Biden promet son soutien «indéfectible» à l'Ukraine face aux menaces russes

Cette guerre, qui a fait plus de 13 000 morts, a commencé en 2014 après l'arrivée au pouvoir à Kiev de pro-occidentaux, qui avait été suivie de l'annexion de la Crimée par Moscou (Photo, AFP).
Cette guerre, qui a fait plus de 13 000 morts, a commencé en 2014 après l'arrivée au pouvoir à Kiev de pro-occidentaux, qui avait été suivie de l'annexion de la Crimée par Moscou (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 03 avril 2021

Biden promet son soutien «indéfectible» à l'Ukraine face aux menaces russes

  • Des responsables ukrainiens et américains se sont inquiétés de l'arrivée de milliers de soldats et de matériel russes à la frontière russo-ukrainienne
  • Le Kremlin affirme son intention de prendre «toutes les mesures nécessaires» en cas d'ingérence militaire occidentale en Ukraine

KIEV: Le président américain Joe Biden a promis vendredi à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, de soutenir la souveraineté de l'Ukraine face à la Russie, accusée de masser ses troupes à la frontière avec ce pays.

«Le président Biden a affirmé le soutien indéfectible des Etats-Unis à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine face à l'agression de la Russie dans le Donbass et en Crimée», au cours d'un échange téléphonique avec M. Zelensky, selon le compte-rendu de la Maison Blanche.

Pour sa part, le dirigeant ukrainien a salué le «partenariat crucial» avec Washington, à l'issue de ce cette discussion. 

Des responsables ukrainiens et américains se sont inquiétés ces derniers jours de l'arrivée de milliers de soldats et de matériel russes à la frontière russo-ukrainienne, sur fond de regain des incidents entre forces de Kiev et séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine.

Ces tensions mettent à l'épreuve le début de présidence de Joe Biden, à un moment où les relations russo-américaines sont au plus bas, Moscou ayant récemment rappelé son ambassadeur à Washington.

Jeudi soir, tandis que Kiev s'inquiétait ouvertement de ces mouvements de troupes, Washington a déjà mis en garde Moscou contre «tout acte agressif».

«Provocations répétées» 

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rétorqué vendredi que Moscou prendrait «toutes les mesures nécessaires» en cas d'ingérence militaire occidentale en Ukraine, une ex-république soviétique considérée par la Russie comme faisant partie de sa sphère d'influence.

Il a ensuite répété que «la Russie ne menaçait personne et n'a jamais menacé personne», mettant l'aggravation de la situation sur le compte des «provocations répétées des forces armées ukrainiennes» contre les séparatistes.

Parallèlement, l'armée russe a annoncé vendredi des manœuvres militaires destinées à simuler la défense face à une attaque de drones dans une région située près de l'Ukraine. 

Plus tôt, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andreï Roudenko a quant à lui assuré que Moscou ne voulait pas d'un conflit armé avec Kiev mais a appelé l'Ukraine à »faire preuve de prudence» et à «s'abstenir de mesures qui provoqueraient un conflit».

Le Kremlin avait déjà fait savoir jeudi que la Russie déplaçait ses troupes comme elle l'entendait sur son territoire, tout en exhortant Kiev et les Occidentaux à ne pas «s'inquiéter».

L'Ukraine affirme que Moscou prépare l'entrée de ses forces armées régulières dans les territoires séparatistes.

La France, qui a un rôle de médiateur avec l'Allemagne dans le conflit ukrainien, a dit pour sa part vendredi ne pas croire à une escalade des tensions tout en restant «très prudente».

«Gravement préoccupés»

Le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, a dit sur Twitter s'être entretenu au téléphone vendredi avec son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba.

«Nous sommes gravement préoccupés par les activités militaires russes qui menacent l'Ukraine», a-t-il lâché.

Les mouvements de troupes russes et la menace d'une escalade sont destinés à «servir d'instrument de négociation diplomatique avec l'Occident» en cette période de tensions et de sanctions, explique cependant l'analyste militaire russe Alexandre Golts.

Signe pour lui qu'il s'agit d'un bluff : les forces russes en question, quelques milliers d'hommes selon les médias ukrainiens, ne seraient pas suffisantes pour une véritable offensive. Et surtout, la météo pluvieuse en Ukraine à cette période de l'année rend difficile tout déplacement d'équipements militaires.

Ces activités visent «à 90% à faire peur aux Ukrainiens», a affirmé Steven Pifer, de l'académie Robert Bosch à Berlin, ajoutant : «je ne vois pas de sens pour les Russes de conquérir davantage de territoires».

Malgré ses dénégations, la Russie est largement considérée comme le soutien financier et militaire des séparatistes et accusée par Kiev d'avoir fait combattre ses troupes régulières au cours du conflit.

Cette guerre, qui a fait plus de 13 000 morts, a commencé en 2014 après l'arrivée au pouvoir à Kiev de pro-occidentaux, qui avait été suivie de l'annexion de la Crimée par Moscou.

Après une trêve record pendant la deuxième moitié de 2020, la guerre dans l'est de l'Ukraine entre forces de Kiev et séparatistes a vu depuis janvier une multiplication des heurts. Les deux camps s'imputent la responsabilité de l'escalade.

Malgré des accords de paix signés en 2015 à Minsk et plusieurs rencontres entre les présidents russe et ukrainien sous parrainage allemand et français, le règlement politique du conflit est au point mort.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.