Brésil: Raoni demande à Biden d'ignorer les «mensonges» de Bolsonaro

Le leader indigène Raoni Metuktire de la tribu Kayapo. (AFP)
Le leader indigène Raoni Metuktire de la tribu Kayapo. (AFP)
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Publié le Vendredi 16 avril 2021

Brésil: Raoni demande à Biden d'ignorer les «mensonges» de Bolsonaro

  • «Il a dit beaucoup de mensonges», a déclaré le chef indigène au plateau labial dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l'Institut Raoni. 
  • «Si ce mauvais président vous dit quelque chose, ignorez-le. Il veut autoriser la déforestation et stimuler les intrusions sur nos terres», a-t-il ajouté dans son message de quatre minutes adressé à Joe Biden, enregistré dans sa langue Kayapo, sous-titré

SAO PAULO : Le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, a mis en garde vendredi le président américain Joe Biden contre les "mensonges" de son homologue brésilien Jair Bolsonaro, qui s'est engagé jeudi à éradiquer la déforestation illégale d'ici 2030. 

"Il a dit beaucoup de mensonges", a déclaré le chef indigène au plateau labial dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l'Institut Raoni. 

"Si ce mauvais président vous dit quelque chose, ignorez-le. Il veut autoriser la déforestation et stimuler les intrusions sur nos terres", a-t-il ajouté dans son message de quatre minutes adressé à Joe Biden, enregistré dans sa langue Kayapo, sous-titré en anglais et en portugais.

Raoni a également réclamé au président américain de l'aide "pour trouver une voie, une solution pour préserver l'environnement".

"Aidez-moi et je vous aiderai aussi, pour qu'on puisse faire de bonnes choses. Je ne sais pas prononcer votre nom, mais vous me connaissez. Je m'appelle Raoni et je ne suis pas là pour plaisanter. J'ai toujours lutté pour la forêt", a-t-il poursuivi. 

"Je suis triste parce que tout ce que j'ai fait pour l'environnement est de plus en plus menacé", a résumé le cacique de 90 ans, qui semblait en bonne forme après avoir été hospitalisé à deux reprises l'an dernier, une première fois à cause d'ulcères gastriques et la deuxième après avoir été malade de la Covid-19.

Jeudi, la présidence brésilienne a aussi envoyé un message à Joe Biden, une lettre de sept pages dans laquelle le gouvernement Bolsonaro réclame une aide financière de la communauté internationale pour tenir ses engagements pris lors de l'accord de Paris sur le Climat en 2015.

Cette missive a été envoyée une semaine avant le sommet virtuel sur le climat organisé par M. Biden, avec une quarantaine de dirigeants mondiaux, dont le président brésilien.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro, en janvier 2019, la déforestation et les feux de forêt en Amazonie ont atteint des niveaux extrêmement préoccupants.

Lors de son premier discours devant l'ONU, en septembre 2019, le dirigeant d'extrême droite avait fortement critiqué Raoni, l'accusant d'être à la solde de puissances étrangères menaçant la souveraineté du Brésil. 

En janvier, le cacique a demandé à la Cour pénale internationale d'enquêter pour "crimes contre l'humanité" contre Jair Bolsonaro, accusé de "persécuter" les peuples autochtones en détruisant leur habitat et en bafouant leurs droits fondamentaux.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.