Esport: Mario Kart au service de la réinsertion professionnelle

A Poitiers, la mission locale voit dans Mario Kart et Rocket League des leviers de réinsertion pour des jeunes déscolarisés (Photo, AFP).
A Poitiers, la mission locale voit dans Mario Kart et Rocket League des leviers de réinsertion pour des jeunes déscolarisés (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 03 avril 2021

Esport: Mario Kart au service de la réinsertion professionnelle

  • Souvent décriée comme toxique pour les jeunes, la pratique du jeu vidéo peut permettre de développer des compétences utiles dans le monde du travail
  • Au programme de l'opération intitulée «Team Job»: des parties de jeux vidéo et des entretiens autour de leur projet professionnel

POITIERS: Souvent décriée comme toxique pour les jeunes, la pratique du jeu vidéo peut permettre de développer des compétences utiles dans le monde du travail. A Poitiers, la mission locale en est convaincue au point de voir dans Mario Kart et Rocket League des leviers de réinsertion pour des jeunes déscolarisés. 

Une dizaine de jeunes entre 16 et 25 ans, en recherche d'emploi, de stage ou de formation, s'installent devant des écrans reliés à une console Nintendo Switch. Au programme de l'opération intitulée « Team Job » : des parties de jeux vidéo et des entretiens autour de leur projet professionnel. 

De prime abord, le lien entre Super Smash Bros. ou Splatoon 2 et le marché de l'emploi ne semble pas si évident. Pourtant, les passerelles existent, affirme Mathieu, 24 ans, en reconversion professionnelle après un accident. « Les jeux vidéo, ça fait travailler les réflexes, le travail en équipe, la réflexion, la remise en question », détaille-t-il. Autant de compétences transposables dans le monde du travail. 

Mario Kart par exemple, célèbre jeu de course, nécessite communication et entraide, explique Amélie Mounier, responsable de l'équipe d'esport des orKs du Grand Poitiers et qui encadre les jeunes pendant les sessions. « Quand on joue en équipe, il faut toujours se parler pour bien se placer. Les joueurs doivent établir les rôles avant de commencer et il y a toute une stratégie à orchestrer » pour esquiver les carapaces bleues ou les bananes géantes. 

Apprendre à coacher

Grâce à ce genre d'animations, les participants prennent conscience qu'ils ont des talents et des qualités qu'ils ne soupçonnaient pas. 

« Rocket League, c'est un jeu de placement. Il faut savoir où sont tes coéquipiers et tes ennemis pour se faire des passes. C'est un jeu où il faut beaucoup communiquer », explique Flavian, 20 ans, déscolarisé pendant trois ans et à la recherche d'une alternance en menuiserie. « Comme je connais bien le jeu, j'ai pu coacher un peu les autres joueurs. Avant, je ne pensais pas que je savais coacher. »

Organisées avec l'aide de la Gamers assembly, grand rassemblement annuel de passionnés de jeux vidéo, ces sessions permettent ainsi « de révéler des choses qu'on ne voit pas forcément en entretien parce que ce n'est pas le même contexte », estime Stéphanie Arnoux, conseillère en insertion à la mission locale du Poitou.  

Présentes sur l'ensemble du territoire, les missions locales ont pour but d'aider des jeunes sortis du système scolaire à surmonter les obstacles à leur insertion professionnelle et sociale. Tous les moyens sont bons pour remotiver ces jeunes qui ont décroché et les remettre en contact avec le marché du travail. 

« Pas juste un passe-temps »

« On essaie d'activer tous les leviers pour les accompagner et le jeu vidéo en fait partie », poursuit Stéphanie Arnoux. « Souvent ils n'ont pas le recul nécessaire pour constater qu'ils ont développé des qualités grâce aux jeux vidéo. » 

Première expérience du genre, l'opération qui dure jusqu'au mois de juin, témoigne aussi de l'évolution du regard porté sur le gaming et l'esport. Si pour certains, jouer aux jeux vidéo est encore perçu comme toxique et néfaste pour la réussite scolaire, les mœurs évoluent. 

« Souvent les jeux vidéo sont vus comme le mal, on dit que ça rend violent, que ça entraîne de l'addiction, alors qu'il y a beaucoup de bienfaits qui ne sont pas mis en avant », estime Thomas 24 ans, en mal d'orientation après une licence de psychologie et qui participe à sa troisième session.

« Ce n'est pas juste un passe-temps. Pour progresser, ça demande de l'investissement et des compétences qu'on peut retranscrire ailleurs », ajoute-t-il. 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com