Covid-19 : réouverture des écoles pour une rentrée complexe

Le ministre français de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, visite une salle de classe d'une école primaire de La Ferté-Milon, dans le nord de la France, dans le cadre du déploiement d'une campagne nationale de test de salive Covid-19 dans les écoles. (Photo, AFP)
Le ministre français de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, visite une salle de classe d'une école primaire de La Ferté-Milon, dans le nord de la France, dans le cadre du déploiement d'une campagne nationale de test de salive Covid-19 dans les écoles. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 26 avril 2021

Covid-19 : réouverture des écoles pour une rentrée complexe

  • Le gouvernement a décidé de maintenir son calendrier : rentrée ce lundi pour les écoliers, tandis que collégiens et lycéens reprennent en distanciel jusqu'au 3 mai
  • Objectif : tenir dix semaines jusqu'à la fin de l'année scolaire, sans que cette réouverture n'aggrave la dynamique de l'épidémie, qui reste à un niveau élevé

PARIS : Les écoles primaires et maternelles rouvrent lundi pour une rentrée qui s'annonce complexe, entre la montée en puissance des tests voulue par le gouvernement et le maintien d'un protocole sanitaire strict qui risque de provoquer de multiples fermetures de classes.

Après trois semaines de fermeture de l'ensemble des établissements scolaires pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, le gouvernement a décidé de maintenir son calendrier : rentrée ce lundi pour les écoliers, tandis que collégiens et lycéens reprennent en distanciel jusqu'au 3 mai, date à laquelle ils pourront retourner dans leurs établissements, souvent en demi-jauge.

Objectif : tenir dix semaines jusqu'à la fin de l'année scolaire, sans que cette réouverture n'aggrave la dynamique de l'épidémie, qui reste à un niveau élevé. Depuis une dizaine de jours, le nombre de patients en réanimation est proche de 6 000, un chiffre supérieur à celui de la deuxième vague à l'automne.

« C'est essentiel de faire revenir à l'école les enfants », a martelé dimanche sur LCI le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, en estimant que l'institution « n'est pas responsable en soi de l'épidémie » et que les établissements scolaires sont des lieux « où on respecte plus les gestes barrières » qu'ailleurs.

Il doit se rendre lundi matin avec le président Emmanuel Macron dans une école de Melun, pour cette rentrée marquée par un protocole sanitaire strict, source d'incertitude pour les parents, qui prévoit la fermeture d'une classe dès le premier cas de Covid confirmé parmi ses élèves. 

« C'est un protocole vraiment très sévère qui va forcément amener à un nombre non négligeable de fermetures de classes », a reconnu dimanche M. Blanquer, qui préfère toutefois « une petite minorité de classes fermées que l'ensemble des écoles fermées. »

Avec ce protocole déjà à l'œuvre avant les vacances, 11 272 classes avaient dû fermer entre le 29 mars et le 2 avril, trois fois plus que la semaine précédente.

Autotests et vaccination

Malgré les critiques d'une partie du corps médical et les craintes de certains enseignants, l'exécutif défend sans discontinuer son objectif de garder les écoles ouvertes pour éviter un « trou d'air éducatif ». 

Selon l'Unesco, la France a été le pays européen qui a le moins fermé ses écoles entre mars 2020 et mars 2021 avec 10 semaines de fermeture au total, contre 28 en Allemagne et 47 aux Etats-Unis.

Après les bugs informatiques qui ont ralenti les plateformes d'enseignement à distance juste avant les vacances, M. Blanquer a assuré dimanche qu'il « ne devrait pas y avoir de problème » de connexion pour la rentrée.

Cette reprise repose avec acuité l'enjeu du vaccin: depuis dix jours, seuls les enseignants de plus de 55 ans ont des créneaux réservés dans les centres de vaccination. Pour tenter de calmer la défiance envers AstraZeneca, M. Blanquer a reçu sa première dose du vaccin britannique samedi et encourage publiquement les personnels prioritaires à se faire « vacciner maintenant ». »  

Avec le retour des beaux jours, le gouvernement encourage aussi les classes en plein air.

L'organisation des cantines, où les enfants déjeunent sans masque et dont M. Blanquer reconnaît qu'elles sont le « maillon faible » des établissements, s'annonce elle complexe.

Surtout, l'enjeu de cette reprise est de massifier les capacités de tests pour enfants et enseignants.

Dans les écoles maternelles et primaires, 400 000 tests salivaires doivent être déployés dès la rentrée, avec un objectif de 600 000 par semaine d'ici à la mi-mai.

Mais la nouveauté réside principalement dans l'arrivée des autotests: le gouvernement en a commandé 64 millions pour les élèves de plus de 15 ans, les enseignants et autres personnels de l'Education nationale. 

Les adultes doivent réaliser deux fois par semaine chez eux ce prélèvement nasal simple, dont le résultat est connu en quinze minutes. 

A partir du 10 mai, les lycéens y seront soumis chaque semaine au sein de leur établissement, ce qui inquiète déjà certains professeurs, qui ne se sentent pas compétents pour superviser l'opération.

« C'est normal qu'il y ait des questionnements », a tempéré M. Blanquer. Il voit toutefois dans ces tests, qui pourraient bientôt être étendus aux collégiens, « un progrès considérable ».

 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.