L'Iran libère un pétrolier sud-coréen saisi en janvier

Cette photo prise le 9 avril 2021 et fournie par le ministère sud-coréen des Affaires étrangères montre le pétrolier sud-coréen "Hankuk Chemi" quittant le port iranien de Rajai près de Bandar Abbas. L'Iran a libéré le 9 avril un pétrolier battant pavillon sud-coréen qu'il avait saisi dans le cadre d'un différend concernant des milliards de dollars de fonds pétroliers gelés, ainsi que le capitaine du navire, a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Séoul. (Handout / Ministère sud-coréen des affaires étrangères / AFP)
Cette photo prise le 9 avril 2021 et fournie par le ministère sud-coréen des Affaires étrangères montre le pétrolier sud-coréen "Hankuk Chemi" quittant le port iranien de Rajai près de Bandar Abbas. L'Iran a libéré le 9 avril un pétrolier battant pavillon sud-coréen qu'il avait saisi dans le cadre d'un différend concernant des milliards de dollars de fonds pétroliers gelés, ainsi que le capitaine du navire, a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Séoul. (Handout / Ministère sud-coréen des affaires étrangères / AFP)
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Publié le Vendredi 09 avril 2021

L'Iran libère un pétrolier sud-coréen saisi en janvier

  • Dans un communiqué, le ministère sud-coréen précise que le capitaine du navire a été libéré et que le pétrolier est "reparti en toute sécurité aujourd'hui"
  • La Corée du Sud avait annoncé en mars avoir convenu d'une solution pour débloquer les fonds gelés mais attendre le feu vert de Washington

SÉOUL : L'Iran a libéré un pétrolier battant pavillon sud-coréen, saisi en janvier à une période où Téhéran pressait Séoul de débloquer plusieurs milliards d'euros gelés en raison des sanctions américaines, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères à Séoul.

Dans un communiqué, le ministère sud-coréen précise que le capitaine du navire a été libéré et que le pétrolier est "reparti en toute sécurité aujourd'hui".

Des sites internet qui permettent de suivre des navires indiquent que le pétrolier de 147 mètres de long fait route vers le détroit d'Ormuz. 

Le Hankuk Chemi avait été saisi et sa vingtaine de membres d'équipage de différentes nationalités arrêtés par les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique.

Téhéran avait accusé le navire qui transportait 7.200 tonnes de "produits chimiques pétroliers" de pollution maritime.

En février, l'Iran avait autorisé tous les membres d'équipage à l'exception du capitaine à quitter le pays pour des raisons "humanitaires", mais la plupart étaient restés à bord afin d'assurer la maintenance du pétrolier.

L'Iran était l'un des principaux fournisseurs de pétrole de la Corée du Sud jusqu'à ce que Séoul cesse ses achats en 2018 après la décision des Etat-Unis, sous la présidence de Donald Trump, de sortir de l'accord international sur le nucléaire iranien. 

Téhéran a accusé Séoul de retenir "en otage" sept milliards de dollars de fonds (5,7 milliards d'euros) appartenant à l'Iran.

Discussions à Vienne 

Le nouveau président Joe Biden s'est dit prêt à tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien et des discussions entre Téhéran et la communauté internationale se sont ouvertes cette semaine à ce sujet à Vienne. 

La Corée du Sud avait annoncé en mars avoir convenu d'une solution pour débloquer les fonds gelés mais attendre le feu vert de Washington.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait dit que Washington s'y opposerait à moins que la République islamique ne se conforme à nouveau pleinement à l'accord international sur le nucléaire iranien.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères n'a fait aucune mention de ces fonds dans son communiqué de vendredi.

Du côté de l'exploitant du navire, DM shipping, personne n'a souhaité faire de commentaire dans un premier temps.

A plusieurs reprises, Téhéran a nié que cette saisie soit liée à la questions des fonds retenus.

Selon de nombreux médias sud-coréens, le Premier ministre Chung Sye-kyun se rendra prochainement à Téhéran, sans donner de date. 

La saisie du Hankuk Chemi était la première menée par les forces iraniennes depuis plus d'un an.

Les Gardiens de la Révolution avaient arraisonné en juillet 2019 le pétrolier Stena Impero battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz --par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole--, avant de le relâcher deux mois plus tard.

L'arraisonnement du Stena Impero avait alors été perçu comme une riposte à la saisie par les autorités britanniques à Gibraltar d'un pétrolier iranien qui avait été relâché, en dépit d'objections américaines.

Téhéran a nié tout lien entre les deux incidents.

Les forces iraniennes ont saisi au moins six autres navires cette année-là, pour contrebande présumée de carburant. 


Le ministre israélien de la Défense s'oppose à ce qu'Israël contrôle Gaza après la guerre

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • «Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza»
  • Netanyahu avait plus tôt estimé vaine toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti

TEL-AVIV: Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s'est opposé mercredi à ce qu'Israël exerce un "contrôle" militaire ou civil sur la bande de Gaza une fois la guerre terminée et appelé à une alternative palestinienne au Hamas pour gouverner le territoire palestinien.

"Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza", a déclaré M. Gallant lors d'un point de presse.

"J'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza (...) pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative gouvernementale au Hamas va être préparée immédiatement", a-t-il ajouté.

M. Netanyahu avait plus tôt estimé vaine toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti. "Les discours sur le +jour d'après+, tant que le Hamas n'est pas détruit, resteront de simples mots, des mots vides de contenu", a-t-il déclaré.

"La fin de la campagne militaire doit s'accompagner d'une action politique", a répondu M. Gallant, alors qu'Israël mène depuis près de 10 jours des opérations au sol dans Rafah, à l'extrême-sud du territoire palestinien, pour y anéantir les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.

Selon M. Gallant, "le +jour d'après le Hamas+ n'existera qu'avec des entités palestiniennes prenant le contrôle de Gaza, accompagnées par des acteurs internationaux, formant une alternative de gouvernement au régime du Hamas. C'est, par dessus tout, dans l'intérêt de l'Etat d'Israël".

"L'idée d'une direction militaire et civile dans Gaza" est "négative et dangereuse pour l'Etat d'Israël", a-t-il insisté.

Si cela devait arriver "l'administration militaire de Gaza deviendrait le principal effort militaire et sécuritaire de l'Etat d'Israël ces prochaines années (...). Le prix à payer serait un bain de sang et des victimes, ainsi qu'un lourd coût économique".

Volée de critiques

Selon lui, le "plan de bataille" présenté par l'appareil militaire après l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas en Israël, prévoyait d'oeuvrer "simultanément" à la destruction militaire du Hamas et "à la mise en place d'une alternative gouvernementale palestinienne non hostile" à Israël.

"J'ai soulevé ce sujet de façon répétée au gouvernement et n'ai reçu aucune réponse", a déploré M. Gallant.

"La première condition pour préparer le terrain à une autre entité est de détruire le Hamas et le faire sans chercher des excuses", a réagi sur Telegram M. Netanyahu, semblant implicitement critiquer le bilan de son ministre.

"Le ministre de la Défense qui a échoué le 7 octobre et qui continue d’échouer encore aujourd’hui (...) doit être remplacé afin d’atteindre les objectifs de la guerre", a lui réagi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, d'extrême droite.

"Le peuple israélien n’acceptera pas de remettre Gaza au contrôle de l’Autorité terroriste palestinienne" et sa sécurité "ne sera assurée que par la détermination à gagner" a pour sa part rétorqué le ministre de la Justice, Yariv Levin, membre du Likoud de M. Netanyahu.

M. Gallant a "annoncé aujourd'hui son soutien à la création d'un Etat terroriste palestinien", a fustigé Betzalel Smotrich, ministre des Finances d'extrême droite.

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 considérées mortes, selon l'armée.

L'offensive israélienne déclenchée en riposte à Gaza a fait plus de 35.000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 


Pour Erdogan, Israël s'en prendra à la Turquie si le Hamas est vaincu

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (AP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (AP)
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  • La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël
  • « Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza», a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara

ISTANBUL: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a soutenu mercredi qu'Israël s'en prendra à la Turquie "tôt ou tard" s'il parvient à défaire le Hamas dans la bande de Gaza.

"Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza", a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara.

"Si on ne l'arrête pas, cet État voyou et terroriste jettera tôt ou tard son dévolu sur l'Anatolie", a-t-il jugé, faisant référence à la partie de la Turquie située en Asie mineure et qui représente la plus grande partie de son territoire.

La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël pour le "forcer à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d'aide humanitaire entrant" à Gaza.

Contrairement aux Etats-Unis, à Israël et à l'Union européenne qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, Recep Tayyip Erdogan multiplie les déclarations de soutien au mouvement palestinien.

"Nous continuerons à soutenir le Hamas, qui lutte pour l'indépendance de son propre pays et qui défend l'Anatolie", a-t-il affirmé devant les députés de l'AKP.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, menant une vaste opération militaire dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 35.000 morts, selon un nouveau bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com