La Nasa choisit SpaceX pour sa prochaine mission habitée vers la Lune

SpaceX devient le seul fournisseur du système, une rupture par rapport au passé, car la NASA choisissait souvent plusieurs entreprises en cas d'échec de l'une d'entre elles. (Photo, AFP)
SpaceX devient le seul fournisseur du système, une rupture par rapport au passé, car la NASA choisissait souvent plusieurs entreprises en cas d'échec de l'une d'entre elles. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 avril 2021

La Nasa choisit SpaceX pour sa prochaine mission habitée vers la Lune

  • Le contrat de 2,9 milliards de dollars concerne le prototype de vaisseau spatial Starship, qui est testé dans un site de SpaceX au Texas
  • Une victoire majeure à l'entreprise d'Elon Musk, qui a devancé Dynetics et la société Blue Origin, de Jeff Bezos, et devient le seul fournisseur du système

WASHINGTON : La Nasa a choisi SpaceX pour envoyer les prochains astronautes américains sur la Lune, une première depuis 1972, a annoncé l'agence spatiale vendredi, accordant une victoire majeure à l'entreprise d'Elon Musk.

Le contrat de 2,9 milliards de dollars concerne le prototype de vaisseau spatial Starship, qui est testé dans un site de SpaceX au Texas.

« Aujourd'hui, je suis très enthousiaste, et nous sommes tous très enthousiastes d'annoncer que nous avons attribué à SpaceX le développement de notre système d'alunissage », a déclaré Lisa Watson-Morgan, responsable de ce programme à la Nasa.

SpaceX a devancé Dynetics et la société Blue Origin, de Jeff Bezos, et devient le seul fournisseur du système, une rupture par rapport au passé, car la NASA choisissait souvent plusieurs entreprises en cas d'échec de l'une d'entre elles.

Selon des analystes du secteur, cette décision conforte l'entreprise d'Elon Musk, créée en 2002 dans le but de conquérir Mars, dans sa place de partenaire privilégié de la Nasa dans le secteur privé.

L'an dernier, SpaceX est devenue la première entreprise privée à envoyer avec succès une équipe à bord de la station spatiale internationale, redonnant aux Américains la capacité d'accomplir cet exploit, pour la première fois depuis la fin du programme de navettes spatiales « Shuttle ».

SpaceX a présenté son vaisseau spatial réutilisable Starship, conçu pour transporter des équipages nombreux et des cargaisons importantes pour de longs voyages dans l'espace, et qui peut atterrir debout.

Des prototypes de la fusée sont actuellement à l'essai dans le Texas, mais les quatre tentatives de vols se sont pour l'instant toutes conclues par des explosions.

Dans le cadre du programme Artémis, qui vise à renvoyer des hommes sur la Lune, la Nasa veut utiliser la fusée lourde SLS (Space Launch System) pour lancer quatre astronautes à bord d'une capsule Orion, qui s'amarrera ensuite à une station orbitale lunaire appelée Gateway.

La fusée Starship attendrait, prête à recevoir deux membres de l'équipage pour la dernière étape du voyage vers la surface de la Lune.

L'idée est que la station Gateway serve d'intermédiaire, mais pour la mission initiale, Orion pourrait s'amarrer directement à Starship, a déclaré Lisa Watson-Morgan.

Les astronautes passeraient ensuite une semaine sur la lune, avant d'embarquer sur la fusée Starship pour retourner en orbite lunaire, et revenir sur Terre à bord d'Orion.

En parallèle, SpaceX ambitionne de combiner son vaisseau spatial Starship avec sa fusée Super Heavy, afin de créer un engin de 120 mètres de haut, le plus puissant véhicule de lancement jamais déployé.

L'Homme a posé le pied sur la Lune pour la dernière fois en 1972, avec le programme Apollo.

La NASA veut y retourner, et établir une présence durable avec une station spatiale lunaire, afin de tester de nouvelles technologies qui ouvriront la voie à une mission avec équipage vers Mars.

En 2019, Mike Pence, alors vice-président, avait mis la Nasa au défi de faire atterrir la première femme et le prochain homme sur la Lune d'ici 2024, mais il est probable que ce calendrier soit assoupli sous la présidence de Joe Biden.

L'administration du président démocrate a aussi annoncé un nouvel objectif, celui d'envoyer la première personne issue d'une minorité ethnique sur la Lune dans le cadre du programme Artémis.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.