L'avion médicalisé transportant Navalny s'est envolé vers l'Allemagne

L'avion médicalisé affrété une ONG allemande avait déjà réalisé une opération similaire avec un membre du groupe d'opposants Pussy Riot en 2018 (Photo, AFP).
L'avion médicalisé affrété une ONG allemande avait déjà réalisé une opération similaire avec un membre du groupe d'opposants Pussy Riot en 2018 (Photo, AFP).
Contrôle de police auprès d’un manifestant portant le portrait du leader de l’opposition Alexei Navalny, admis en soins intensifs en Sibérie après un malaise à bord d’un avion (Olga Maltseva/AFP)
Contrôle de police auprès d’un manifestant portant le portrait du leader de l’opposition Alexei Navalny, admis en soins intensifs en Sibérie après un malaise à bord d’un avion (Olga Maltseva/AFP)
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Publié le Samedi 22 août 2020

L'avion médicalisé transportant Navalny s'est envolé vers l'Allemagne

  • Les alliés d’Alexeï Navalny se disent persuadés qu'il a été victime d'un "empoisonnement intentionnel", "avec quelque chose de mélangé à son thé
  • Le corps médical s’oppose au transfert de Navalny par avion médicalisé en France ou en Allemagne, le jugeant « intransportable » et réfutant la présence de poison dans son sang

OMSK, MOSCOU: L'avion médicalisé transportant le principal opposant russe Alexeï Navalny, dans le coma après ce que son entourage affirme être un "empoisonnement", s'est envolé samedi matin de la ville sibérienne d'Omsk vers l'Allemagne, où il doit être soigné. Ce départ survient après une journée de bras de fer entre ses proches et les médecins russes au sujet de son évacuation.

"Merci à tous pour votre persévérance. Sans votre soutien, nous n'aurions pas pu l'emmener!", a remercié sur Instagram la femme de l'opposant, Ioulia Navalnaïa, qui l'accompagne sur le vol, publiant une photo du brancard de son mari embarqué dans l'avion. "Il reste encore beaucoup d'épreuves à traverser, mais maintenant au moins le premier pas a été franchi", a déclaré sur Twitter la porte-parole de l'opposant, Kira Iarmych.

L'hôpital russe où a été admis l'opposant jeudi a donné son feu vert vendredi à son transport vers l'Allemagne, affirmant que son état était "stable", après s'y être initialement opposé.

Alexeï Navalny, l'un des critiques les plus féroces du Kremlin, se rendait de Tomsk à Moscou quand l'appareil dans lequel il se trouvait a dû faire un atterrissage d'urgence à Omsk, en Sibérie occidentale. L'opposant y a été admis à l'hôpital, plongé dans un coma naturel, placé en réanimation et relié à un respirateur artificiel. Les médecins ont dit jeudi "se battre pour lui sauver la vie". Ses alliés ont dit être persuadés qu'il a été victime d'un "empoisonnement intentionnel", "avec quelque chose de mélangé à son thé".

"Les médecins font plus que tout leur possible, ils se battent vraiment pour lui sauver la vie", a déclaré aux journalistes Anatoli Kalinitchenko, le vice-directeur de l'hôpital des urgences n°1 d'Omsk où l'opposant a été admis, placé en réanimation et relié à un respirateur artificiel. S'exprimant à la radio Echo de Moscou, la porte-parole de Navalny, Kira Iarmych, qui voyageait avec lui, a dit être persuadée que l'opposant avait été victime d'un "empoisonnement intentionnel". "Nous pensons qu'Alexeï a été empoisonné avec quelque chose de mélangé à son thé. Il n'a rien bu d'autre ce matin", a-t-elle précisé sur Twitter. Selon elle, il semblait "parfaitement bien" dans la matinée à Tomsk mais "tout de suite après le décollage, il a perdu connaissance". Vendredi matin, des sources médicales déclaraient qu’aucune trace de poison n’a été détectée dans son sang.

Aide médicale proposée par la France et l'Allemagne

Les proches et alliés du principal opposant russe, Alexeï Navalny, placé en réanimation ont dénoncé pour leur part le refus des médecins de le transférer à l'étranger, une décision qui met selon eux "sa vie en danger".

La France et l'Allemagne avaient toutes deux offert jeudi "toute aide médicale", un avion médicalisé affrété depuis Berlin par une ONG ayant même rejoint la Sibérie dans la nuit avec l'objectif de ramener en Allemagne le charismatique militant anti-corruption.

"Le médecin-en-chef a annoncé que Navalny n'est pas transportable. Son état est instable", a indiqué la porte-parole de l'opposant Kira Iarmych sur Twitter, estimant qu'il serait "mortellement dangereux" de le laisser dans cet hôpital "non équipé" et "avec un diagnostic toujours pas fait", à Omsk, en Sibérie occidentale.

Selon elle, la décision des proches de l'opposant n'est pas suffisante pour déclencher son transfert pour être soigné à l'étranger, les médecins s'y refusant.

Le médecin-en-chef de l'hôpital, Alexandre Mourakhovski, a de son côté expliqué aux journalistes travailler sur cinq hypothèses pour le diagnostic et que les tests allaient se poursuivre pendant deux jours. Il a ajouté qu'il n'y a pas eu de complications durant la nuit et que l'état de santé de l'opposant s'était légèrement amélioré ce matin, mais qu'il était encore inconscient.

"En ce qui concerne son transfert (...) la question est prématurée. Il est nécessaire d'arriver à une stabilisation complète du patient", a-t-il affirmé.

Selon le médecin, l'hôpital doit régler "certaines questions juridiques" avant de laisser des médecins européens voir M. Navalny. Des spécialistes de Moscou sont arrivés durant la nuit pour l'examiner.

Le refus de transférer M. Navalny à l'étranger a été dénoncé par son bras droit Léonid Volkov comme une "décision politique et non pas médicale". "Ils attendent que les toxines sortent et cessent d'être détectables dans le corps. Il n'y a ni diagnostic, ni analyse. La vie d'Alexeï est en grand danger", a-t-il écrit sur Twitter.

 

 Avion médicalisé

L'avion médicalisé affrété par l'ONG allemande Cinema for Peace, qui avait déjà réalisé une opération similaire avec un membre du groupe d'opposants Pussy Riot en 2018, est arrivé dans la matinée à Omsk, selon les médias locaux.

Le président français Emmanuel Macron, "extrêmement préoccupé", et la chancelière allemande Angela Merkel, "bouleversée", avaient demandé jeudi respectivement "clarté" et "transparence" sur l'état de M. Navalny.

Principal opposant au Kremlin, dont les publications dénonçant la corruption des élites russes sont abondamment partagées sur les réseaux sociaux, Alexeï Navalny a déjà été victime d'attaques physiques. En 2017, il avait été aspergé d'un produit antiseptique dans les yeux à la sortie de son bureau à Moscou.

En juillet 2019, tandis qu'il purgeait une courte peine de prison, il avait été traité à l'hôpital après avoir soudainement souffert d'abcès sur le haut du corps, dénonçant un empoisonnement alors que les autorités évoquaient une "réaction allergique".

Longue histoire d'empoisonnements

De nombreux adversaires du Kremlin ont été victimes ces dernières années d'empoisonnement, en Russie ou à l'étranger. Deux cas d'empoisonnement très médiatisés ont notamment eu lieu au Royaume-Uni en 2018 et 2006 sur des ex-agents secrets russes.

Plusieurs opposants russes qui ont également été hospitalisés ont dénoncé des empoisonnements ces dernières années. A chaque fois, les autorités russes ont démenti toute responsabilité.

En campagne ces derniers jours en faveur des candidats d'opposition pour les élections régionales de septembre, Alexeï Navalny s'était ainsi rendu dans plusieurs villes de Sibérie pour soutenir les candidats de l'opposition. Il a plusieurs fois été condamné à de courtes peines de prison, notamment en raison de l'organisation de manifestations. Son organisation et ses partisans font régulièrement l'objet de pressions, arrestations et poursuites judiciaires. Navalny s'était également prononcé en faveur des manifestants au Bélarus.

Le Kremlin a dit souhaiter à Alexeï Navalny, "comme à n'importe quel citoyen russe", un "prompt rétablissement", soulignant aussi que l'empoisonnement n'était jusqu'à présent qu'une "simple supposition".

Londres s'est dit "profondément préoccupé" par cette affaire tandis que l'UE a estimé que "les responsables" devraient "rendre des comptes".


Droit du travail: le gouvernement se donne jusqu'en septembre pour cadrer la négociation

Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement lance des négociations larges sur le droit du travail et l’assurance chômage, avec une lettre de cadrage attendue la semaine prochaine
  • Parmi les mesures envisagées : monétisation de la cinquième semaine de congés, suppression de deux jours fériés, lutte contre les temps partiels subis et assouplissement des CDD et intérim

PARIS: Le ministère du Travail a indiqué vendredi que la feuille de route de la négociation sur le droit du travail, avec notamment la possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés, serait envoyée en septembre pour poursuivre "la concertation préalable".

Plaidant qu'"il faut travailler plus", le Premier ministre François Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur une nouvelle réforme de l'assurance chômage et sur le droit du travail pour participer à l'effort budgétaire.

Le ministère doit adresser "dans le courant de la semaine prochaine" la "lettre de cadrage" fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage avec des discussions prévues "jusqu’à la mi-novembre", ainsi que le document d'orientation concernant la suppression de deux jours fériés pour une négociation qui doit durer "jusqu’à la fin du mois de septembre".

Mais les autres mesures ayant trait à "la modernisation du marché du travail et la qualité du travail" feront l'objet d'un document d'orientation à la rentrée. Outre la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, il s'agit notamment de lutter contre les temps partiels subis, de "fluidifier" le marché du travail avec des assouplissements sur les CDD et les contrats d'intérim ou encore de dispositions sur l’indemnisation des arrêts maladie.

"Un envoi en septembre plutôt que début août répond à une demande de certains des partenaires sociaux de pouvoir poursuivre la concertation préalable à l’envoi de ce document d’orientation", a expliqué le ministère, ajoutant que cela "permettra de continuer à recueillir leurs avis, leurs idées et leurs priorités pour enrichir ce document".

Le calendrier de cette négociation doit s'étendre "sur plusieurs mois, au minimum jusqu’à la fin de l’année 2025", selon la même source.


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et à faire vivre ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.