Entretien avec l’artiste-peintre et écrivaine Loubaba Laalej

«J’ai désiré, par le biais de l’écriture, faire pénétrer les lecteurs dans le monde intérieur du peintre» affirme l'artiste-peintre, écrivaine et poète, Loubaba Laalej (Photo, Le Matin).
«J’ai désiré, par le biais de l’écriture, faire pénétrer les lecteurs dans le monde intérieur du peintre» affirme l'artiste-peintre, écrivaine et poète, Loubaba Laalej (Photo, Le Matin).
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Publié le Lundi 05 avril 2021

Entretien avec l’artiste-peintre et écrivaine Loubaba Laalej

  • «Mon inspiration découle de mon monde intérieur. Je n’ai jamais voulu me laisser influencer par qui que ce soit ni par quoi que ce soit»
  • «Cet amour que je ressens pour l’art, je veux qu’il enchante les autres. Le temps d’une lecture. Le moment d’une contemplation picturale. Comme j’aime à le dire, la vie n’est pas si rose ! Le bonheur est dans les choses simples !»

Artiste-peintre, écrivaine et poète, Loubaba Laalej mène une carrière très prolifique. Depuis son jeune âge, elle a plongé dans l’écriture. Petit à petit, le pinceau entre en action reflétant l’âme d’une artiste-née, jusqu’au moment où les deux vocations deviennent pour elle inséparables. S’ensuivirent plusieurs publications et créations picturales, dont le récent titre «Icônes de la plasticité au féminin». Ce nouvel ouvrage, que Loubaba Laalej vient de publier à l’occasion de la Journée internationale de la femme, rassemble des textes et des œuvres de femmes créatrices, passionnées, courageuses et talentueuses, dont le génie leur a permis de s’extraire de l’ombre de l’homme artiste. À travers cet entretien, nous allons en savoir plus sur cette artiste éprise de mots et de couleurs.

Le Matin : En général, vos écrits ont une relation étroite avec la peinture. Est-ce un choix ou une évidence, puisque vous êtes aussi artiste-peintre ?
Loubaba Laalej 
: Les 7 nains ne m’ont pas trouvée bébé, plongée dans un bac de couleurs, le pinceau à la main ! Dans ma vie, j’ai ressenti très tôt l’évidence d’être née artiste... je parle de l’art avec un grand A... les choses sont venues à moi sans forcer. J’aimais la musique, j’écoutais la poésie avec admiration et j’espérais revenir diplômée d’une grande école de danse américaine. Le destin en a voulu autrement, je criais à tous ceux qui voulaient l’entendre : «artiste je serai ou je ne serai pas. C’est le vœu de ma vie, il est sans concession ! Ce sera ça ou rien.» J’avais des désirs tout en ne sachant rien de moi. Petit à petit, une femme aux seins nus a inondé mes cahiers de classe. Je la dessinais partout. C’était toujours la même. Plus tard, j’ai écrit mes impressions dans mon journal secret. J’ai été encouragée. La peinture s’est imposée à moi d’elle-même.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Hasna El Becharia décède à l’âge de 74 ans : L’icône de la chanson diwane tire sa révérence

Hasna El Becharia a enchanté des générations d’Algériens (Photo, El Watan).
Hasna El Becharia a enchanté des générations d’Algériens (Photo, El Watan).
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  • Le parcours musical de Hasna est atypique
  • Autodidacte, elle a appris toute seule la musique et les instruments musicaux traditionnels qu’elle maniait avec doigté

Hasna El Becharia, l’icône de la chanson traditionnel diwane, est décédée à l’âge de 74 ans, le 1er mai à Béchar.

Le milieu de l’art musical traditionnel dans la région du sud-ouest-est en deuil. Hasna El Becharia, l’icône de la chanson traditionnel diwane, est décédée laissant sa famille et son public inconsolables. La nouvelle de sa disparition a jeté la consternation de la population et de ses admirateurs. Sa vie a été consacrée à la chanson.

Le parcours musical de Hasna est atypique. Autodidacte, elle a appris toute seule la musique et les instruments musicaux traditionnels qu’elle maniait avec doigté, tels le gumbri et la guitare électrique. Elle est apparue dans les années 1970 à une période où l’art musical était exclusivement réservé à la gent masculine.

Elle avait donc brisé un tabou, tout en s’imposant dans le milieu artistique créant, toujours dans les années 1970, la première troupe musicale féminine bousculant ainsi les idées reçues de l’époque et utilisant ses instruments musicaux préférés le gumbri et la guitare. Progressivement, ses fans et admirateurs, au début peu nombreux, découvrent au fil des années son talent inné de mettre en transe toute la scène et son cercle d’admirateurs s’élargit.

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Rencontre avec la Palestinienne Adania Shibli: «La littérature, pour moi, est le seul lieu qui accepte le silence»

Invitée à la 38e édition de la Foire internationale du livre qui s’est tenue du 18 au 28 avril 2024, la romancière et essayiste palestinienne Adania Shibli a rencontré le public tunisien le dernier jour de la Filt (Photo, La Presse).
Invitée à la 38e édition de la Foire internationale du livre qui s’est tenue du 18 au 28 avril 2024, la romancière et essayiste palestinienne Adania Shibli a rencontré le public tunisien le dernier jour de la Filt (Photo, La Presse).
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  • Née en 1974 en Palestine, Adania Shibli vit et travaille à Berlin et à El Qods
  • Elle incarne une génération d’écrivains et d’artistes palestiniens qui revendiquent un engagement politique autant qu’esthétique

«La langue chez nous cache souvent plutôt qu’elle n’articule, gardant entre son silence des possibilités infinies qui ne se soucient pas de l’expression. La langue peut être attaquée, abusée, mais elle continue à offrir la liberté ultime d’être et d’aimer à laquelle on n’a pas accès dans la réalité», note-t-elle.

Invitée à la 38e édition de la Foire internationale du livre qui s’est tenue du 18 au 28 avril 2024, la romancière et essayiste palestinienne Adania Shibli a rencontré le public tunisien le dernier jour de la Filt. Une occasion de discuter autour de son œuvre, de son rapport à la langue arabe, à son pays et aussi de son dernier roman «Tafsil Thanawi» («Un détail mineur»).

Née en 1974 en Palestine, Adania Shibli vit et travaille à Berlin et à El Qods (Jérusalem). Elle incarne une génération d’écrivains et d’artistes palestiniens qui revendiquent un engagement politique autant qu’esthétique. Docteur en «Media et cultural studies» de l’université de Londres et professeur associée à l’université de Beir Zeit ainsi qu’à l’université de Nottingham, elle parle six langues —l’arabe, le français, l’anglais, l’hébreu, le coréen et l’allemand—, mais écrit uniquement en arabe, «parce que cette langue est un précieux cadeau dont on nous a gratifié, une langue riche et fertile qui ne cède pas à la paresse intellectuelle», a-t-elle affirmé lors de cette rencontre modérée par Olfa Oueslati.

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Épreuves et tribulations d’un correspondant étranger

Un casque taché de sang et criblé d'éclats appartenant à un vidéojournaliste indépendant qui a été blessé alors qu'il faisait un reportage depuis la ville syrienne d'Alep, vu à Antakya, en Turquie, le 24 août 2012 (Photo, AFP).
Un casque taché de sang et criblé d'éclats appartenant à un vidéojournaliste indépendant qui a été blessé alors qu'il faisait un reportage depuis la ville syrienne d'Alep, vu à Antakya, en Turquie, le 24 août 2012 (Photo, AFP).
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  • Mais ce métier n’est plus sans risque et, dans de plus en plus de cas, peut même conduire à la mort
  • Terry Anderson de l'Associated Press, a été libéré après 2 454 jours de détention

Alors que les premiers grondements de guerre se font entendre en Europe, le rédacteur en chef d'un grand journal américain décide d'envoyer un journaliste sur le vieux continent pour voir ce qui s'y passe. Il veut « nos meilleurs et nos plus brillants » pour le poste et trouve que c'est John Jones qui suscite la jalousie des journalistes plus âgés et plus expérimentés.

C’est l’ouverture du film au rythme rapide d’Alfred Hitchcock, « Correspondant étranger » de 1940, avec Joel McCrae dans le rôle titre. L’idée selon laquelle vous avez besoin des meilleurs talents en tant que correspondant à l’étranger existait avant que McCrae ne se retrouve face à la caméra d’Hitchcock et perdure depuis.

Cependant, travailler comme correspondant à l’étranger ne permet pas de conserver le rôle passionnant, sans risque et glamour qu’implique le vieux film. Certes, l’aspect excitant est resté avec les nuances de glamour qui s’estompent. Mais ce métier n’est plus sans risque et, dans de plus en plus de cas, peut même conduire à la mort. Depuis 1991, plus de 2 600 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, pour ainsi dire.

Nous citons la date de 1991 car c'est à sa toute fin que l'un des correspondants étrangers les plus célèbres, Terry Anderson de l'Associated Press, a été libéré après 2 454 jours de détention en otage par le Hezbollah à Beyrouth.

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