«Emmène-moi vite» au Bénin: les incontournables taxi-motos de la présidentielle

A quelques jours de la présidentielle, avec leur célèbre chemise jaune sur le dos, plusieurs dizaines de ces militants sur deux roues défilent bruyamment en klaxonnant dans un quartier populaire de la ville (Photo, AFP).
A quelques jours de la présidentielle, avec leur célèbre chemise jaune sur le dos, plusieurs dizaines de ces militants sur deux roues défilent bruyamment en klaxonnant dans un quartier populaire de la ville (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 10 avril 2021

«Emmène-moi vite» au Bénin: les incontournables taxi-motos de la présidentielle

  • Pendant les campagnes électorales, les taxi-motos se muent en fervents militants que les candidats veulent rallier à tout prix
  • Loin des tensions qui ont éclaté jeudi dans le centre et le nord du pays, et ont fait deux morts et cinq blessés par balles, Cotonou bat campagne

COTONOU: Les zemidjan, les « emmène-moi vite » en langue locale, sont habituellement de simples taxi-motos, circulant par dizaines de milliers dans les rues de Cotonou, la capitale économique béninoise. Mais pendant les campagnes électorales, ils se muent en fervents militants que les candidats veulent rallier à tout prix.

A quelques jours de la présidentielle, avec leur célèbre chemise jaune sur le dos, plusieurs dizaines de ces militants sur deux roues défilent bruyamment en klaxonnant dans un quartier populaire de la ville. 

Loin des tensions qui ont éclaté jeudi dans le centre et le nord du pays, et ont fait deux morts et cinq blessés par balles, Cotonou bat campagne. Ou en tout cas, fait tout comme.

Assis fièrement sur leur moto, les zemidjan escortent joyeusement une caravane électorale dont les enceintes crachent musique et slogan en faveur de Patrice Talon, le chef de l’Etat candidat à sa réélection. 

Aux meetings des deux autres candidats, les anciens députés Alassane Soumanou et Corentin Kohoué, quasiment inconnus des Béninois, ils remplissent les quelques dizaines de chaises dans le public.

Fêtards et « colporteurs d'infos »

« Les zemidjan sont ceux qui donnent le côté festif aux campagnes, ils constituent les caravanes électorales, distribuent les tracts, portent le nom des candidats et les logos de leur parti sur leurs chemises », explique le politologue béninois Expédit Ologou

Et surtout, pendant les courses, les plus bavards « font tout pour convaincre leurs passagers d'aller voter pour leur favori », souligne-t-il. « Par leur métier de transporteurs, les taxi-motos sont des colporteurs d’information et un incroyable vecteur de transmission ».

Chaque matin, les plus politisés d'entre eux se retrouvent autour d'un célèbre kiosque à journaux situé derrière le centre hospitalier universitaire de Cotonou.

De là, les zemidjan lisent attentivement les unes des journaux placardées sur une cahutte en bois et se rassemblent autour d’un petit poste-radio pour écouter la très populaire revue de presse du journaliste Dah Houawé, en langue locale.

S’ensuit alors des débats animés, parfois houleux, où chacun, exprime avec virulence et humour sa position dans la pure tradition démocratique du Bénin, qui fut le premier pays ouest-africain à avoir renoué avec le multipartisme en 1990.

Camp sur chaque trottoir

« De ce côté du trottoir, il y a la droite, ceux qui soutiennent le président Patrice Talon », explique l'un d'eux, Edah Modeste. Lui, fait campagne pour le chef de l’Etat « qui a refait les routes et arrêté la corruption des policiers ».

« Là-bas, vous avez la gauche, l’opposition », poursuit le chauffeur en montrant du doigt le trottoir d'en face où une vingtaine de zemidjan sont stationnés.

Ceux-là dénoncent « la fin de la démocratie sous Talon » et « une vie toujours plus difficile pour les pauvres », disent-ils.

Plusieurs portent sur leurs chemises jaunes les noms de Thomas Boni Yayi, l'ancien chef de l'Etat rival du président Talon, et de Lionel Zinsou, ancien Premier ministre arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, qui vivent tout deux actuellement en exil. 

Entre les deux camps, on s’invective, on se vanne joyeusement, chacun accusant le trottoir d’en face « d’être des illettrés » et « de prendre l’argent des candidats pour faire campagne ».

Car pour s’assurer de leur soutien, les politiques n’hésitent pas à sortir les Francs CFA. « Durant les campagnes, tous les partis ont un budget pour les taxi-motos, on paye pour qu’ils escortent les caravanes, remplissent les meetings et fassent la publicité de notre candidat », affirme un ancien responsable de campagne sous le couvert de l'anonymat.

« Pas une campagne, une ballade »

Mais cette année, une partie des zemidjan fait la moue. A l'approche du scrutin « ce n’est pas une campagne politique auquel nous assistons, mais une ballade », peste Emmanuel un moto-taxi de 28 ans, qui ne souhaite pas donner son nom de famille.

« Avant, on avait une trentaine de candidats, et c’était la fête », explique le chauffeur qui, entre deux courses, fait une pause à l’ombre d’un manguier.

« Mais là ils ne sont que trois candidats et en plus Patrice Talon sait déjà qu’il va gagner », explique-t-il, déçu de n’avoir pu récupérer quelques billets pour ce scrutin.

Les zemidjan « sont perdants dans cette élection », explique Ologou. « Il n’y pas de concurrence, et donc pas beaucoup d’opportunités financières pour eux ».

En « véritables politiciens », ils n'hésitaient pas à prendre l’argent dans tous les camps, confie Emmanuel le chauffeur. Mais à la fin, assure-t-il, « c'était bien pour notre candidat de cœur que l'on faisait vraiment campagne ». 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com