Au Danemark, le «passeport corona» fait ses débuts pour rouvrir le pays

Un smartphone avec l'application MinSundhed affichant le lien du "passeport Corona". (AFP)
Un smartphone avec l'application MinSundhed affichant le lien du "passeport Corona". (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 07 avril 2021

Au Danemark, le «passeport corona» fait ses débuts pour rouvrir le pays

  • Disponible via une application sécurisée ainsi qu'en format papier, il permet pour l'heure de rentrer dans certains petits commerces - coiffeurs, salon de beauté ou encore auto-écoles -
  • «J'ai fait un test samedi, il est valable jusqu'à cet après-midi. J'ai l'habitude de me faire tester une à plusieurs fois par semaine donc ce n'est pas vraiment un problème pour moi»

COPENHAGUE: Après avoir franchi la porte du salon de coiffure fraîchement rouvert, Rune Højsgaard brandit son "coronapas" sur son téléphone: parmi les premiers en Europe, le Danemark a commencé mardi à utiliser son "passeport" Covid, sésame d'un plan de réouverture progressif du pays d'ici fin mai.

Disponible via une application sécurisée ainsi qu'en format papier, il permet pour l'heure de rentrer dans certains petits commerces - coiffeurs, salon de beauté ou encore auto-écoles - en prouvant que le porteur est soit entièrement vacciné, soit qu'il a déjà contracté la Covid-19 avec un test positif de deux à douze semaines, soit qu'il a effectué un test négatif depuis moins de 72 heures.

"Ca fait trois mois que j'attends de me faire couper les cheveux", confie à l'AFP M. Højsgaard, un informaticien de 42 ans, ravi de pouvoir retrouver le salon.

"J'ai fait un test samedi, il est valable jusqu'à cet après-midi. J'ai l'habitude de me faire tester une à plusieurs fois par semaine donc ce n'est pas vraiment un problème pour moi", explique-t-il.

Après près de quatre mois de fermeture, Pernille Nielsen, la coiffeuse, est "excitée" à l'idée de retrouver ses clients.

"Nous avons attendu cette réouverture tellement longtemps ! Maintenant, on fait tout ce qu'on peut pour pouvoir rouvrir et si c'est ça (le coronapas) qu'il faut faire, alors on le fait", résume la responsable du salon, comptant sur la coopération des clients, qui se sont rués sur les réservations dès qu'elles ont été ouvertes fin mars.

Le Danemark est un des premiers en Europe à mettre en place le système, alors que la Commission européenne travaille au lancement d'un "certificat vert" numérique pour circuler librement à nouveau dans l'UE. 

Dans le pays scandinave, le "coronapas" n'est pour le moment pas utilisé pour les voyages, même si le gouvernement en a, à terme, l'intention. 

Il sera, en revanche, obligatoire pour accéder aux terrasses dont la réouverture est prévue le 21 avril, puis dans les restaurants, musées, théâtres et cinémas à partir du 6 mai. 

La réouverture quasi générale est elle envisagée le 21 mai, date choisie car elle doit correspondre avec la fin de vaccination des plus de 50 ans.

Le "coronapas" est provisoire, assurent les autorités danoises, mais devrait rester en vigueur jusqu'à ce que la totalité de la population danoise ait eu accès au vaccin, en théorie au cours de l'été.

"Men in Black" 

Les entrepreneurs qui n'exigent pas la présentation du "coronapas" seront passibles d'une amende d'un minimum de 400 euros - pouvant aller jusqu'à 6.000 euros en cas de récidive, a précisé le ministère de la justice. Pour les clients, l'amende avoisinera les 330 euros.

Un dispositif coercitif qui suscite aussi des mécontents. Samedi, le mouvement anti-restrictions "Men In Black" organise une nouvelle manifestation à Copenhague dont le mot d'ordre est contre le "coronapas".

Pour les commerçants, c'est aussi une nouvelle casquette dont beaucoup se seraient volontiers passés.

"C'est une responsabilité déraisonnable d'imposer (ce contrôle) à un petit commerçant. Cela aurait été bien mieux si, par exemple, la police faisait des visites d'inspection, comme les contrôleurs dans les trains", estime Jakob Brandt, directeur de la fédération de PME SMVdanmark, dans une interview au quotidien Politiken.

Les collégiens et lycéens qui retrouvent partiellement leurs établissements scolaires à partir de mardi ne sont pas soumis à l'exigence du "coronapas" mais un dépistage régulier est fortement recommandé pour tous les élèves de plus de 12 ans et le corps enseignant.

Au Danemark, un des pays européens à la plus forte capacité, plus de 300 000 tests peuvent actuellement être réalisés au quotidien.

Quelque 7% des 5,8 millions d'habitants du pays scandinave a été totalement vaccinée - et 13,3% a reçu une première dose. 

La campagne, qui avait démarré plus vite qu'ailleurs en Europe, est désormais freinée car le vaccin d'AstraZeneca reste suspendu dans le royaume en attendant de nouvelles évaluations sur ses effets secondaires.


Trump reçoit Netanyahu lundi en vue d'un cessez-le-feu à Gaza

Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Short Url
  • Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.
  • Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

WASHINGTON : L'un veut « déraciner » le Hamas, l'autre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza : Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. Cette rencontre sera déterminante pour l'avenir du territoire palestinien, et il sera également question de l'Iran.

Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.

Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

La fin de cette guerre de 12 jours a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats dans la bande de Gaza, où les conditions humanitaires sont catastrophiques pour une population de plus de deux millions d'habitants.

Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il se montrerait « très ferme » avec M. Netanyahu, appelle à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, las d'une guerre sans fin.

« Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer », a-t-il affirmé jeudi, alors qu'on lui demandait s'il voulait toujours que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février. 

« Grand marchandage » 

Une nouvelle proposition de trêve, négociée après la venue à Washington du ministre israélien Ron Dermer, a été soumise au mouvement islamiste palestinien par les médiateurs qatari et égyptien.

Donald Trump a sommé le Hamas d'accepter cette « ultime » proposition de cessez-le-feu, après 21 mois d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Vendredi soir, celui-ci a déclaré être prêt à « engager immédiatement » des négociations, soutenu par son allié, le Jihad islamique.

Selon une source palestinienne, la trêve serait assortie de la libération de la moitié des otages encore en vie détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

« Je crois qu'on va assister à une réunion stratégique façon « grand marchandage » comme les aime Trump », a déclaré à l'AFP Michael Horowitz, analyste géopolitique indépendant.

Selon lui, « même M. Netanyahu a conscience qu'on arrive au bout de ce qui peut être fait à Gaza, et qu'il est temps de planifier une sortie ». Netanyahu la veut sûrement graduelle. »

Le dirigeant israélien est sous pression au sein de son gouvernement de coalition et cherchera à temporiser, tout en plaidant pour qu'une « sortie graduelle de la guerre se fasse en parallèle avec un effort de normalisation avec des partenaires régionaux comme l'Arabie saoudite », explique l'expert. 

 « Rien à offrir » à l'Iran

En 2020, les accords d'Abraham, parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat, ont mené à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes, dont le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, de nombreux pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ont jusqu'à présent refusé de se joindre à ce processus, tant que la guerre à Gaza se poursuit et qu'il n'y a pas de trajectoire définie vers la création d'un État palestinien, ce que le gouvernement israélien rejette catégoriquement.

Concernant le dossier du nucléaire iranien, Donald Trump a affirmé lundi dernier qu'il n'avait « rien à offrir » à l'Iran, avec qui il « ne parle pas ».

Fort des frappes de la nuit du 21 au 22 juin, qui, selon lui, ont « anéanti » le programme nucléaire iranien, le président américain a prévenu qu'il n'hésiterait pas à bombarder à nouveau le pays s'il cherchait à se doter de l'arme atomique.

Les relations entre MM. Netanyahu et Trump n'ont pas toujours été de tout repos.

Lors de leur précédent entretien, en avril, Donald Trump avait stupéfait M. Netanyahu en annonçant des négociations directes avec l'Iran.

Mais « Bibi », le surnom donné à M. Netanyahu, a été le premier dirigeant étranger invité du second mandat de Donald Trump.

Et leur alliance contre l'Iran semble avoir scellé leur réconciliation.

Le président américain a dit voir en lui « un grand héros », allant même jusqu'à appeler à l'abandon des poursuites judiciaires pour corruption le visant dans son pays. 


Trump estime qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"
  • A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour"

Morristown, États-Unis: Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", avant une visite à la Maison Blanche prévue lundi du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".

En réponse aux informations selon lesquelles le Hamas avait répondu positivement aux propositions de négociations pour un cessez-le-feu, il a déclaré : "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza".


Turquie: l'un des feux près d'Izmir maîtrisé, mais la forêt brûle encore

Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
Short Url
  • "Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca",
  • En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli

ISTANBUL: L'un des incendies qui ravagent la région touristique d'Izmir, près de la station balnéaire de Cesme sur la côte égéenne de la Turquie (ouest), a été maîtrisé, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture et des Forêts.

En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli.

"Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca", aux abords d'Izmir, la troisième ville du pays, a déclaré le ministre sur X.

Ces incendies poussés par des vents à plus de 85 km/heure ont fait deux morts, un employé des forêts qui participait à la lutte contre le feu et un octogénaire coincé chez lui.

Au moins cinq districts ont dû être évacués jeudi dans la région d'Ödemis.

Six avions et une vingtaine d'hélicoptères restent mobilisés sur ce site, selon l'agence étatique Anadolu.

"Le vent souffle de manière irrégulière et change constamment de direction rendant l'intervention depuis les airs et au sol très difficile car le feu se propage rapidement et change lui aussi rapidement de direction" a déploré jeudi le gouverneur provincial d'Izmir, Süleyman Elban.

En outre les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine.

La Turquie a enregistré "624 incendies juste au cours de la semaine écoulée dont 621 ont été éteints" a précisé le ministre.

Depuis le début de l'année, le pays confronté à une sécheresse récurrente a constaté le départ de plus de trois mille feux dont 1.300 dans les zones forestières.