Ce que la Vision 2030 d’Arabie saoudite a réalisé au bout de cinq ans

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a dévoilé la vision il y a 5 ans. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a dévoilé la vision il y a 5 ans. (SPA)
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Publié le Mercredi 28 avril 2021

Ce que la Vision 2030 d’Arabie saoudite a réalisé au bout de cinq ans

  • Selon les experts, les programmes de la Vision 2030 ont progressé en s’attaquant aux problèmes structurels
  • Des projets sont en préparation pour transformer, entre autres, le secteur de la santé du Royaume

RIYAD : Il y a cinq ans, Mohammed ben Salmane, vice-prince héritier à l’époque, a dévoilé un plan stratégique visant à transformer l’économie du Royaume, à réduire sa dépendance au pétrole et à encourager une « société dynamique caractérisée par des racines et des fondations solides  mettant l’accent sur l’islam modéré, la fierté nationale, le patrimoine saoudien et la culture islamique ».

Le jour même, dans un entretien accordé à la chaîne d’information Al Arabiya, il a mentionné que le gouvernement saoudien avait des objectifs, des indicateurs-clés de rendement  et des bureaux de gestion de projets, traçant ainsi une nouvelle voie pour une nation dont 60% de la population a moins de 35 ans.

Cinq ans plus tard, dans une évaluation des résultats de la Vision 2030 au cours des cinq premières années, le Conseil des affaires économiques et du développement d’Arabie saoudite a souligné mardi les réalisations relatives aux trois thèmes majeurs que sont la «société dynamique», l’«économie prospère» et la «nation ambitieuse».

Néanmoins, le prince héritier Mohammed ben Salmane a observé qu’il restait encore beaucoup à faire sur plusieurs fronts pour atteindre les objectifs de la Vision 2030.

Le conseil a noté que l’accès aux services de santé d’urgence dans un délai de quatre heures s’est amélioré, passant de 36% lors de l’inauguration de Vision 2030 à 87% aujourd’hui. De plus, l’amélioration de la gestion et de l’application des règles routières a permis de réduire le nombre annuel de décès dus aux accidents de la route à 13,5 pour 100 000, contre 28,8 lorsque les réformes ont été lancées.

Le nombre de personnes qui participent à des activités sportives au moins une fois par semaine est passé de 13% avant les réformes à 19% en 2020.

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Longtemps dépendante des exportations de pétrole, l’économie de l’Arabie saoudite se diversifie désormais. (AFP)

«La Vision 2030 a contribué à développer des secteurs liés à la qualité de vie, tels que le sport, le divertissement, la culture et le tourisme, entre autres», affirme Khalid Albaker, chef par intérim du marketing et de la communication du programme Quality of Life.

« Elle a également permis de créer des emplois et des sources de revenus diversifiées et contribué au PIB (produit intérieur brut) ».

En ce qui concerne le logement, le Conseil a indiqué que le nombre de propriétaires est passé de 47% il y a cinq ans à 60% aujourd’hui grâce à un accès plus facile aux aides au logement.

« Cela se fait en parallèle à l’augmentation de l’offre d’unités de logement à des prix raisonnables, à la mise en œuvre de programmes spécialisés dans la sécurisation des logements pour les personnes défavorisées de la société, au développement et à l’amélioration de l’environnement législatif et réglementaire du secteur du logement, et à la maximisation de l’impact du secteur sur l’économie globale », explique à Arab News Meshaal Al-Shammary, directeur du département d’études et de recherche de Housing VRP 2030.

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Le nombre de sites patrimoniaux pouvant être visités en Arabie saoudite est passé de 241 en 2017 à 354 l'année dernière. (AFP)

Par ailleurs, le nombre de sites du patrimoine qui peuvent être visités en Arabie saoudite a augmenté de 241 en 2017 à 354 l’année dernière, créant de nouveaux emplois dans le secteur du tourisme et contribuant de manière significative au PIB, selon le Conseil.

Afin de promouvoir le tourisme, notamment les pèlerinages religieux aux deux Saintes Mosquées, le Royaume a simplifié les documents de voyage. Un visa pour l’Omra, qui nécessitait auparavant 14 jours de traitement, peut désormais être obtenu en 5 minutes, tandis que le visa électronique pour les touristes n’est plus qu’à portée de clics, précise le Conseil.

Durant la même période, sept réserves naturelles royales destinées à préserver les espèces végétales et animales ont été mises en place.

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L'un des objectifs primordiaux de la Vision 2030 est la diversification économique. (AFP)

Dans le cadre de son engagement dans la lutte contre le changement climatique, le Royaume a encouragé le concept de l’économie à faible émission de carbone, adopté par le G20, et a développé ses projets relatifs à l’énergie solaire, à l’hydrogène et à l’ammoniac.

L’Arabie saoudite espère obtenir 50% de son électricité des sources renouvelables d’ici 2030. Ce projet s’inscrit dans le cadre des initiatives Saudi Green et Middle East Green, qui visent à stimuler la végétation, à réduire les émissions de carbone et à lutter contre la pollution et la dégradation des sols.

Sur le plan financier, le Fonds d’investissement public saoudien (PIF) a doublé en cinq ans pour atteindre environ 1 500 milliards de riyals saoudiens (390 milliards d’euros), tandis que les investissements directs étrangers sont passés de 5 321 milliards de riyals saoudiens(1383 milliards d’euros) à 17 625 milliards de riyals saoudiens (4 582.5 milliards d’euros).

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Le ratio du PIB hors pétrole est passé de 55% en 2016 à 59% en 2020. (AFP)

Pour simplifier les formalités aux  investisseurs étrangers, la Vision 2030 a développé le secteur financier, ajoutant la Bourse saoudienne (Tadawul) aux indices des marchés émergents MSCI et Dow Jones de Standard & Poor's.

Avec la création du Centre saoudien de la Fintech, la Bourse saoudienne (Tadawul) est devenue l’un des plus grands marchés financiers au monde, d’après le Conseil des affaires économiques et du développement.

« La pandémie de coronavirus (Covid-19) a eu un impact positif sur la rapidité de l’adoption de solutions et de technologies modernes dans diverses transactions financières, notamment dans les payements financiers et les services de prêt et de financement », explique à Arab News Abdullah Al-Jaidan, membre du Comité national des technologies de l’information et de la communication au Conseil des chambres saoudiennes.

L’un des objectifs primordiaux de la Vision 2030 est la diversification de l’économie. Après avoir longtemps dépendu des exportations de pétrole, l’économie saoudienne se diversifie actuellement. Son ratio de PIB non pétrolier est passé de 55 % en 2016 à 59 % en 2020. Quant aux recettes non pétrolières, elles ont également grimpé, passant de 166 milliards de riyals saoudiens (43 milliards d’euros) en 2015 à 369 milliards de riyals saoudiens (95 milliards d’euros) l’année dernière.

L’Arabie saoudite est désormais une nation compétitive sur le plan numérique. Elle est classée sixième parmi les États du G20 dans l’indice mondial de cybersécurité de l’Union internationale des télécommunications, après avoir renforcé la connectivité de 1,2 million de foyers en 2017 à 3,5 millions en 2020.

« L’innovation saoudienne en matière de payements numériques ne serait pas possible sans un investissement visionnaire dans l’ensemble de l’infrastructure des technologies de l’information et des communications », déclare à Arab News Ibrahim Al-Hudhaif, spécialiste du développement commercial dans la société holding Sulaiman Abdul Aziz Al-Rajhi.

« Les habitants et les entreprises en Arabie saoudite ont tous bénéficié de cette infrastructure bien établie. La majorité des transactions du gouvernement se font en ligne, ce qui améliore la prestation des services et facilite les transactions commerciales ».

Grâce à une législation visant à protéger leurs droits personnels et professionnels, la participation des femmes saoudiennes au marché du travail est passée de 19,4% en 2017 à 33,2% en 2020.

Les cinq années écoulées depuis le lancement de la Vision 2030 ont également été marquées par une plus grande accessibilité aux institutions publiques et par des progrès dans la lutte contre la corruption.

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La participation des femmes saoudiennes au marché du travail est passée de 19,4% en 2017 à 33,2% en 2020. (AFP)

Le montant total recouvré par le trésor public à la suite de règlements anticorruption a atteint 247 milliards de riyals saoudiens (64 milliards d’euros) au cours des trois dernières années, soit 20% du total des recettes non pétrolières, sans compter les dizaines d’actifs non monétaires transférés au ministère des finances.

Le Conseil a également mentionné que les tribunaux sont désormais plus efficaces et accessibles et qu’une culture de la responsabilité s’enracine au sein du gouvernement et parmi les citoyens.

Les planificateurs de la Vision 2030 veulent accroître la participation du public et les partenariats avec le secteur privé lors de la prochaine phase, avec des projets en préparation pour transformer, entre autres, le secteur de la santé du Royaume.

Comme l’a noté le prince héritier Mohammed ben Salmane, il reste encore beaucoup à faire sur plusieurs fronts pour atteindre les objectifs de la Vision 2030.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com