La pandémie à un point «critique», croissance «exponentielle» des infections, selon l'OMS

Maria Van Kerkhove, la responsable technique à l'Organisation mondiale de la santé de la lutte contre la Covid-19, lors d'un entretien avec l'AFP à Genève le 13 octobre 2020 (Photo, AFP)
Maria Van Kerkhove, la responsable technique à l'Organisation mondiale de la santé de la lutte contre la Covid-19, lors d'un entretien avec l'AFP à Genève le 13 octobre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 12 avril 2021

La pandémie à un point «critique», croissance «exponentielle» des infections, selon l'OMS

  • La semaine dernière, le nombre de cas a progressé de 9% dans le monde, tandis que les décès ont augmenté de 5%
  • Pour le patron de l'agence onusienne, Dr Tedros, même si la pandémie est «loin d'être terminée», il y a «de nombreuses raisons d'être optimistes»

GENÈVE: La pandémie a atteint un point « critique » avec des infections qui croissent de manière « exponentielle », a averti lundi l'OMS, selon laquelle la Covid-19 pourrait être maîtrisé en quelques mois si les bonnes mesures étaient prises. 

« Nous sommes actuellement à un point critique de la pandémie. La trajectoire de cette pandémie est en pleine expansion. Elle croît de manière exponentielle. Ce n'est pas la situation dans laquelle nous voulons nous trouver 16 mois après le début de la pandémie, alors que nous disposons de mesures de contrôle efficaces », a déclaré Maria Van Kerkhove, la responsable technique à l'Organisation mondiale de la santé de la lutte contre la Covid-19, en conférence de presse. 

La semaine dernière, a-t-elle expliqué, inquiète, le nombre de cas a progressé de 9% dans le monde, tandis que les décès ont augmenté de 5%. 

« C'est la septième semaine consécutive d'augmentation des cas, et la quatrième semaine consécutive d’augmentation des décès », a souligné à ses côtés le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

« La semaine dernière, nous avons enregistré le quatrième plus grand nombre de cas en une seule semaine jusqu'à présent. Plusieurs pays d'Asie et du Moyen-Orient ont connu une forte augmentation du nombre de cas. Et ce, malgré le fait que plus de 780 millions de doses de vaccin ont été administrées dans le monde », a-t-il ajouté. 

Il a rappelé une fois de plus que les vaccins étaient des outils « vitaux et puissants », mais a appelé les Etats et la population à suivre encore et toujours les mesures qui fonctionnent: distanciation physique, masques, hygiène des mains, ventilation, dépistage, recherche des contacts, isolement et quarantaine. 

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Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 12 avril à 10h00 GMT (Photo, AFP)

« L'OMS ne veut pas voir des confinements sans fin (...). Mais pour l'instant, dans de nombreux pays, les unités de soins intensifs sont débordées et des gens meurent - et c'est totalement évitable », a assuré le patron de l'agence onusienne. 

« Dans certains pays, malgré la poursuite de la transmission, les restaurants et les boîtes de nuit sont pleins, les marchés sont ouverts et bondés, et peu de gens prennent des précautions », a-t-il déploré, tout en soulignant que les pays qui s'en sortaient le mieux étaient ceux qui avaient pris une « combinaison de mesures adaptées, mesurées, agiles et fondées sur des données ». 

Pour le Dr Tedros, même si la pandémie est « loin d'être terminée », il y a « de nombreuses raisons d'être optimistes »: « la diminution du nombre de cas et de décès au cours des deux premiers mois de l'année a montré que ce virus et ses variants pouvaient être arrêtés ». 

« Avec un effort concerté pour appliquer des mesures de santé publique et une vaccination équitable, nous pourrions maîtriser cette pandémie en quelques mois. Que nous y parvenions ou non, cela dépend des décisions et des actions que les gouvernements et les individus prennent chaque jour », a-t-il conclu. 

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.