Johnny, Notre-Dame: Netflix renforce sa «French touch» en 2021

Logo du géant américain du streaming vidéo, Netflix (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 30 mars 2021

Johnny, Notre-Dame: Netflix renforce sa «French touch» en 2021

  • Dans l'année, 27 films, séries et documentaires seront produits ou lancés, assure la plateforme Netflix
  • Côté cinéma, Netflix mise avant tout sur l'action et les comédies grand public, avec trois nouveaux films produits, prévus pour 2022

PARIS: Johnny, Notre-Dame, Dany Boon, Omar Sy: Netflix dégaine l'artillerie française en 2021 avec près de 30 nouvelles productions portées par de grands noms populaires et de nouveaux talents tricolores, sur fond de nouvelles obligations de financement. 

Après avoir donné « un coup d'accélérateur » avec une vingtaine de productions françaises l'an dernier, 2021 sera l'année de « l'ancrage créatif et culturel en France », promet le géant du streaming vidéo, avec 27 films, séries et documentaires produits ou lancés.  

« Nos abonnés veulent avant tout des histoires dans lesquelles ils se reconnaissent », a expliqué Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, directrice de la communication de Netflix en France, lors d'une conférence de presse mardi. 

Outre des partenariats avec des écoles et associations « pour identifier les talents de demain et favoriser une plus grande diversité », Netflix a étoffé ses équipes françaises, explique-t-elle. 

Notamment en allant piocher chez son concurrent Canal+. Pierre Saint-André, ancien directeur adjoint de la fiction française, a ainsi rejoint la plateforme. 

Si le « style français » fait mouche auprès des abonnés de Netflix -- 70 millions de foyers dans le monde ont vu en 28 jours »Lupin » avec Omar Sy -- cette montée en puissance du »made in France » aidera aussi la plateforme à remplir ses nouvelles obligations européennes. 

A terme (le décret d'application n'est pas encore paru), les plateformes devront proposer au moins 30% d'œuvres européennes dans leurs offres. 

« Nous nous rapprochons de plus en plus de cet objectif », poussés « par toutes nos implantations à Madrid, en Italie, en Allemagne », a confirmé Mme Dauba-Pantanacce. 

Grand public et jeunesse  

Sur les séries, après avoir fait la part belle à des genres comme l'épouvante (Marianne) ou le fantastique (La Révolution), Netflix veut se concentrer en 2021 »sur des propositions plus fédératrices et plus grand public ». 

Au programme, trois séries phares: « Disparu à jamais », l'adaptation française du polar d'Harlan Coben par David Elkaïm et Vincent Poymiro, les scénaristes de « En Thérapie », portée notamment par Finnegan Oldfield et Nicolas Duvauchelle.  

Mais aussi « La part du feu », une fiction qui retracera la nuit de l'incendie de Notre-Dame-de-Paris et « Johnny by Johnny », une série documentaire qui reviendra sur « l'idole des jeunes ». 

Actuellement en tournage, deux autres séries prévues pour 2022: « Les Sept Vies de Léa », une série adolescente « lumineuse » plongée dans les années 90 avec Mélanie Doutey, Raïka Hazanavicius, et Samuel Benchetrit; et « Bendo » écrite par l'humoriste Nawell Madani.   

Côté cinéma, même cap sur le grand public, à base d'action et de comédies, un cocktail qui déjà fait ses preuves avec deux cartons: « Bronx », d'Olivier Marchal, un film d'action policier prévu pour les cinémas mais racheté par la plateforme, et « Balle Perdue » de Guillaume Pierret, sur fond de combats et de course-poursuites.  

Tous deux ont cumulé plus de 37 millions de vues dans le monde au cours de leur premier mois d'exploitation, une performance que la plateforme attribue au cinéma « à la française »: moins d'effets spéciaux et plus de travail sur les personnages et les intrigues qu'à Hollywood, selon elle. 

Souhaitant capitaliser sur ces succès, la plateforme annonce trois nouvelles productions maison, dont la suite de « Balle Perdue », qui devient ainsi sa première « franchise » cinéma française. 

La plateforme parie sur une autre suite, celle de la comédie policière « De l'Autre Côté du périph' » (2012), avec Laurent Laffite et Omar Sy. S'y ajoutent « A tombeau ouvert », remake d'un thriller coréen de 2014, « A Hard Day », un premier film avec Franck Gastambide et Simon Abkarian. 

S'ajoutent d'autres gros projets, déjà annoncés: « Bigbug » de Jean-Pierre Jeunet, le prochain Dany Boon, « 8 rue de l'Humanité », sur le confinement (fin 2021) et le retour de Jean-Claude Van Damme dans une comédie d'action, « Le dernier mercenaire ». 

Le géant du streaming entend élargir dans les prochaines années le spectre des films français qu'il produit en offrant une rampe de lancement à de jeunes acteurs et réalisateurs. D'autant plus alléchante pour eux, au vu du marasme dans lequel le virus a plongé la production traditionnelle française. 


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com