Une soirée Oscars unique en son genre avec «Nomadland» comme grand favori

La 93ème cérémonie des Oscars sera diffusée en streaming depuis Los Angeles (Photo, AFP/POOL).
La 93ème cérémonie des Oscars sera diffusée en streaming depuis Los Angeles (Photo, AFP/POOL).
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Publié le Dimanche 25 avril 2021

Une soirée Oscars unique en son genre avec «Nomadland» comme grand favori

  • La soirée des Oscars sera diffusée en direct d'une gare art déco de Los Angeles rassemblera des stars d'Hollywood pour la première fois depuis le début de la pandémie
  • «Nomadland», qui suit des Américains âgés vivant sur les routes après avoir tout perdu lors de la crise des «subprimes», est considéré comme le grand favori

HOLLYWOOD: La soirée des Oscars dimanche ne ressemblera décidément à aucune autre : elle est diffusée en direct d'une gare art déco de Los Angeles, récompense des films majoritairement vus en streaming et rassemble des stars d'Hollywood pour la première fois depuis le début de la pandémie.

« Nomadland », hybride de road movie, de drame social et de documentaire qui suit des Américains âgés vivant sur les routes après avoir tout perdu lors de la crise des « subprimes », est considéré comme le grand favori pour la récompense suprême du « meilleur long-métrage ».

Cinq autres Oscars sont également à la portée du film de Chloé Zhao, qui se réjouit à l'idée de retrouver le gratin d'Hollywood après un long confinement.

« Nous voulons voir nos amis ! Nous avons beaucoup d'amis nominés cette année et nous avons vraiment hâte de les voir », a déclaré Chloé Zhao à propos de cette 93e édition.

Les fans risquent cependant de rester sur leur faim car le tapis rouge a cette année été réduit à sa plus simple expression, afin de respecter les règles sanitaires et la distanciation sociale.

La plupart des journalistes suivront le spectacle via internet et les magnats d'Hollywood eux-mêmes n'ont pas tous reçu un carton d'invitation.

Chouchoute d'Hollywood

« Nomadland » a dominé de la tête et des épaules la saison des prix qui s'achève et Chloé Zhao est la chouchoute du moment à Hollywood. Elle semble bien partie pour devenir la deuxième femme de l'histoire des Oscars - et la première non blanche - à remporter le prix convoité du « meilleur réalisateur ».

Avec la pandémie qui a provoqué la fermeture des salles de cinéma et repoussé la sortie des grosses productions hollywoodiennes, « Nomadland » - comme ses concurrents « Minari » et « Sound of Metal » - a réussi à capter l'ère du temps à travers le portrait de personnages isolés en marge de la société américaine, mais libres à leur façon.

« Promising Young Woman » joue quant à lui sur le féminisme et le mouvement #MeToo tandis que « Les Sept de Chicago » revisite les grandes manifestations de 1968 et la répression policière, des thèmes tristement d'actualité. Les deux films font toutefois figure d'outsiders pour de nombreux experts.

La course aux Oscars pour les catégories d'acteurs paraît bien plus ouverte, avec en vue un palmarès encore inédit : les quatre récompenses pourraient aller à des comédiens de couleur, après des années de controverse sur la composition de l'Académie des Oscars, jugée trop blanche et masculine pour refléter la société dans son ensemble.

Les nominations pour les Oscars dans les principales catégories

Voici les nominations pour la 93e cérémonie des Oscars dont les prix sont remis dimanche soir à Los Angeles.

Même si le film « Mank » est en tête avec 10 nominations, C'est « Nomadland » qui est considéré comme le grand favori cette année, avec six nominations tout comme ses concurrents « Les Sept de Chicago » et « Minari ». 

Meilleur film

"The Father"

"Judas and the Black Messiah"

"Minari" 

"Nomadland" 

"Promising Young Woman"

"Sound of Metal" 

"Les Sept de Chicago"

"Mank"

Meilleur réalisateur

Chloé Zhao, "Nomadland"

David Fincher, "Mank"

Lee Isaac Chung, "Minari"

Emerald Fennell, "Promising Youg Woman"

Thomas Vinterberg, "Drunk"

Meilleure actrice

Viola Davis, "Le Blues de Ma Rainey"

Andra Day, "Billie Holiday, une affaire d'Etat"

Vanessa Kirby, "Pieces of a Woman"

Frances McDormand, "Nomadland"

Carey Mulligan, "Promising Young Woman"

Meilleur acteur

Riz Ahmed, "Sound of Metal"

Chadwick Boseman, "Le Blues de Ma Rainey"

Anthony Hopkins, "The Father"

Gary Oldman, "Mank"

Steven Yeun, "Minari"

Meilleure actrice dans un second rôle

Maria Bakalova, "Borat 2"

Glenn Close, "Une ode américaine"

Olivia Colman, "The Father"

Amanda Seyfried, "Mank"

Youn Yuh-jung, "Minari"

Meilleur acteur dans un second rôle

Sacha Baron Cohen, "Les Sept de Chicago" 

Daniel Kaluuya, "Judas and the Black Messiah"

Leslie Odom, Jr., "One Night in Miami"

Paul Raci, "Sound of Metal"

LaKeith Stanfield, "Judas and the Black Messiah"

Meilleur film étranger

"Drunk" (Danemark, Pays-Bas, Suède)

"Shao Nian De Ni" (Hong Kong)

"L'Affaire collective" (Roumanie)

"L'homme qui a vendu sa peau" (Tunisie)

"La voix d'Aida" (Bosnie)

Meilleur film d'animation

"En avant" 

"Voyage vers la lune"

"Shaun le mouton le film: la ferme contre-attaque"

"Soul" 

"Le peuple loup"

Meilleur documentaire

"L'Affaire collective"

"Crip Camp: la révolution des éclopés"

"The Mole Agent"

"La sagesse de la pieuvre"

"Time"

Meilleur scénario original

"Judas and the Black Messiah" - Will Berson et Shaka King

"Minari" - Lee Isaac Chung

"Promising Young Woman" - Emerald Fennell

"Sound of Metal" - Darius Marder et Abraham Marder

"Les Sept de Chicago" - Aaron Sorkin

Meilleur scénario adapté

"Borat 2" - Sacha Baron Cohen, Anthony Hines, Dan Swimer, Peter Baynham, Erica Rivinoja, Dan Mazer, Jena Friedman, Lee Kern 

"The Father" - Christopher Hampton et Florian Zeller 

"Nomadland" - Chloé Zhao 

"One Night in Miami" - Kemp Powers 

"Le tigre blanc" - Ramin Bahrani

La catégorie de la meilleure actrice est cette année « très volatile » et « peut aller dans tous les sens », estime Pete Hammond, expert du site spécialisé Deadline.

L'actrice oscarisée Frances McDormand, qui mène le casting presque entièrement amateur des trimardeurs modernes de « Nomadland », est encore une fois en lice. Mais les cinq candidates, notamment Viola Davis (« Le Blues de Ma Rainey ») et Carey Mulligan (« Promising Young Woman »), ont remporté des prix importants pour leur travail.

Oscar posthume ?

Le partenaire à l'écran de Viola Davis, Chadwick Boseman, mort l'été dernier d'un cancer avant la sortie du film où il incarne un trompettiste hanté par des atrocités racistes, devrait quant à lui triompher dans sa catégorie.

Mais un membre de l'Académie des Oscars estimait sous couvert d'anonymat qu'une « surprise » restait possible avec « Anthony Hopkins en embuscade » pour sa performance remarquée dans « The Father ».

Daniel Kaluuya est favori pour l'Oscar du meilleur second rôle masculin grâce à son rôle dans « Judas and the Black Messiah » tandis que la Sud-Coréenne Youn Yuh-jung jouit d'une popularité croissante côté féminin après les récents discours, drôles et mordants, qu'elle a prononcés en recevant des récompenses pour « Minari ».

C'est la plateforme Netflix qui devrait sur le papier gagner le plus grand nombre d'Oscars dimanche, avec des catégories techniques et le documentaire « La sagesse de la pieuvre ».

Si la pandémie a contraint les organisateurs à décaler les Oscars de deux mois, le co-producteur de la soirée, le réalisateur Steven Soderbergh, a promis que ces bouleversements seraient une opportunité d'offrir un spectacle qui ne ressemblera à « rien de ce qui a été fait avant ».

La cérémonie doit être filmée comme un film de cinéma plutôt que comme une émission télévisée, a-t-il souligné.

Les organisateurs ont insisté pour que les stars, parmi lesquelles Harrison Ford et Brad Pitt, soient en tenue de gala et elles devraient être autorisées à retirer leur masque quand elles seront à l'écran.

Quant aux stars européennes qui n'auront pu rallier Los Angeles, elles seront accueillies sur des sites dédiés à Londres et à Paris, avec retransmission par faisceau satellite.


L’art contemporain saoudien s’expose pour la première fois au Musée national de Chine, à Pékin

Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
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  • L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement.
  • De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes.

PEKIN : Après Rio de Janeiro et Riyad, c’est au tour de Pékin d’accueillir Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine.

Organisée par la Commission des musées du ministère saoudien de la Culture, cette manifestation culturelle majeure s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle saoudo-chinoise et constitue une nouvelle étape dans le dialogue artistique entre les deux pays.

Elle présente une scène contemporaine plurielle et audacieuse.

L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement. Le commissariat a été confié à la critique d'art argentine Diana Wechsler, qui propose une lecture sensible et contrastée de la scène contemporaine saoudienne.

De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes, entre enracinement et modernité, spiritualité et questionnements écologiques.

Une immersion dans les récits et les formes.

Parmi les œuvres majeures exposées, Golden Hour d'Ahmed Mater présente une série de photographies tirées de Desert of Pharan, qui documentent l'évolution fulgurante de La Mecque. À travers ces images, l’artiste capture les tensions entre espace sacré, urbanisation massive et transformation sociale, offrant une nouvelle vision de la ville sainte.

The Silent Press, une installation de Muhannad Shono, se présente sous la forme d'un long rouleau de papier recouvert de signes énigmatiques tracés au charbon. Cette œuvre silencieuse mais vibrante interroge notre manière de lire, d'interpréter et de ressentir les mots et les formes.

Avec Five Women, Filwa Nazer présente des installations textiles inspirées de robes ayant appartenu à des femmes saoudiennes et qui racontent des histoires intimes de transformation, de mémoire et de résilience. L’artiste déconstruit les motifs et les structures vestimentaires pour révéler la charge émotionnelle contenue dans chaque vêtement.

Dans Tracing Lines of Growth, Lina Gazzaz transforme des feuilles de palmier traversées de fil noir en sculptures poétiques qui révèlent les tensions internes du végétal et les traces du temps. Chaque ligne cousue est une méditation sur la croissance, la mémoire et le mouvement.

Simplicity in Multiplicity d’Ahmad Angawi prend la forme d’un mihrab en bois inspiré de la « Fleur de Vie », un symbole ancestral. À travers ses motifs géométriques en expansion, l’œuvre exprime l’unité entre la foi, la nature et la géométrie sacrée, et représente les cinq prières quotidiennes musulmanes.

L’installation vidéo The Desert Keepers d’Ayman Zedani explore l’adaptation des plantes désertiques aux conditions extrêmes, notamment grâce au transfert génétique horizontal. Le désert y devient une mémoire vivante et un espace d'exploration des futurs possibles, dans une narration coécrite avec la poétesse Wided Rihana Khadraoui.

Enfin, Soft Machine / Far Away Engines de Sarah Brahim est une œuvre immersive mêlant performance filmée et installation sonore. À travers le souffle, geste à la fois fragile et fondamental, l’artiste interroge le corps humain, sa présence, sa résonance émotionnelle et son lien au collectif.

Une ouverture sur le monde et les futurs possibles.

Outre la valorisation des artistes contemporains du Royaume, l’exposition met également en lumière les pionniers de l’art moderniste saoudien des années 1960 à 1980, grâce à une sélection d'œuvres issues de la collection du ministère de la Culture. Cette perspective historique offre une lecture enrichie de l’évolution artistique du pays.

L'exposition Art of the Kingdom témoigne ainsi de la volonté de l'Arabie saoudite de soutenir la création artistique, d'élargir les horizons culturels et de tisser des liens durables avec d'autres scènes internationales.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com