Présidentielle : 61% des Français assurent qu'ils ne voteront pas Macron au 1er tour

Le président français Emmanuel Macron participe à un sommet virtuel sur le climat à l'occasion de la Journée de la Terre, par vidéoconférence, au palais de l'Élysée à Paris, le 22 avril 2021. Le 22 avril 2021, le président américain Joe Biden a nettement renforcé les ambitions des États-Unis en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en prenant la tête des nouveaux engagements pris par les alliés lors d'un sommet dont il espère qu'il permettra au monde de limiter le changement climatique. (Ian LANGSDON / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron participe à un sommet virtuel sur le climat à l'occasion de la Journée de la Terre, par vidéoconférence, au palais de l'Élysée à Paris, le 22 avril 2021. Le 22 avril 2021, le président américain Joe Biden a nettement renforcé les ambitions des États-Unis en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en prenant la tête des nouveaux engagements pris par les alliés lors d'un sommet dont il espère qu'il permettra au monde de limiter le changement climatique. (Ian LANGSDON / POOL / AFP)
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Publié le Vendredi 23 avril 2021

Présidentielle : 61% des Français assurent qu'ils ne voteront pas Macron au 1er tour

  • Après quatre années de mandat, les Français sont 59% à estimer qu'Emmanuel Macron est "un mauvais président", contre 40% qu'il est "un bon" chef de l'Etat
  • A 39% d'opinions favorables à un an de la prochaine présidentielle, la popularité d'Emmanuel Macron se situe dans la moyenne de ses prédécesseurs après quatre années de mandat

PARIS : Six Français sur dix (61%) excluent de voter pour Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle de 2022 s'il se représente, une majorité d'entre-eux le considérant comme "un mauvais président", selon un sondage BVA pour RTL et Orange publié vendredi.

La popularité du chef de l'Etat reste par ailleurs globalement stable en avril, à 39% d'opinions favorables (stabilité) et 60% de mauvaises (-1 point), tandis que celle de son Premier ministre Jean Castex souffre: les bonnes opinions reculent de 4 points à 36% et les mauvaises progressent de 3 points à 63%.

Le "bilan de quatre années de présidence Macron" dressé par BVA à un an de la prochaine présidentielle fait apparaître que 61% des Français "excluent" de voter pour le chef de l'Etat sortant au premier tour s'il est candidat, en particulier les 35-64 ans et les sympathisants de La France Insoumise et du Rassemblement national.

A l'inverse, 11% disent être "certains" de voter pour lui, et 28% que "c'est possible".

Après quatre années de mandat, les Français sont 59% à estimer qu'Emmanuel Macron est "un mauvais président", contre 40% qu'il est "un bon" chef de l'Etat.

Son action est perçue comme "plutôt un échec" en matière d'immigration pour 68% des personnes interrogées, de sécurité (66%), de pouvoir d'achat (64%) et d'emploi (62%).

Après avoir beaucoup souffert au cours de la première année de mandat, son image a toutefois globalement peu changé depuis: il est d'abord perçu comme ayant "des convictions profondes" (52%, -2 points), comme étant "solide, ayant de l'autorité" (45%, +2) et "une stature présidentielle qui valorise la France" (43%, +2). Mais on lui reproche aussi toujours d'être trop sûr de lui: seuls 25% des Français (-5) considèrent qu'il est capable de "reconnaître ses erreurs".

A 39% d'opinions favorables à un an de la prochaine présidentielle, la popularité d'Emmanuel Macron se situe dans la moyenne de ses prédécesseurs après quatre années de mandat, entre les 19% de François Hollande et les 65% de Jacques Chirac, quand Nicolas Sarkozy était à 31% et François Mitterrand à 37%.

Le baromètre des personnalités politiques diffusé à l'occasion de cette étude place par ailleurs l'ancien Premier ministre Edouard Philippe en tête de celles que les Français souhaiteraient voir "avoir davantage d'influence dans la vie politique" (45%, +4 points), devant l'ancien ministre écologiste et animateur de télévision Nicolas Hulot (34%, stable) et la présidente du RN Marine Le Pen (29%, -3 points).

Sondage réalisé selon la méthode des quotas les 21 et 22 avril auprès de 1.002 personnes âgées de 18 ans et plus, interrogées par internet. Marge d'erreur de 1,4 point à 3,1 points.


Guillaume Ancel: Gaza, « un champ de la mort » avec une complaisance internationale

Ancien officier de l’armée française et éditeur du blog « ne pas subir » dédié aux questions politiques et de défense, répond à Arab News en français. (AFP)
Ancien officier de l’armée française et éditeur du blog « ne pas subir » dédié aux questions politiques et de défense, répond à Arab News en français. (AFP)
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  • Netanyahou, aussi bien que son ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont clairement affirmé qu’il ne s'agissait plus de rentrer dans Gaza pour en ressortir, et que l’enclave sera à nouveau occupée par Israël
  • Des médias israéliens indiquent avec photos à l’appui, qu’un terrain est actuellement déblayé dans le Sud de Gaza pour accueillir les Gazaouis dans un premier temps

PARIS: L’opération « Chariots de Gédéon » validée il y a presque une semaine par le gouvernement israélien est bel et bien en marche dans Gaza.

L’objectif affiché de l’opération a été précisé par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sur la plateforme X.

« Nous avons décidé d’intensifier l’opération à Gaza, selon la recommandation du chef d'État-major pour aller vers la défaite du Hamas » écrit-il.

Détruire le Hamas, n’est pas nouveau puisque cet objectif a été brandi par le premier ministre dès le lendemain du 7 octobre, et l'élément nouveau de cette opération est l’occupation pure et simple de l’enclave.

Netanyahou, aussi bien que son ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont clairement affirmé qu’il ne s'agissait plus de rentrer dans Gaza pour en ressortir, et que l’enclave sera à nouveau occupée par Israël.

Des médias israéliens indiquent avec photos à l’appui, qu’un terrain est actuellement déblayé dans le Sud de Gaza pour accueillir les Gazaouis dans un premier temps.

D’autre part, Israël maintient son blocus hermétique qui affame les habitants de la bande, alors que l’armée israélienne s’adonne au quotidien à des bombardements meurtriers.


Paris et Alger s'enfoncent dans la crise diplomatique

La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères. (AFP)
La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères. (AFP)
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  • Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d'affectation d'agents auprès des représentations diplomatiques
  • Les autorités algériennes dénonceraient aussi le blocage du processus d'agrément de deux consuls généraux algériens nommés à Paris et Marseille, ainsi que de sept autres consuls, en attente d'agrément depuis plus de cinq mois

PARIS: La crise diplomatique entre Paris et Alger s'est encore aggravée avec de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien, à laquelle la France va répondre "de manière immédiate", "ferme" et "proportionnée", a annoncé lundi le ministre français des Affaires étrangères.

"C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi Jean-Noël Barrot lors d'un point presse à Pont-L'Evêque (ouest) où il était en déplacement.

"Le départ d'agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable. Et comme je l'ai fait le mois dernier, nous y répondrons de manière immédiate, de manière ferme et de manière proportionnée à l'atteinte qui est portée à nos intérêts", a-t-il ajouté.

Malgré une tentative de réconciliation début avril orchestrée par les deux présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, les deux pays ont échoué à reprendre langue de manière apaisée et durable, Alger ayant expulsé mi-avril douze fonctionnaires français du ministère de l'Intérieur.

Le chargé d'affaires de l'ambassade de France en Algérie - en l'absence de l'ambassadeur Stéphane Romatet, rapatrié à Paris pour consultations - a été convoqué dimanche au ministère algérien des Affaires étrangères pour lui notifier cette nouvelle demande des autorités algériennes, avait-on appris plus tôt de sources diplomatiques françaises.

"Manquements flagrants" 

Les fonctionnaires concernés étaient en mission de renfort temporaire, selon ces mêmes sources, qui n'étaient pas en mesure de préciser leur nombre, ni quand l'expulsion sera effective.

"C'est une décision que je déplore parce qu'elle n'est ni dans l'intérêt de l'Algérie ni dans l'intérêt de la France", a également commenté Jean-Noël Barrot.

A ce stade, le ministère algérien des Affaires étrangères n'a pas publié de communiqué officialisant cette demande qui a été annoncée par une dépêche de l'Agence de presse algérienne (APS).

L'Algérie exige "le rapatriement immédiat" de tous les employés français nommés dans des "conditions irrégulières", affirme APS.

"Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d'affectation d'agents auprès des représentations diplomatiques et consulaires françaises en Algérie", poursuit l'agence, "sans que ces affectations n'aient fait, au préalable, l'objet, ni de notifications officielles, ni de demandes d'accréditation appropriées comme l'exigent les procédures en vigueur.

Les autorités algériennes dénonceraient aussi le blocage du processus d'agrément de deux consuls généraux algériens nommés à Paris et Marseille, ainsi que de sept autres consuls, en attente d'agrément depuis plus de cinq mois.

Mi-avril, les autorités algériennes avaient déjà déclaré persona non grata douze fonctionnaires français, tous travaillant pour le ministère de l'Intérieur. Ils avaient dû quitter l'Algérie en 48 heures.

Alger avait alors justifié cette décision par le fait que les autorités françaises avaient arrêté et mis en détention un agent consulaire algérien.

La France avait immédiatement riposté en prenant une mesure similaire - l'expulsion de 12 agents consulaires algériens - et en rappelant Stéphane Romatet pour consultations. Le diplomate est toujours à Paris.

Gravité inédite 

Dimanche, Jean-Noël Barrot avait souligné que la relation bilatérale restait "totalement gelée" depuis mi-avril, lors d'un entretien aux médias français France Inter/France Télévisions/Le Monde.

La récente crise, d'une gravité inédite entre l'Algérie et son ancienne puissance coloniale (1830-1962), a démarré à l'été 2024 lorsque Emmanuel Macron a apporté son soutien total à un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. L'Algérie avait immédiatement retiré son ambassadeur à Paris.

A l'automne, l'arrestation à Alger de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour des déclarations portant, selon l'Algérie, "atteinte à l'intégrité du territoire", avait fait monter d'un cran les tensions.

Les tensions se sont ensuite enflammées début 2025 lorsque Paris a réclamé l'expulsion d'influenceurs algériens, refusée par Alger.

Les autorités françaises reprochent, elles, le refus d'Alger de reprendre ses ressortissants qui sont frappés d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).


Expulsions de fonctionnaires français d'Algérie: la France répondra «de manière immédiate», «ferme» et «proportionnée» 

 La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. (AFP)
La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. (AFP)
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  • La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien
  • "C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi M. Barrot lors d'un point-presse à Pont-L'Evêque (ouest)

PONT-L'EVEQUE: La France répondra de "manière immédiate", "ferme" et proportionnée" à la décision "incompréhensible" de l'Algérie d'expulser d'autres fonctionnaires français du territoire algérien, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

"C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale", a réagi M. Barrot lors d'un point-presse à Pont-L'Evêque (ouest). "Le départ d'agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable. Et comme je l'ai fait le mois dernier, nous y répondrons de manière immédiate, de manière ferme et de manière proportionnée à l'atteinte qui est portée à nos intérêts (...) C'est une décision que je déplore parce qu'elle n'est ni dans l'intérêt de l'Algérie ni dans l'intérêt de la France", a-t-il ajouté.