L'ONU rétorque aux accusations des Houthis au sujet du Safer

Le FSO Safer, le pétrolier qui contient 1,1 million de barils de pétrole brut, dans la mer Rouge au large du Yémen. (Photo, AP/Archives)
Le FSO Safer, le pétrolier qui contient 1,1 million de barils de pétrole brut, dans la mer Rouge au large du Yémen. (Photo, AP/Archives)
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Publié le Mardi 06 avril 2021

L'ONU rétorque aux accusations des Houthis au sujet du Safer

  • La milice, qui prétend que l'ONU n'a pas répondu à ses demandes d'inspection, affirme que l'organisation mondiale serait «pleinement responsable» en cas de fuite importante de pétrole
  • «Nous sommes impatients, et le terme est faible, de faire monter les experts à bord du pétrolier», affirme le porte-parole de Antonio Guterres

NEW YORK: L’ONU a déclaré qu’elle fait tout son possible pour que les Houthis autorisent les experts à accéder à un pétrolier ancré au large des côtes du Yémen.

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, s'est exprimé après que le chef de la milice, Mohammed Ali Al-Houthi, ait affirmé que l'organisation mondiale serait «pleinement responsable» en cas de fuite importante de pétrole.

Al-Houthi lance cette accusation alors que son groupe a refusé à plusieurs reprises l'accès au pétrolier FSO Safer, décrit comme une bombe à retardement.

Dujarric a déclaré que tant que les pourparlers avec le groupe se poursuivent, il n’est «pas utile de négocier sur ces sujets à travers des déclarations publiques».

«Nous sommes impatients, et le terme est faible, de faire monter les experts à bord du pétrolier», a-t-il souligné. «Nous ferons tout notre possible et nous continuerons d'étudier toutes les options pour que cela se produise le plus rapidement possible au cours de nos pourparlers avec les membres Ansar Allah des Houthis, avec lesquels nous discutons».

Le pétrolier Safer est tombé aux mains des Houthis lorsqu'ils ont pris le contrôle de Hodeidah, une ville sur la côte de la mer Rouge, en 2015. L’état de sa structure s'est détérioré au fil des ans, et pourrait provoquer une fuite catastrophique qui, selon l'ONU, pourrait déverser quatre fois plus de pétrole que la catastrophe pétrolière d'Exxon Valdez en 1989.

Dans un tweet, Al-Houthi dit que l’ONU «affirme qu'il y a un risque élevé de fuite du Safer qui pourrait causer une catastrophe environnementale. Nous leur avons alors dit: venez avec vos experts pour y remédier».

Il a ajouté: «Des mois et des jours sont passés sans réponse. Nous réaffirmons que l’Organisation des Nations Unies sera pleinement responsable de toute fuite».

Ses commentaires auraient irrité les négociateurs de l'ONU, après que les Houthis aient empêché à plusieurs reprises toute partie neutre d'accéder au navire.

Le pétrolier délabré porte à son bord environ 1,14 million de barils de pétrole. Une fuite causerait une catastrophe environnementale et humanitaire désastreuse en Mer Rouge.

La semaine dernière, le gouvernement yéménite a réitéré les avertissements à la communauté internationale sur les risques catastrophiques de fuite, de naufrage, ou d'explosion du pétrolier Safer.

«Les Houthis utilisent le FSO Safer comme une bombe à retardement de même qu’un moyen de faire chanter la communauté internationale et de faire pression sur elle, pour obtenir des avantages politiques et matériels. Malheureusement, les Houthis ne se soucient pas de la catastrophe environnementale, économique et humanitaire imminente», se désole le ministre de l'Information, Moammar Al-Eryani, à Arab News.

Il a appelé la communauté internationale à sommer les Houthis d’autoriser une équipe technique à évaluer l'état du pétrolier.

L'ONU a précédemment déclaré ne pas avoir été en mesure de résoudre en deux ans le problème de l’entretien du pétrolier avec la milice Houthi.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com