Feuille de pastilla: ce gagne-pain delicieux !

Fortement demandées à la veille et durant tout le mois sacré de Ramadan, ces feuilles de pastilla meublent la table des Marocains sous différentes formes et avec différentes sortes de garniture. (DR)
Fortement demandées à la veille et durant tout le mois sacré de Ramadan, ces feuilles de pastilla meublent la table des Marocains sous différentes formes et avec différentes sortes de garniture. (DR)
Short Url
Publié le Lundi 19 avril 2021

Feuille de pastilla: ce gagne-pain delicieux !

  • Entre poisson, poulet, viande hachée, fromage ou simplement des légumes, les femmes marocaines commencent leurs préparatifs de ce délice des semaines avant le Ramadan
  • Grâce à une table montée pour l'occasion, deux fourneaux et deux crêpières en inox, Brahim s'active à préparer ces feuilles dans un rythme presque mécanique pour répondre aux commandes des clients

CASABLANCA: Dans une file d'attente qui semble interminable, tout le monde s'impatiente, devant un jeune homme qui prépare des feuilles de pastilla pour en faire des mini-pastillas, des briouates salées ou sucrées selon les goûts et bien d'autres recettes de l'art culinaire marocain.

Des chamailleries sur le tour de tout un chacun éclatent, des discussions sur les recettes de la farce de ce délice de la cuisine marocaine ici et là s'entament en attendant d'acquérir des kilos de cette feuille, préparée avec l'art et la manière.

Grâce à une table montée pour l'occasion, deux fourneaux et deux crêpières en inox, Brahim s'active à préparer ces feuilles dans un rythme presque mécanique pour répondre aux commandes des clients.

Fortement demandées à la veille et durant tout le mois sacré de Ramadan, ces feuilles de pastilla meublent la table des Marocains sous différentes formes et avec différentes sortes de garniture.

Entre poisson, poulet, viande hachée, fromage ou simplement des légumes, les femmes marocaines commencent leurs préparatifs de ce délice des semaines avant le Ramadan, pour les stocker dans leurs frigos afin de les cuire juste avant la rupture du jeûne.

Faire des feuilles de pastilla n'est pas donné à tout le monde. C'est un savoir-faire qui se transmet de génération en génération et demande des mains expertes pour pouvoir le réussir.

Pour commencer, Brahim s'affaire à préparer la pâte à brick à base d'eau et farine. Une pâte légère, collante et molle qui ressemble, une fois cuite, à une grande crêpe, que l'on recouvre, on l'enduit légèrement d'huile à l'aide d'un pinceau pour éviter qu'elle ne s'assèche et qu'elle reste souple et se décolle facilement.

"Cette activité me permet de subvenir aux besoins de ma famille pendant le mois de Ramadan", a confié Brahim à la MAP, en gardant un œil vigilant sur sa crêpière. "Je commence à 6h pour terminer vers 18h. Je dois supporter la chaleur qui se dégage des fourneaux 12 heures par jour", a-t-il indiqué sans le moindre ton plaintif.

"Le plus dur est de rester debout toute la journée, gérer les clients impatients et exigeants, surtout dans l'après-midi ou à l'approche de la rupture du jeûne, où la demande se fait de plus en plus pressante", a dit Brahim. "Mais au moins ce job me permet de combattre, tant bien que mal, le chômage pour affronter les adversités de la vie", a-t-il soutenu. "Je vends le kilo à 30 dirhams. Mais je dois partager le revenu quotidien avec le propriétaire du café qui me loue cette place, dont l'activité est reconvertie durant Ramadan", a ajouté Brahim.

Comme Brahim, de nombreux autres jeunes et moins jeunes, s'adonnent durant ce mois sacré à des petits métiers.

Pour eux, la bouée de sauvetage prend les allures d'un petit étalage à même le sol ou sur des roulettes, pour vendre toute sorte de produits ou des fourneaux pour préparer des feuilles de Pastilla, chebbakia, Rghayafs ou autres mets prisés spécialement pendant ce mois sacré.

Ces scènes sont identiques partout dans les marchés marocains, où ces petits commerces permettent à des familles de survivre en ces temps de crise, en attendant de jours meilleurs.


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Short Url
  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
Short Url
  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Short Url
  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

photo
Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

photo
La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com