Prison à vie pour l'auteur d'un attentat manqué à Manhattan

Des membres du service de police de la ville de New York enquêtent sur une adresse associée à Akayed Ullah le 11 décembre 2017 à Mill Basin dans le quartier de Brooklyn à New York. (AFP)
Des membres du service de police de la ville de New York enquêtent sur une adresse associée à Akayed Ullah le 11 décembre 2017 à Mill Basin dans le quartier de Brooklyn à New York. (AFP)
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Publié le Jeudi 22 avril 2021

Prison à vie pour l'auteur d'un attentat manqué à Manhattan

  • Originaire du Bangladesh, Akayed Ullah avait été arrêté le 11 décembre, juste après avoir causé une explosion, en pleine heure de pointe, dans un couloir reliant Times Square
  • Son avocate, Amy Gallicchio, avait demandé que soit prononcée la peine minimum prévue par les textes, soit 35 ans de prison

NEW YORK: L'homme qui avait tenté de se faire exploser en décembre 2017 dans les couloirs du métro new-yorkais de Times Square, inspiré par l'organisation Etat Islamique, a été condamné jeudi à la prison à perpétuité par un juge fédéral de Manhattan.

A l'audience, le juge fédéral Richard Sullivan a indiqué que la peine visait notamment à "envoyer un message" à ceux qui pourraient être tentés de perpétrer des actions similaires à celle d'Akayed Ullah.

Son avocate, Amy Gallicchio, avait demandé que soit prononcée la peine minimum prévue par les textes, soit 35 ans de prison.

Originaire du Bangladesh, Akayed Ullah avait été arrêté le 11 décembre, juste après avoir causé une explosion, en pleine heure de pointe, dans un couloir reliant Times Square, point névralgique de Manhattan, à la gare routière de Port Authority.

Il s'était fixé au torse une bombe artisanale, qui n'avait que partiellement explosé.

Grièvement blessé, il n'avait pas fait de victime, mais l'attentat avait fait monter la tension après une attaque à la voiture-bélier fin octobre 2017 qui avait tué huit personnes dans le sud de Manhattan, un acte perpétré par un homme lui aussi inspiré par l'Etat islamique.

La défense a assuré au procès qu'Akayed Ullah, qui résidait dans un quartier à forte population bangladaise de Brooklyn, n'avait voulu tuer personne.

Mais l'accusation l'avait présenté comme le type même du "loup solitaire", décidé à perpétrer des attentats meurtriers au nom de l'organisation Etat islamique, citant à l'appui des messages qu'il avait postés sur les réseaux sociaux avant l'attentat.

C'est "un miracle" que l'attaque n'ait pas fait de victime, a insisté jeudi Rebekah Donaleski, l'assistante de la procureure fédérale de Manhattan, Audrey Strauss. 

En novembre 2018, à l'issue d'un procès d'une semaine, un jury avait déclaré Akayed Ullah coupable des six chefs d'accusation retenus contre lui, dont quatre étaient chacun passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.

L'enquête avait montré que le jeune homme, arrivé aux Etats-Unis en 2014 avec un visa de regroupement familial, s'y était radicalisé progressivement. 

Il avait reconnu être inspiré par l'Etat islamique et avoir voulu se venger des frappes américaines contre l'organisation et dénoncer la politique américaine au Moyen-Orient.

Jeudi, à l'audience, Akayed Ullah a présenté ses excuses et exprimé des regrets.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.