Les écoutes téléphoniques de journalistes italiens couvrant des histoires de migrants condamnées

Quelque trois cents Africains sont assis à bord du navire de la police italienne des finances Di Bartolo, alors que leur bateau est laissé à la dérive au large des côtes de la Sicile (Reuters/photo d’archive)
Quelque trois cents Africains sont assis à bord du navire de la police italienne des finances Di Bartolo, alors que leur bateau est laissé à la dérive au large des côtes de la Sicile (Reuters/photo d’archive)
Short Url
Publié le Mercredi 07 avril 2021

Les écoutes téléphoniques de journalistes italiens couvrant des histoires de migrants condamnées

  • Au moins 15 journalistes qui couvraient des histoires de personnes essayant de rejoindre l'Italie depuis la Libye ont vu leurs conversations interceptées
  • «Ce serait très grave si [l’écoute électronique] était un moyen de révéler les sources du journaliste», explique Di Nicola à Arab News

ROME: Les écoutes téléphoniques de journalistes italiens ont été condamnées lors d'une enquête sur le trafic de migrants et des groupes de secours humanitaire. 

Au moins quinze journalistes chargés de couvrir des histoires d’individus essayant de rejoindre l'Italie de la Libye ont vu leurs conversations interceptées. 

Le quotidien Domani rapporte que des centaines de pages de transcriptions de conversations téléphoniques font partie des éléments de l'enquête menée par les procureurs de Trapani, en Sicile, sur les activités des groupes de secours humanitaires. Les transcriptions, rapporte-t-il vendredi dernier, contenaient les noms des sources et des contacts. 

Primo Di Nicola, un sénateur du mouvement populiste Five Star, qui siège dans une commission parlementaire de surveillance de la chaîne publique italienne RAI, a condamné ces écoutes téléphoniques et il a en outre proposé un projet de loi pour protéger les journalistes. 

Des médias italiens ont par ailleurs exprimé des protestations. «Ce serait très grave si [l’écoute électronique] était un moyen de révéler les sources du journaliste», explique Di Nicola à Arab News, ajoutant: «La protection des sources est à la base du travail des journalistes et elle est également défendue par les principes de la Constitution italienne.» 

Les enquêtes remontent à 2017, lorsque le gouvernement sévissait contre les groupes humanitaires qui secouraient les migrants des bateaux en Méditerranée. 

«Nous voulons savoir qui a autorisé les écoutes électronique», fait savoir le président de la Fédération nationale de la presse italienne à l'agence de presse italienne Ansa. «Si l’objectif était de découvrir les sources des journalistes, alors les droits professionnels des journalistes ont été violés.» 

Le journaliste Nello Scavo, qui travaille pour le quotidien catholique Avvenire, fait partie des personnes placées sur écoute. Il a demandé à une source le moyen d’obtenir une vidéo montrant la violence contre les migrants en Libye. Il s’agit là d’une plaque tournante pour les trafiquants qui lancent des bateaux remplis de migrants vers les côtes européennes. 

«La ministre de la Justice, Marta Cartabia, doit clarifier cette situation», indique à Arab News Sergio Scandura, correspondant en Sicile de Radio Radicale et qui fait partie des journalistes placés sur écoute. «Nous voulons savoir qui a commandé ces écoutes téléphoniques et pourquoi, même si tout le monde sait que les sources de la presse doivent toujours être préservées.» 

Il n'y a eu aucun commentaire de la part des procureurs italiens, qui ne parlent généralement pas d'enquêtes en cours. 

Cependant, des sources du ministère de la Justice ont fait savoir à Arab News que Cartabia allait envoyer des inspecteurs en Sicile dans les prochains jours afin de «clarifier la situation». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.