Louvre: Le musée le plus visité au monde a rouvert ce matin

75% du public du musée est habituellement formé d'étrangers. Mais pour l'instant seuls les Européens des pays proches peuvent commencer à revenir. ( Photo François GUILLOT/AFP).
75% du public du musée est habituellement formé d'étrangers. Mais pour l'instant seuls les Européens des pays proches peuvent commencer à revenir. ( Photo François GUILLOT/AFP).
Lundi matin, dans la queue, retrouvait les visiteurs venus pour leur rendez-vous horodaté réservé sur internet, ceux arrivés avance pour un horaire ultérieur réservé, et, enfin, ceux qui tentent leur chance, sans réservation. (Photo François GUILLOT/AFP).
Lundi matin, dans la queue, retrouvait les visiteurs venus pour leur rendez-vous horodaté réservé sur internet, ceux arrivés avance pour un horaire ultérieur réservé, et, enfin, ceux qui tentent leur chance, sans réservation. (Photo François GUILLOT/AFP).
Masque obligatoire pour tous les visiteurs du Louvre. ( Photo François GUILLOT/AFP).
Masque obligatoire pour tous les visiteurs du Louvre. ( Photo François GUILLOT/AFP).
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Publié le Lundi 06 juillet 2020

Louvre: Le musée le plus visité au monde a rouvert ce matin

  • Le musée n'avait jamais fermé si longtemps depuis la deuxième Guerre mondiale.

Après trois mois et demi de fermeture le Louvre, musée le plus visité au monde, a rouvert lundi matin à Paris, une occasion unique d'admirer la Joconde sans l'affluence des grands jours, en attendant le retour des visiteurs étrangers.

Dans la file, quelques dizaines de touristes attendaient l'ouverture des portes à 07H00 GMT. Des créneaux de visites de 500 personnes ont été mis en place toutes les demi-heures afin de respecter les règles sanitaires.

"Aujourd'hui 7.000 personnes ont réservé, d'habitude on accueille 30.000 personnes", précise Jean-Luc Martinez, président-directeur , alors que le musée, qui a perdu plus de 40 millions d'euros de recettes durant le confinement, se voit privé des foules habituelles de touristes américains, chinois, coréens, japonais, brésiliens...

75% du public du musée est habituellement formé d'étrangers. Mais pour l'instant seuls les Européens des pays proches peuvent commencer à revenir.

"Pour les visiteurs, c'est aussi l'occasion de se retrouver seul, en début ou fin de journée, devant La Joconde ou La Venus de Milo !", estime M. Martinez.

"Ça m'a énormément manqué. Je viens habituellement deux fois par mois", confie Julia Campbell, retraitée française d'origine écossaise. "Je vais en profiter pour rester plus longtemps", glisse cette passionnée d'archéologie. 

Le musée n'avait jamais fermé si longtemps depuis la deuxième Guerre mondiale.  

"Je suis très, très heureux d'accueillir des visiteurs, un musée c'est fait d'abord pour accueillir des visiteurs, on a consacré notre vie à l'art et on aimerait partager cette passion, là on y est!", a salué Jean-Luc Martinez.

La direction s'attend néanmoins à trois années difficiles, sachant que le total des billets vendus en 2020 sera très loin du record de plus de dix millions atteint en 2018. 

Pas de retour en arrière

Le retour à une visite normale attendra: ce lundi, l'accès devant la Pyramide est prévu sur trois files et chaque visiteur doit avoir apporté son masque.

Un fléchage en bleu indique les sens des parcours, qui seront obligatoires en cas d'affluence, et sans possibilité de retour en arrière. Des marquages au sol sont prévus, notamment devant la Joconde pour éviter les attroupements. 

Lundi matin, dans la queue, retrouvait les visiteurs venus pour leur rendez-vous horodaté réservé sur internet, ceux arrivés avance pour un horaire ultérieur réservé, et, enfin, ceux qui tentent leur chance, sans réservation, dans l'espoir de trouver des places car tous les créneaux de visite de lundi ont été réservés.

La Joconde, la Victoire de Samothrace, la Liberté guidant le peuple, le Radeau de la méduse, la Vénus de Milo, les bijoux de la Couronne et autres merveilles... Les salles les plus fréquentées sont ouvertes de même que celles abritant des collections très populaires auprès du public de la région parisienne comme les Antiquités de l'Égypte, de la Grèce et de Rome.

Certaines collections - environ 30% - ne seront pas accessibles dans les premières semaines et mois, comme la sculpture française du Moyen-âge et de la Renaissance ou les arts d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques.

Un nouvel audioguide pourra être loué à partir du 15 juillet. Disponible en 9 langues, il proposera des contenus innovants pour mieux faire comprendre l'histoire des salles et des collections avec leurs mystères et leurs anecdotes. 

Seule exposition temporaire: dans la Petite Galerie, "Figure d'artiste", qui était là avant le confinement, a été prolongée. Réduite, très didactique et agréable, elle présente une sélection de certaines plus belles peintures, notamment des portraits dont s'enorgueillit le Louvre, de Rembrandt à Dürer, de Delacroix à Vigée-Lebrun. 


1er-Mai: des milliers de personnes défilent pour les salaires ou pour la paix

Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT  (Photo, AFP).
Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT (Photo, AFP).
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  • Marseille, Lyon, Rennes ou Toulouse, les premiers cortèges, avec souvent des drapeaux palestiniens en plus de ceux des syndicats, se sont élancés dès la matinée
  • A l'approche des élections européennes du 9 juin, plusieurs responsables politiques étaient de la partie

PARIS: "La colère sociale, elle est bel et bien présente": des milliers de personnes manifestent en France mercredi à l'occasion du 1er-Mai, avec des revendications diverses portées par les syndicats pour les salaires, la paix, Gaza ou encore une Europe "plus protectrice".

Marseille, Lyon, Rennes ou Toulouse, les premiers cortèges, avec souvent des drapeaux palestiniens en plus de ceux des syndicats, se sont élancés dès la matinée.

A l'approche des élections européennes du 9 juin, plusieurs responsables politiques étaient de la partie comme Fabien Roussel (PCF) à Lille ou Manon Aubry (LFI) à Lyon. A Saint-Etienne, la tête de liste du PS et de Place publique Raphaël Glucksmann a été empêché de rejoindre le cortège après des jets de peinture et des invectives de quelques dizaines de militants. Une éviction que le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dit désapprouver "totalement".

Parmi les premiers cortèges, celui de Marseille a réuni environ 3.000 personnes, selon la police, et 8.000 selon la CGT, sous un ciel gris, derrière une banderole proclamant: "Mobilisés pour la paix et le progrès social".

A Rennes, la manifestation a attiré 1.400 manifestants, selon la préfecture, tandis qu'à Nantes, ils étaient entre 4.000 et 5.000, a constaté un journaliste de l'AFP. Vers midi, de premières dégradations avaient lieu.

A Lyon aussi, entre 6.500 (préfecture) et 13.000 (CGT) ont défilé. Au moins 17  personnes ont été interpellées après des dégradations et des tensions avec les forces de l'ordre.

A Toulouse, ils étaient 3.000, selon la préfecture, 8.000, selon les organisateurs. Le défilé, sous la pluie, s'est tenu au milieu de drapeaux syndicaux, mais aussi palestiniens. "Stop à la guerre, augmentez les salaires" ou "contre la précarité", pouvait-on lire sur des pancartes.

A Paris, la manifestation doit s'élancer à 14H00 de la place de la République vers la place de la Nation. Dans une unité assez large, puisque la CFDT et l'Unsa en seront avec la CGT, FSU et Solidaires.

Avant le départ du cortège parisien, la numéro un de la CGT Sophie Binet a notamment mis en avant "le refus des politiques de casse sociale" et la défense des libertés, y compris syndicales.

La CGT, FSU et Solidaires, ainsi que des organisations de jeunesse dont l'Unef, la Fage ou le MNL (Mouvement national lycéen), ont lancé un appel commun notamment "contre l'austérité", pour l'emploi et les salaires ou encore la paix.

Le premier syndicat français, la CFDT, a de son côté appelé à "rejoindre les cortèges organisés partout en France, pour revendiquer une Europe plus ambitieuse et plus protectrice pour les travailleurs et les travailleuses". Sa numéro un Marylise Léon devait se rendre à Nancy, où elle participera à un débat sur les enjeux des élections européennes.

«plus compliqué»

Son homologue de FO, Frédéric Souillot, était à Montauban, en Occitanie, et dans la capitale les militants devaient manifester séparément depuis la place d'Italie à midi.

L'an dernier, les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) avaient défilé ensemble contre la réforme des retraites.

"Là évidemment, c'est plus compliqué", a reconnu sur BFMTV Benoit Teste (FSU), tout en soulignant comme Marylise Léon, plus tôt sur France Inter, que les appels sont signés "assez largement" localement, notamment à Paris.

Dans ce contexte, au niveau national, "120.000 à 150.000" manifestants sont attendus, selon une note des services de renseignement territoriaux, consultée par l'AFP.

C'est nettement moins que l'an dernier où la mobilisation avait rassemblé près de 800.000 manifestants, selon les autorités, et 2,3 millions, selon la CGT, bien au delà d'un 1er mai classique. A titre de comparaison en 2022, la police avait dénombré quelque 116.000 manifestants (dans la fourchette ordinaire se situant entre 100.000 et 160.000) et la CGT 210.000.

Selon les remontées de la CGT, la mobilisation est "un petit peu plus élevée que le 1er mai 2022. (...) La colère sociale, elle est bel et bien présente", a affirmé Sophie Binet.

A Paris entre 15.000 et 30.000 personnes sont attendues par les autorités, dont 400 à 800 manifestants radicaux.

Mais les autorités s'attendent globalement à des manifestations "plus apaisées" que l'an dernier. De source policière, 12.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dont 5.000 à Paris.


Visite du chef de la diplomatie française au Caire mercredi

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  • Stéphane Séjourné, qui s'est rendu ces derniers jours au Liban, en Arabie Saoudite et en Israël, rencontrera son homologue Sameh Choukri à la mi-journée
  • La France presse depuis des mois Israël de cesser son offensive durablement pour permettre la libération des otages et à l'aide humanitaire d'affluer

 

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères a décidé de prolonger sa tournée au Moyen-Orient par une visite au Caire mercredi "dans le cadre des efforts de l'Egypte pour obtenir la libération des otages et une trêve à Gaza", a indiqué son entourage à l'AFP.

Stéphane Séjourné, qui s'est rendu ces derniers jours au Liban, en Arabie Saoudite et en Israël, rencontrera son homologue Sameh Choukri à la mi-journée pour porter "le sujet des trois otages français et la coopération humanitaire".

Cette visite intervient alors qu'une médiation qatarie, égyptienne et américaine de longue haleine a fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, associée à la libération d'otages, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi quotidiens dans la bande de Gaza.

La France presse depuis des mois Israël de cesser son offensive durablement pour permettre la libération des otages et à l'aide humanitaire d'affluer alors que la population manque de tout.

Israël a donné "jusqu'à mercredi soir" au Hamas pour répondre à son offre de trêve discutée au Caire.

L'Egypte avait affirmé lundi avoir "bon espoir" concernant une trêve. Mais Zaher Jabareen, un des négociateurs du Hamas, a déclaré à l'AFP qu'il était "trop tôt pour parler d'une atmosphère positive dans les négociations".

Quelque 250 personnes ont été enlevées par le mouvement palestinien le 7 octobre lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.

L'attaque menée depuis Gaza en Israël le 7 octobre a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. L'opération militaire menée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait 34.535 morts, majoritairement des civils, d'après le Hamas.


Ecrans: Macron donne un mois au gouvernement pour dégager des mesures

Cette photographie d'illustration prise le 14 février 2024 montre un enfant regardant un écran à Paris. (AFP)
Cette photographie d'illustration prise le 14 février 2024 montre un enfant regardant un écran à Paris. (AFP)
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  • «Déterminer le bon usage des écrans pour nos enfants, à la maison comme en classe» : c’est l'objet du rapport
  • La commission préconise d'interdire l'usage des écrans et des téléphones portables aux plus jeunes et d'en limiter drastiquement l'accès pour les adolescents

PARIS: Le gouvernement a un mois pour dégager des mesures à partir du rapport remis par une commission mandatée pour plancher sur l'usage des écrans et des téléphones portables chez les enfants et adolescents, a annoncé mercredi Emmanuel Macron.

"Déterminer le bon usage des écrans pour nos enfants, à la maison comme en classe : c’est l'objet du rapport qui m'a été remis par la commission d'experts sur l'impact de l'exposition des jeunes aux écrans que j’avais lancée. J’ai donné un mois au gouvernement pour examiner ses recommandations et les traduire en actions", a écrit sur X le chef de l'Etat.

Dans ce rapport d'une centaine de pages, la commission préconise d'interdire l'usage des écrans et des téléphones portables aux plus jeunes et d'en limiter drastiquement l'accès pour les adolescents. Elle alerte en particulier sur "les effets négatifs, directs et indirects, des écrans", notamment sur le sommeil, la sédentarité ou encore la myopie.

Les dix experts dépeignent également les réseaux sociaux comme "facteurs de risque" de dépression ou d'anxiété en cas de "vulnérabilité préexistante", et jugent "alarmant" le niveau d'exposition des enfants à des contenus violents. Ils proposent donc par exemple de pouvoir donner un smartphone sans accès aux réseaux sociaux à partir de 13 ans seulement, puis d'ouvrir cet accès à partir de 15 ans, uniquement sur des réseaux "éthiques".