Des centaines de Houthis auraient été tués dans des combats dans le centre du Yémen

Les rebelles houthis ont intensifié leurs attaques contre les villes de Serwah et Helan dans la province de Marib, pour tenter de s'emparer de la ville de Marib, riche en pétrole et en gaz. (Photo du fichier AFP).
Les rebelles houthis ont intensifié leurs attaques contre les villes de Serwah et Helan dans la province de Marib, pour tenter de s'emparer de la ville de Marib, riche en pétrole et en gaz. (Photo du fichier AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 21 août 2020

Des centaines de Houthis auraient été tués dans des combats dans le centre du Yémen

  • Au moins 35 combattants se sont livrés aux troupes yéménites à Serwah
  • L'armée et les membres des tribus alliées sont « déterminés à expulser les Houthis de toutes les régions du Yémen »

AL-MUKALLA : Près de 1 000 combattants houthis ont été tués et des centaines d’autres blessés ou capturés ces quatre derniers jours dans de violents affrontements avec les forces gouvernementales et des membres de tribus alliées, dans diverses zones contestées de la province centrale de Marib. C’est ce qu’ont déclaré jeudi des médias locaux et des responsables du gouvernement.

Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont intensifié leurs attaques contre les villes de Serwah et Helan dans la province de Marib, pour tenter de s'emparer de la ville de la capitale de la région, Marib, riche en pétrole et en gaz.

« Au cours des quatre derniers jours, les combats à Marib ont tué 966 Houthis, y compris des officiers supérieurs. Leurs corps sont toujours sur les champs de bataille », a déclaré par téléphone à Arab News un officier de l'armée basé à Marib, souhaitant rester anonyme.

Des dizaines de soldats gouvernementaux et leurs alliés tribaux seraient également morts dans les combats.

Mercredi, au moins 35 combattants houthis se sont livrés aux forces gouvernementales lors de l’attaque de leurs positions à Serwah dans la province de Marib, selon des commandants locaux de l’armée.

Le même jour, des commandants supérieurs de l'armée à Marib ont assisté aux funérailles du brigadier Mohammed Ali Alroken, commandant de la 122e brigade d'infanterie, tué au combat dans la province septentrionale de Jawf.

Les commandants de l'armée locale affirment que des avions de combat appartenant à la coalition arabe ont visé des sites et des renforts militaires houthis. Jeudi, la télévision d'État a diffusé des images d'une fumée dense s'échappant des sites houthis des régions montagneuses de Serwah.

Malgré les lourdes pertes subies, les médias officiels houthis et les partisans des Houthis sur les réseaux sociaux affirment que la milice, soutenue par l'Iran, a gagné du terrain dans la province et qu’elle est sur le point de prendre le contrôle de la ville de Marib.

L'escalade des combats survient alors que le Conseil de sécurité des Nations unies et Martin Griffiths, l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, ont appelé les factions en guerre à interrompre toutes les opérations militaires à Marib, afin de ne pas compromettre la paix dans une ville qui abrite actuellement des centaines de milliers de personnes déplacées qui s’y sont réfugiées ces cinq dernières années après avoir fui leurs maisons dans le Nord.

De nombreuses organisations humanitaires locales et internationales ont averti que les attaques des Houthis contre la ville avaient créé la panique parmi les habitants.

Dans la province voisine, Al-Bayda, le brigadier Abdelrab al-Asbahi, commandant de l'axe Al-Bayda, a déclaré mercredi qu'au moins 60 Houthis avaient été tués lors de violents combats contre les forces gouvernementales dans le district de Qania.

Le commandant yéménite a ajouté que les soutiens aérien et logistique de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et des membres des tribus locales avaient permis à ses troupes de repousser les attaques contre les Houthis dans la région.

Le lieutenant-général Sagheer ben Aziz, chef d’état-major de l’armée, a renouvelé sa promesse de vaincre les Houthis sur le champ de bataille et de les chasser des zones sous leur contrôle, y compris de la capitale, Sanaa.

S'adressant à un rassemblement de soldats de l'armée à Marib mercredi, Sagheer ben Aziz a remercié la coalition dirigée par l'Arabie saoudite pour son soutien et a souligné que l'armée et les membres des tribus alliées étaient « déterminés à expulser les Houthis de toutes les régions du Yémen ».


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Short Url
  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
Short Url
  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
Short Url
  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.