de catholiques.

« C'est la première fois que je vais le voir et j'ai hâte, alors je voulais arriver tôt pour avoir une bonne place », explique la jeune femme, impatiente de vivre cette « nuit de prières à la belle étoile ».

Quentin Remaury, un Français de 26 ans, dit de son côté avoir été inspiré par le message que le pape François a délivré à la jeunesse lors d'un déplacement à Cracovie en 2016.

« Le pape François nous avait dit de nous “lever de nos divans”, et cela m'a vraiment donné un élan », dit-il. 

- Confessionnal à ciel ouvert -

L'organisation de l'événement a constitué un défi logistique hors norme, avec quelque 10 000 personnes déployées, dont des policiers et des agents de la protection civile, et des mesures sanitaires, comme la distribution de bouteilles d'eau et de brumisateurs, ont été mises en place pour aider les participants à surmonter la chaleur estivale.

Le Vatican a indiqué que le pape avait rencontré et prié samedi avec les compagnons de voyage d'une pèlerine égyptienne de 18 ans, décédée vendredi soir d'une crise cardiaque, selon la Rai, alors qu'elle rentrait en bus à son hébergement après un événement à Rome.

Du Colisée aux abords du Vatican, en passant par la place d'Espagne, des flots de pèlerins exhibant les drapeaux de leur pays ont inondé toute la semaine les transports et les artères de la Ville éternelle, dans une ambiance festive entre concerts, conférences et prières.

Vendredi, le Circus Maximus, l'hippodrome où se déroulaient les courses de chars dans la Rome antique, au pied du mont Palatin, s'est transformé en un vaste confessionnal à ciel ouvert. Un millier de prêtres y ont entendu les confessions de dizaines de milliers de jeunes, dans dix langues différentes, sous des tentes blanches.


L’Ambassade du Maroc à Tokyo célèbre le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI

L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Short Url
  • L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume
  • Le Japon a salué la stabilité du Maroc et le renforcement des liens économiques bilatéraux

TOKYO : L’Ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo a célébré mercredi le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI.

L’événement a rassemblé des parlementaires éminents, des personnalités politiques japonaises, des diplomates, des chefs d’entreprise ainsi que des responsables gouvernementaux, conférant à la célébration une dimension solennelle et prestigieuse.

L’Ambassadeur Rachad Bouhlal a accueilli les invités en soulignant les réformes visionnaires et cohérentes menées par le Roi Mohammed VI tout au long de ses 25 années de règne. Ces réformes ont largement contribué à faire du Maroc « un pays moderne, ouvert et inclusif », tout en favorisant son développement économique et social, le positionnant comme un modèle pour d'autres nations.

L’Ambassadeur a également adressé ses salutations à l’Empereur et l’Impératrice du Japon, à la Famille impériale ainsi qu’au Gouvernement et au peuple japonais.

Il a mis en avant le rôle du Maroc en tant que hub régional d’investissement et d’innovation, notamment dans les secteurs industriel et des infrastructures. Il a notamment cité le port de Tanger-Med, aujourd’hui le plus grand port de la Méditerranée, ainsi que l’expansion de la ligne à grande vitesse Al Boraq, première du genre en Afrique.

L’Ambassadeur Bouhlal a souligné que le Maroc figure parmi les premiers pays africains à adopter les énergies renouvelables, ce qui lui permet d’attirer des industries à forte valeur ajoutée. Il a précisé que le Royaume est désormais le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, avec un rôle déterminant joué par les entreprises japonaises reconnues pour leur expertise technologique, renforçant ainsi les liens économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le Maroc et le Japon ont signé un mémorandum d’entente pour la promotion de l’investissement et du commerce. Selon les données du tourisme international des Nations unies, le Maroc a accueilli 17,4 millions de touristes en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, ce qui en fait la première destination touristique du continent africain.

Le ministre japonais de la Sécurité économique, KIUCHI Minoru, a salué les avancées du Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI. Il a exprimé l’admiration du Japon pour les réformes marocaines en faveur de la modernisation et de la justice sociale. Le ministre a souligné que la stabilité politique et l’ouverture du Royaume en font un partenaire de confiance, attirant un nombre croissant d’investissements japonais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Short Url
  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.