Greta Thunberg apporte son soutien financier pour lutter contre l'inégalité vaccinale

« La communauté internationale doit faire plus pour palier la tragédie qu'est l'inégalité vaccinale », a estimé hier Greta Thunberg, au cours d'une conférence de presse avec le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. (Photo, AFP Archives)
« La communauté internationale doit faire plus pour palier la tragédie qu'est l'inégalité vaccinale », a estimé hier Greta Thunberg, au cours d'une conférence de presse avec le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. (Photo, AFP Archives)
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Publié le Mardi 20 avril 2021

Greta Thunberg apporte son soutien financier pour lutter contre l'inégalité vaccinale

  • La fondation de la jeune militante écologiste suédoise va verser 100 000 euros au système Covax, qui devait assurer la vaccination pour les pays pauvres
  • Dans certains pays riches, un quart de la population est vaccinée, cela chute à une personne sur 500 dans des nations démunies

GENEVE : La fondation de Greta Thunberg va verser 100 000 euros au système Covax, pour lutter contre « la tragédie qu'est l'inégalité vaccinale » face à la pandémie, dénoncée par la jeune militante écologiste suédoise.

La somme qui sera versée à la fondation de l'Organisation mondiale de la santé sera destinée à « acheter des vaccins contre le Covid-19, dans le cadre de l'effort mondial vers un accès équitable aux vaccins des personnes les plus à risques », a annoncé lundi dans un communiqué l'OMS.

« La communauté internationale doit faire plus pour palier la tragédie qu'est l'inégalité vaccinale », a estimé la jeune femme, au cours d'une conférence de presse avec le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Nous avons les moyens à notre disposition pour corriger l'énorme déséquilibre qui existe aujourd'hui dans le monde dans la lutte contre le Covid-19. Tout comme avec le changement climatique, nous devons aider les plus vulnérables d'abord », a souligné Greta Thunberg.

En revanche, celle qui est devenue une figure de proue de la lutte contre le changement climatique après avoir déclenché, toute seule, un mouvement de grève de l'école pour dénoncer ce qu'elle voit comme l'inaction des Etats, ne recommande pas aux jeunes de faire de même pour essayer de forcer leur gouvernement à partager les vaccins avec les plus pauvres.

« C'est une erreur de faire porter l'attention sur les individus (...) et les encourager à ne pas se faire vacciner enverrait le mauvais message », a souligné la jeune femme.

« Toute personne qui se voit offrir le vaccin doit le prendre », a-t-elle ajouté.

Elle s'est dite convaincue que le système Covax -un partenariat public-privé entre l'OMS, l'Alliance du vaccin (Gavi) et la Cepi (Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies) qui devait garantir une distribution équitable en particulier à 92 pays pauvres- est la bonne réponse.

Pour l'heure, le système a du mal à prendre sa vitesse de croisière, notamment parce que l'Inde a bloqué les exportations du vaccin AstraZeneca fabriqué sur son sol mais aussi parce que les pays riches ont préféré s'approvisionner directement en vaccins plutôt que de se reposer sur Covax.  

« J'encourage la communauté mondiale à suivre l'exemple de Greta et à faire ce qu'elle peut, en soutien à Covax, pour protéger les plus vulnérables contre cette pandémie », a insisté le docteur Tedros.

Mais pour l'heure, les appels du directeur général de l'OMS au partage des doses disponibles ont eu peu d'effet sur les dirigeants. Soumis à la pression de leur opinion publique, nombre d'entre eux, comme dans l'Union européenne et aux Etats-Unis, ont des objectifs de vaccination très supérieurs aux besoins les plus pressants. La pénurie de vaccins disponibles prive donc les pays moins riches d'accès aux sérums.

Le docteur Tedros regrette que, si, dans certains pays riches, 1/4 de la population est vaccinée, cela chute à une personne sur 500 dans des pays pauvres.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.