Afghanistan: 12 policiers tués, dont sept dans une embuscade des talibans

Des soldats de l'Armée nationale afghane (ANA) montent la garde près d'une station-service endommagée sur le site d'un attentat à la bombe contre un convoi des forces de sécurité afghanes, à Kaboul le 21 avril 2021 (Photo, AFP)
Des soldats de l'Armée nationale afghane (ANA) montent la garde près d'une station-service endommagée sur le site d'un attentat à la bombe contre un convoi des forces de sécurité afghanes, à Kaboul le 21 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 25 avril 2021

Afghanistan: 12 policiers tués, dont sept dans une embuscade des talibans

  • L'attaque a eu lieu dans la province de Logar au moment même où le commandant des forces américaines et de l'Otan en Afghanistan, le général Scott Miller, déclarait que les préparatifs avaient commencé pour le retrait des forces étrangères
  • L'Afghanistan possède des réserves de cuivre, de fer, de cobalt et de lithium

KABOUL: Douze policiers ont été tués dimanche en Afghanistan, dont sept dans une embuscade tendue par des talibans au sud de Kaboul, ont annoncé des responsables afghans. 

L'attaque la plus meurtrière a eu lieu dans la province de Logar au moment même où le commandant des forces américaines et de l'Otan en Afghanistan, le général Scott Miller, déclarait que les préparatifs avaient commencé pour le retrait des forces étrangères encore présentes dans ce pays, comme l'avait récemment ordonné le président Joe Biden. 

« Sept policiers ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade tendue par des talibans » dans le district Mohammad Agha, a déclaré Dedar Lawang, le porte-parole du gouverneur de la province de Logar où se trouve ce district. 

Ils faisaient partie d'une unité gardant des mines de cuivre. 

La police de la province a confirmé cette attaque. 

L'Afghanistan, dont l'économie a été durement impactée par des décennies de conflits et une corruption endémique, possède des réserves de cuivre, de fer, de cobalt et de lithium. 

Cinq autres policiers ont péri et quatre ont été blessés dans le district de Maiwand de la province méridionale de Kandahar, un bastion des insurgés, quand un assaillant a volontairement percuté, au volant d'une voiture remplie d'explosifs, un véhicule de police, ont annoncé les forces de l'ordre. 

Le ministère afghan de l'Intérieur avait peu auparavant souligné que les talibans avaient perpétré six attentats-suicides et au total commis 62 attentats à la bombe au cours des 10 jours précédents, faisant plus de 60 morts et 180 blessés parmi les civils. 

Le général Miller a quant à lui assuré que les préparatifs avaient commencé pour remettre les bases restantes aux forces afghanes et retirer les soldats américains.  

« Nous allons principalement céder les bases au ministère de la Défense et aux autres forces afghanes », a dit le général américain devant des journalistes à Kaboul, sans donner davantage de précisions sur ces bases. 

Le gouvernement américain prévoit le retrait de toutes les troupes américaines d'Afghanistan d'ici au 11 septembre, le jour du 20e anniversaire des attentats de 2001. 

Le président Joe Biden avait récemment affirmé que l’heure était venue de « mettre fin à la plus longue guerre de l’Amérique », déclenchée après les attaques du 11 septembre 2001. 

De nombreux analystes considèrent que ce retrait pourrait plonger l'Afghanistan dans une nouvelle guerre civile ou permettre le retour au pouvoir des talibans, qui en avaient été chassés fin 2001. 

Le départ des 2 500 soldats américains encore présents dans ce pays débutera le 1er mai, avec ceux de l’Otan. La mission Resolute Support de l’Alliance atlantique regroupe au total 9 600 militaires, en provenance de 36 pays. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.