Haïti: des centaines de manifestantes contre les violences et pour la démocratie

Des Haïtiens défilent à Port-au-Prince pour commémorer la journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes le 3 avril 2021 (Photo, AFP).
Des Haïtiens défilent à Port-au-Prince pour commémorer la journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes le 3 avril 2021 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 04 avril 2021

Haïti: des centaines de manifestantes contre les violences et pour la démocratie

  • Samedi, le cortège était composé de plusieurs générations de militantes quand les manifestations politiques en Haïti rassemblent habituellement une majorité d'hommes jeunes
  • «Ce que nous disions en 1986, c'est que la démocratie ne peut pas se construire sans les femmes ou à leur détriment: il est important de rappeler ces slogans»

PORT-AU-PRINCE: Plusieurs centaines de femmes ont manifesté samedi à Port-au-Prince, à Haïti, pour la journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes, à l'occasion de laquelle les manifestantes ont notamment dénoncé les violences des gangs et voulu défendre la démocratie, face à un pouvoir qu'elles accusent d'imposer une nouvelle «dictature».

«Les femmes qui ont été kidnappées sont violées et agressées sexuellement, donc aujourd'hui, il faut mettre au centre du débat, au-delà de la question des enlèvements, l'impact de la situation (sécuritaire) spécifiquement sur les femmes», a plaidé la militante Pascale Solages au début de la manifestation. 

L'emprise grandissante des gangs sur le territoire s'est révélée ces derniers mois au travers d'une recrudescence des enlèvements contre rançon à Port-au-Prince comme en province. 

Le 3 avril a été désigné journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes pour marquer la marche à laquelle 30 000 femmes avaient participé le 3 avril 1986, afin de réclamer une meilleure inclusion dans la vie politique, deux mois après la chute de la dictature des Duvalier. 

Samedi, le cortège était composé de plusieurs générations de militantes quand les manifestations politiques en Haïti rassemblent habituellement une majorité d'hommes jeunes.

«Ce que nous disions en 1986, c'est que la démocratie ne peut pas se construire sans les femmes ou à leur détriment: il est important de rappeler ces slogans», témoignait en début de parcours Danièle Magloire, figure du militantisme féministe haïtien. 

Haïti est plongée dans une crise politique profonde et la défiance contre le pouvoir s'est accrue le 7 février.

A cette date-charnière, l'opposition et une partie de la société civile ont annoncé ne plus reconnaître Jovenel Moïse comme le président légitime du pays. Lui estime que son mandat prendra fin le 7 février 2022.

Dans ce contexte politique instable, M. Moïse a décidé l'organisation d'un référendum constitutionnel en juin.

«Ils nous parlent de référendum mais on n'a pas besoin de cette nouvelle constitution où ils saupoudrent deux, trois mesures cosmétiques alors que tout le pouvoir sera concentré dans les mains de l'exécutif, avec un président qui aura l'immunité totale pendant et après son mandat: ça n'est pas possible», proteste Gaëlle Bien Aimé au sein du cortège.

«On est dans la rue parce qu'il y a une impunité: tant d'hommes, y compris dans les sphères du pouvoir, qui battent leur femmes, qui violent», dénonce la manifestante trentenaire.

«Je n'étais pas née en 1986 et je suis très énervée d'être obligée, 35 ans plus tard, d'être dans la rue pour les mêmes combats», regrette-t-elle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.